Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

samedi 17 août 2019

Qui est Ghislaine Maxwell, la sulfureuse complice présumée d'Epstein ?



Ghislaine Maxwell at In-N-Out burger in Los Angeles
Assise seule avec un chien, elle a été surprise d’avoir été retrouvée et a dit à un spectateur: 
«Eh bien, je suppose que c’est la dernière fois que je mange ici !


Introuvable depuis 2016, cette Britannique qui fréquente depuis toujours la haute société a subitement réapparu, photographiée dans un fast food à Los Angeles alors qu'elle était plongée dans la lecture du best seller The Book of Honor : The Secret Lives and Deaths of CIA Operatives (Le livre d'Honneur : les vies et morts secrètes d'agents de la CIA), selon le New York Post.

Si Ghislaine Maxwell concentre les attentions, c'est qu'elle est soupçonnée d'avoir joué un rôle majeur dans l'affaire. Présentée comme très proche du milliardaire, elle aurait agi, selon plusieurs victimes, en tant qu'entremetteuse, recrutant des jeunes filles mineures pour le réseau.

Le modus operandi de Ghislaine Maxwell était somme toute relativement simple, comme le raconte Sarah Ransome, qui a remporté un procès au civil contre Jeffrey Epstein en 2018. Cette dernière a rapporté qu'entre 2006 et 2007, il lui avait été promis de payer ses frais de scolarité en échange de faveurs sexuelles. Les témoignages confirmant cette version continuent d'affluer encore aujourd'hui : Jennifer Araoz, une autre victime présumée de Jeffrey Epstein, vient de porter plainte contre Ghislaine Maxwell et trois autres femmes non identifiées devant la Cour suprême de l'Etat de New York. Dans sa plainte de 15 pages, elle décrit comment, issue d'une famille monoparentale modeste, elle se serait laissé prendre au «piège» de Jeffrey Epstein, décrivant une méthode similaire à celle qui a émergé des témoignages d'autres victimes du riche financier.

Par ailleurs, d'après le Guardian, les documents rendus publics quelques heures avant le décès de Jeffrey Epstein révèlent que Ghislaine Maxwell aurait également demandé à des jeunes femmes de trouver d’autres adolescentes pour agrandir ce réseau. Pour les avocats de Virginia Giuffre, qui citent plusieurs témoins, ces documents établissent que Ghislaine Maxwell était en charge de «recruter, entretenir, héberger et organiser le trafic de jeunes filles pour [Jeffrey] Epstein». Le jeune femme accuse en outre Ghislaine Maxwell d'avoir elle aussi abusé sexuellement des victimes.

Dans une déposition effectuée en 2016 en marge de plusieurs plaintes, Ghislaine Maxwell, qui a toujours nié les accusations portées contre elle, reconnaît simplement avoir été chargée du recrutement de «nombreuses personnes... tout type de personnes» pour le milliardaire.

L'ombre des services de renseignements ?

Ghislaine Maxwell, 57 ans, est une figure bien implantée dans la haute société dans laquelle elle évolue depuis son enfance. Son père, Robert Maxwell, était un magnat des médias britannique qui a notamment fondé Pergamon Press, avant d'investir dans les tabloïds britanniques comme The Mirror, ou encore MTV Europe. Mort en 1991 à bord de son yacht, le Lady Ghislaine, sa vie n'est pas exempte de controverses. Peu de temps avant son décès, Ari Ben-Menashe, qui se présentait comme un ancien agent du Mossad, avait contacté plusieurs agences de presse britanniques et américaines, leur expliquant que Robert Maxwell était un agent de longue date des services de renseignement israéliens, rappelle ainsi l'Independent dans un article paru en 2006.

Si ces assertions n'ont jamais été prouvées, dans son ouvrage Gideon's Spies: The Secret History of the Mossad (Les espions de Gideon : l'histoire secrète du Mossad), le journaliste d'investigation Gordon Thomas raconte que six dirigeants du Mossad ont assisté au funérailles de Robert Maxwell en Israël, lors desquelles le Premier ministre israélien de l'époque, Yitzhak Shamir, a ainsi fait son éloge : «Il a fait plus pour Israël qu'il ne peut être dit aujourd'hui.»

Ghislaine Maxwell, qui a acquis une bonne position sociale grâce au puissant réseau de sa famille, rencontre Jeffrey Epstein quelques mois après la mort de son père. C'est elle qui l'introduit dans les élites new-yorkaises qu'elle fréquente depuis qu'elle a quitté la Grande-Bretagne, selon le New York Times. C'est notamment elle qui le présente à Bill Clinton, alors président des Etats-Unis, et dont les relations avec Jeffrey Epstein soulèvent de nombreuses questions. Element attestant de sa proximité avec l'ancien chef d'Etat, elle avait notamment été aperçue au mariage de Chelsea Clinton, la fille de Bill et Hillary, en 2010.



Comme permet de constater le carnet noir du milliardaire, leur cercle de fréquentations était on ne peut plus vaste, de la famille royale britannique avec le prince Andrew, à de nombreux hommes d'affaires et hommes politiques des quatre coins du monde. Or d'après une amie proche de Ghislaine Maxwell, citée anonymement par le magazine Vanity Fair, le «couple» ne faisait pas que procurer des jeunes filles mineures à leur réseau; il se serait en effet vanté de posséder des éléments compromettants sur un «nombre incroyable» de personnalités riches et célèbres. D'après elle, l'île du milliardaire dans les Caraïbes était truffée de caméras, ce qui permettait au «couple» de récolter des documents à même de constituer des polices d'assurances pour eux-mêmes, ou encore des moyens de chantage.

«Les deux [Ghislaine Maxwell et Jeffrey Epstein] aimaient avoir des secrets, et [aimaient] la façon dont ces secrets déstabilisaient les gens. Jeffrey voulait toujours donner l'impression qu'il était un homme mystérieux à la carrure internationale : "Je contrôle tout et tout le monde. Je rassemble les gens, je possède les gens, je peux nuire aux gens".»

Il n'est dès lors pas interdit de s'interroger sur les raisons qui ont poussé les autorités à infliger une peine pour le moins clémente à Jeffrey Epstein lors de son premier procès. La journaliste Vicky Ward du Daily Beast, qui suit l'affaire depuis des années, raconte d'ailleurs les confidences à ce sujet, sous couvert d'anonymat, d'un ancien haut placé de la Maison Blanche. Lors de son entretien pour intégrer l'administration Trump, Alexandre Acosta, procureur de Miami en charge du procès en 2007, aurait expliqué avoir passé cet accord avec les avocats du milliardaire, sur des ordre venus de plus haut : «On m'a dit que [Jeffrey] Epstein "appartenait au renseignement" et qu'il fallait le laisser tranquille.»

TF121

vendredi 16 août 2019

Epstein avait un tableau surprenant de Bill Clinton


En dépit de la mort du milliardaire dans des circonstances encore troubles, l'affaire Epstein ne fait que commencer. Et à mesure que le temps passe, elle pourrait révéler son lot d'informations étranges, si ce n'est perturbantes. La découverte présumée, dans la maison de Jeffrey Epstein à Manhattan, d'une peinture à l'huile représentant Bill Clinton (ancien président américain dont le nom figurait dans le carnet d'adresse de Jeffrey Epstein aux côtés de centaines d'autres personnalités), pourrait rentrer dans la première catégorie.


"Parsing Bill"

Je te veux: la peinture originale est de l'artiste américano-australienne Petrina Ryan-Kleid
Bill Clinton portant une robe bleue et des talons rouges et se prélassant dans le bureau ovale
Cette image est apparemment inspirée de la célèbre image de l'Oncle Sam 
utilisée dans l'affiche de recrutement de James Montgomery 
lors de la Première Guerre mondiale


Une source (qui a demandé à rester anonyme) qui a vue ce tableau lors d’une réunion de travail a informé DailyMailTV de son existence. La robe bleue semblait faire référence à l'ancienne stagiaire de Clinton, Monica Lewinsky, qui portait une robe bleue lors de leur rendez-vous à la Maison Blanche.

La peinture a été cachée à l'intérieur du manoir d'Epstein en 2012, sept ans avant qu'il soit accusé d'avoir dirigé un réseau de trafic de filles mineures.

La peinture originale, "Parsing Bill", a été réalisée par l'artiste américano-australienne Petrina Ryan-Kleid, bien qu'il soit difficile de déterminer si Epstein avait acheté la toile. Ryan-Kleid a obtenu son diplôme de maîtrise en beaux-arts en 2012 à la New York Academy of Art et vend ses œuvres en ligne sur: Saatchi Art.

La source a également affirmé avoir vu une jeune fille hispanique attendre de rencontrer Epstein après sa réunion de travail, affirmant que la jeune fille "avait environ 14 ans".

Le tableau représentant l'ancien président apparemment allongé sur une chaise du bureau ovale, portant des talons rouges et posant de manière suggestive dans une robe bleue rappelant Monica Lewinsky, se trouvait dans une pièce à côté de l'escalier de la maison d'Epstein de l'Upper East Side.


Il était suspendu à un mur de couleur sombre dans la maison d'Epstein


La robe est aussi étonnamment similaire à celle que portait Hillary Clinton au Kennedy Center Honors de 2009.


Hillary Clinton au Kennedy Center Honors 2009


Alors que les autorités fiscales de New York évaluaient le domicile d'Epstein à 55,93 millions de dollars, les procureurs du gouvernement estimaient sa valeur à 77 millions de dollars.

La demeure d'Epstein dans l'Upper East Side


Le trottoir à l'extérieur de la maison était chauffé, de sorte que la neige qui se déposait sur le trottoir fondait immédiatement.

La demeure possède plusieurs chambres, cinq salles de bain, une salle de réception sur deux étages et trois suites de trois pièces qui s’étendent sur tout le quatrième étage.

La proximité entre Jeffrey Epstein et Bill Clinton pourrait se révéler être un point important de l'affaire Epstein.

TF121

jeudi 15 août 2019

L'autopsie de Jeffrey Epstein révèle la fracture de l'os hyoïde


Le samedi 6 juillet 2019

Arrêté alors qu’il revenait de Paris dans son jet privé, le financier proche des puissants comme Donald Trump ou l’ancien président démocrate Bill Clinton a été inculpé le 8 juillet d’exploitation sexuelle de mineures et d’association de malfaiteurs en vue d’exploiter sexuellement des mineures. Les deux chefs d’accusation sont passibles au total de quarante-cinq années d’emprisonnement.


Le jeudi 18 juillet 2019

Le juge fédéral américain Richard Berman a rejeté la demande de remise en liberté de Jeffrey Epstein. Il a ordonné le maintien en détention du financier accusé d'agressions sexuelles sur mineures. Il a débouté la défense de Jeffrey Epstein, qui était prête à verser plus de 100 millions de dollars. Les avocats du financier proposaient une assignation à résidence à Manhattan, un bracelet électronique et l'installation de caméras pour suivre les allées et venues.


Le Mercredi 24 juillet 2019 au soir

Des gardiens de la prison où Jeffrey Epstein était incarcéré ont retrouvé le financier à moitié inconscient. Recroquevillé en position fœtale dans sa cellule du Metropolitan Correctional Center de Manhattan à New York, Jeffrey Epstein portait des marques sur le cou. Jeffrey Epstein soutien qu'il a été agressé par un détenu.

Ses blessures n’étant pas susceptibles de mettre sa vie en danger. Certains gardes interrogés par NBC News se demandent si l’homme de 66 ans n’aurait pas pu mettre en scène une agression ou un suicide pour se faire changer d’établissement. La piste de l’agression n’est pas écartée non plus et un détenu, déjà interrogé, a nié les faits. En attendant que la lumière soit faite sur la situation, Jeffrey Epstein a été placé sous surveillance préventive pour personne suicidaire.

Une semaine avant cet incident, un juge fédéral américain avait rejeté sa demande de remise en liberté sous caution, même si ce dernier s’était dit prêt à verser plus de 100 millions de dollars, à porter un bracelet électronique et à accepter l’installation de caméras pour suivre ses allées et venues. Propriétaire d’un jet privé, d’un faux passeport autrichien et de nombreuses liquidités, le financier présente un risque de fuite et d’achat de témoins trop élevé.

Sa prochaine comparution devant un tribunal était prévue le 31 juillet 2019.

Le mercredi 31 juillet 2019

Epstein fait appel du refus du juge Berman, du 18 juillet, de refuser de rester en résidence surveillée dans son hôtel particulier situé dans l'Upper East Side de Manhattan, en attendant son procès. Et de payé une caution de 100 millions de dollars.

Les accusations portées contre Epstein portent sur des allégations de mauvaise conduite de 2002 à 2005.

Ils ont suivi le plaidoyer de culpabilité de 2008 d’Epstein de déclarer des accusations de prostitution en Floride, en échange de l’accord du ministère de la Justice (Alexander Acosta, ministre du travail de Trump) de ne pas le poursuivre en justice pour des accusations similaires.

Epstein a purgé une peine de 13 mois d'emprisonnement et a accepté de s'inscrire comme délinquant sexuel en vertu de l'accord de 2008, qui est maintenant considéré comme trop clément.

Ses avocats ont affirmé que l'accord empêchait les procureurs fédéraux de Manhattan de poursuivre l'affaire en cours pour le même comportement. Lors de l'audience de mercredi, Weinberg a annoncé son intention de déposer des motions sur cette question.

L’avocat américain Geoffrey Berman, dont le bureau supervise l’affaire, a déclaré qu’il n’existait aucun barrages sur cet accord.

Le vendredi 9 août 2019

Une importante série de documents sont divulgués par les avocats de Virginia Roberts Giuffre au grand public à la suite d'une action en justice contre Ghislaine Maxwell (rabatteuse d'Epstein) qui aurait acheté des filles pour le financier. Sont notamment cités; Bill Clinton et le prince Andrew.

Le samedi 10 août 2019 au matin

Jeffrey Epstein est retrouvé mort dans la matinée du 10 août 2019 dans sa cellule du Metropolitan Correctional Center de Manhattan à New York. 2 tentatives de réanimation sont faites, une de 40 minutes par les ambulanciers et une de 20 minutes par les médecins de l'hôpital qui ont constaté officiellement sa mort par arrêt cardiaque.

Jeffrey Epstein a vu sa surveillance suicide levée, à peine six jours après l'incident de "l'agression/suicide", sur décision de la psychologue en chef de l’établissement pénitentiaire.

Retourné en cellule dans l’unité 9 Sud de la prison, il était alors en compagnie d’un codétenu : sauf que ce compagnon de cellule a été libéré sous caution le vendredi 9 août au soir… , laissant le financier seul avec un lit superposé qu’il aurait utilisé quelques heures plus tard pour se pendre avec ses draps, selon la version des sources officielles citées par le « NYT ».

Les deux membres du personnel qui gardaient l'unité 9, n'ont pas surveillé l'homme d'affaires pendant les trois heures qui ont précédé la découverte du corps, car ils dormaient, alors que le protocole exige une visite toutes les demi-heures. Ils ont été suspendu et pourraient être poursuivis pour «crime fédéral» car, en plus d'avoir manqué à leur devoir, ils ont volontairement falsifié le registre de surveillance pour couvrir leur faute. Le directeur de la prison a pour sa part été muté à titre temporaire.

L'un des deux fonctionnaires a volontairement proposé d'effectuer cette mission afin de toucher des primes supplémentaires, alors que, selon les sources du quotidien américain, il n'avait jamais eu à s'occuper de la garde de détenus par le passé. L'autre serait une femme habituellement affectée à cette aile de la prison, à qui l'ordre aurait été donné de faire des heures supplémentaires pour cause de sous effectif.

Selon le « New York Post », les caméras de surveillance de l’unité, qui ne couvraient pas la cellule de Jeffrey Epstein, permettent de confirmer que les surveillants ont failli à plusieurs de leurs inspections dans la nuit du 9 au 10 août.

Selon CBS News, il semble que Jeffrey Epstein soit mort une à deux heures avant la découverte de son corps en cellule. La chaîne d’informations américaine mentionne aussi un autre témoignage d’une source proche du dossier, qui dit avoir entendu « des cris » dans la cellule du sexagénaire, au moment où les surveillants de prison tentaient de le réanimer en hurlant : « Respire, Epstein, respire ! »

Le MCC (Metropolitan Correctional Center), parfois surnommé « le Guantanamo de New York », est une prison connue pour son très haut niveau de sécurité dans certaines unités : l’établissement a notamment accueilli récemment le célèbre baron de la drogue mexicain Joaquin Guzman, surnommé « El Chapo ».


La mort de Jeffrey Epstein a été annoncée sur 4Chan 38 minutes avant que les autorités ne le fassent


« Ne me demandez pas mais Epstein est mort il y a une heure d’une pendaison, d’un arrêt cardiaque. 
Prenez une capture d’écran de ça. »


Ce message a été posté 38 minutes avant le premier tweet sur la mort d’Epstein d’Aaron Katersky, un journaliste d’ABC News, à 8h54 du matin. Cinq minutes plus tard, le principal reportage d’ABC News a tweeté un article sur la mort d’Epstein.

Après la publication du message, d’autres utilisateurs de 4chan ont lancé des œufs sur l’auteur. Lorsqu’ils ont exprimé des doutes, la publication originale a ajouté plus d’information au fil de discussion, y compris une ventilation détaillée des procédures prétendument utilisées pour réanimer Epstein, ce qui suggère que la publication pourrait avoir été un premier intervenant, un secouriste ou autrement informé des efforts pour ranimer le financier disgracié.




Une partie du message fait référence à la « télémétrie conseillée pour le bicarb. » Cela pourrait signifier que les premiers intervenants étaient également en lien avec l’hôpital alors qu’ils essayaient de réanimer leur patient.

« La télémétrie implique que les ambulanciers paramédicaux ont été en contact avec un hôpital de contrôle médical qui a ensuite donné l’ordre de donner du bicarbonate de sodium, du bicarbonate de sodium, du bicarb qui est conçu pour inverser l’accumulation d’acide dans le sang suite à un arrêt cardiaque prolongé »

L’utilisateur "Anonyme" de 4chan a fait six messages sur la mort d’Epstein. L’un d’eux a affirmé que des tentatives de réanimation d’Epstein ont été faites pendant 40 minutes avant qu’il ne soit transporté à l’hôpital, après quoi le personnel médical a essayé de le réanimer pendant 20 minutes supplémentaires. Ces détails concordent au moins en partie avec les informations concernant la mort d’Epstein qui ont été rendues publiques par le Bureau fédéral des prisons.

Jeudi 15 août 2019

La publication des résultats de l'autopsie de Jeffrey Epstein, réalisée le 11 août, avait été retardée, le médecin légiste en chef de New York Barbara Sampson ayant fait savoir qu'elle avait besoin de «plus d'informations» avant leur diffusion.

L'autopsie du milliardaire, mort après un «suicide apparent» (selon la première formulation employée par le FBI) en prison, révélerait de «multiples fractures» au niveau du cou.

Parmi ces fractures, l'os hyoïde (situé au-dessus du larynx) serait notamment brisé. De telles fractures peuvent survenir lorsque des sujets (particulièrement les sujets âgés) se pendent, mais elles sont «plus fréquentes chez les victimes d'homicide par strangulation». Une analyse partagée par Jonathan Arden, président de l'Association nationale des médecins légistes. «Si, hypothétiquement, l'os hyoïde est cassé, cela pose en général des questions sur la strangulation», explique-t-il, ajoutant que cela «n'exclut pas» pour autant l'hypothèse du suicide par pendaison.

Os hyoïde

Si l’os hyoïde est souvent décrit avec les os du crâne, il est un os à part et unique car il ne s’articule avec aucun autre.

L’os hyoïde se situe à l’avant du cou, en dessous de la mandibule.



L’os hyoïde possède une forme de fer à cheval, arrondi vers l’avant, constitué de plusieurs parties :


d’un corps, constituant la partie centrale ;
d’une paire de grandes cornes, situé de part et d’autre du corps et se prolongeant dorsalement ;
d’une paire de petites cornes, situé entre le corps et les grandes cornes et se prolongeant vers le haut.
Ces parties servent de point d’attache mobile à la langue, ainsi que de points d’attache aux muscles du cou et notamment ceux du pharynx.

Fixation. L’os hyoïde est rattaché au cartilage thyroïde du larynx et aux processus styloïdes des os temporaux par les petites cornes grâce aux ligaments stylohyoïdiens.

Fonctions

L’os hyoïde permet les mouvements des muscles du cou, relevant ou abaissant le larynx lors de la déglutition.

L’os hyoïde permet les mouvements des muscles du cou, relevant ou abaissant le larynx lors de la parole.

L’os hyoïde joue un rôle essentiel dans le secteur de la médecine légale. Il est notamment étudié pour identifier un cas de strangulation.


TF121

mercredi 14 août 2019

Une base militaire somalienne attaquée par des Shebab


Une base militaire située à 70 km au sud de Mogadiscio a été attaquée mercredi par des combattants islamistes shebab, qui ont fait exploser des voitures piégées et ouvert le feu contre les soldats, a-t-on appris de source militaire.

«Après les explosions, ils ont tenté de percer nos lignes, mais nous les avons repoussés. Nous les poursuivons. Plusieurs soldats ont été légèrement blessés par des éclats», a déclaré à la presse le général Yusuf Rageh.

Journaliste tué dans l'attaque

Un journaliste radio intégré au sein des troupes a été tué dans l'attaque, selon la Fédération des journalistes somaliens. Gacal Abdulle Gacal, 23 ans, est le troisième journaliste tué cette année en Somalie, a-t-elle précisé, demandant une enquête sur les circonstances de son décès.

Les shebab ont affirmé avoir «tué beaucoup de soldats» dans cette attaque, survenue à Awdheegle, une localité qui avait été reprise la semaine dernière aux islamistes, par les forces de sécurité somaliennes et les soldats de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom).

Deux explosions et une fusillade

«Une première explosion a atteint l'entrée principale de la base, suivie quelques minutes plus tard par une seconde explosion. Les déflagrations étaient assourdissantes», a expliqué à l'AFP un témoin, Muktar Dinle, joint par téléphone.

Un autre habitant de la zone, Mohamed Isak, a précisé que la fusillade qui avait suivi les explosions avait duré plus d'une heure.

«Nous sommes enfermés chez nous, nous ne savons pas exactement qui contrôle quoi en ville», a-t-il ajouté.

Opérations de guérilla et attentats-suicides

Chassés de Mogadiscio en 2011, les Shebab ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils.

Ils ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20'000 hommes de l'Amisom.

AFP

La Place d'armes de Thoune fête ses 200 ans samedi 17 août 2019


"Hier - Aujourd'hui - Dynamique"


Samedi 17 août 2019 – 0900-1700 – Thoune (BE)
Entrée gratuite


L'armée suisse fête samedi les 200 ans de la Place d'armes de Thoune (BE), la plus vieille de Suisse, par une journée portes ouvertes. Au programme, de nombreuses démonstrations et des expositions.

Le slogan de la fête est «Hier - Aujourd'hui - Dynamique». La manifestation va donc se découper en zones différentes pour expliquer ces thématiques, ont indiqué mercredi à Thoune les organisateurs .

Dans la zone dédiée au passé, les visiteurs pourront découvrir comment la caserne I de la Place d'armes a été rénovée. Il s'agit d'un des bâtiments de caserne les plus importants historiquement en Suisse.

Démonstrations de chars

Dans la zone dédiée au présent, nommée Polygone, l'armée va présenter ses activités actuelles, qui vont de la poste de terrain au centre de compétences en matière de déminage.

Dans la zone «dynamique», des associations historiques montreront un ancien camp militaire, tandis que des chars et l'artillerie feront des démonstrations des moyens mécanisés de l'armée.

Le site de l'école de recrues de Thoune a ouvert ses portes le 1er août 1819. Le choix de cette localisation s'est fait au détriment de Berne, Zurich, Lucerne et Lenzbourg (AG).

Cliquez sur l'image pour avoir le programme en pdf

ATS

«Daesh est bien vivant et en bonne santé»


Le groupe État islamique (EI) en Irak et en Syrie n'a pas été vraiment vaincu et sa résurgence, sous cette appellation ou une autre, n'est qu'une question de temps, préviennent officiels et experts.

Contredisant l'affirmation du président Donald Trump selon laquelle l'organisation djihadiste avait été défaite, de récents rapports de groupes de réflexion des Nations Unies mais aussi du Pentagone décrivent une organisation, certes privée d'assise territoriale et passée dans la clandestinité, mais toujours active, disposant de milliers de combattants, de millions de dollars et d'un réseau de propagande et de soutien mondial.

Dans un rapport intitulé «Ne parlez pas d'un retour : la persistance de l'État islamique», le cabinet d'analyse Soufan Center estime que «l'EI est bien vivant et en bonne santé en Irak et en Syrie». «Il est clair que l'EI est en mesure de maintenir son insurrection dans un avenir prévisible», écrit le Soufan Center. «Il n'est pas question de son retour en Irak et en Syrie : le groupe et ses membres n'en sont jamais partis».

La perte progressive des territoires qu'il contrôlait, face à une coalition internationale surpuissante, ne s'est pas accompagnée d'une fuite ou d'une démobilisation de ses combattants mais d'une dispersion, d'un passage à la clandestinité favorisés par la mauvaise gouvernance des zones libérées, le retrait partiel des forces américaines et les dissensions au sein de ses adversaires.

L'EI aurait repris ses activités en Syrie

Dans un rapport rendu public mardi, l'Inspecteur général du Pentagone estime que «même s'il a perdu son califat territorial, l'EI a renforcé ses capacités insurrectionnelles en Irak et a repris ses activités en Syrie ce trimestre».

L'EI a pu «regrouper et soutenir des opérations» dans ces deux pays en partie parce que les forces locales «restent incapables de maintenir des opérations à long terme, de conduire des opérations simultanément, ou de garder le territoire qu'elles ont libéré», ajoute-t-il.

Risque de résurgence

Dans un rapport datant de la mi-juillet, le Conseil de sécurité de l'ONU estime lui aussi que «l'EI s'adapte, se consolide et crée les conditions d'une éventuelle résurgence dans ses bastions en Irak et en Syrie». «Le processus est plus avancé en Irak, où son chef Abou Bakr al-Baghdadi et la plupart de ses dirigeants sont désormais basés», ajoutent les experts des Nations unies.

Il y a en Irak comme en Syrie des zones grises, mal contrôlées par les autorités dans lesquelles des cellules de l'EI ont pu se reconstituer, notent les auteurs de ces rapports. Ailleurs, des cellules clandestines ont recours aux assassinats ciblés, aux attentats, aux embuscades, au racket, aux menaces pour affaiblir leurs ennemis.

Une campagne de mise à feu des récoltes s'est déroulée cet été dans plusieurs régions, afin de miner l'autorité des pouvoirs locaux et de démontrer leur incapacité à contrôler et reconstruire les zones ravagées par la guerre.

Trésor de guerre de 400 millions de dollars

Détournant le slogan de l'EI, «Se maintenir et s'étendre», le groupe de réflexion Rand Corp. a titré son rapport, paru la semaine dernière, «Revenir et s'étendre ?».

Selon les experts de la Rand, qui ont étudié «les finances et les perspectives de l'État islamique après le Califat», le groupe pourrait encore disposer d'un trésor de guerre de plus de 400 millions de dollars, dissimulé sous une multitude de formes différentes et clandestines, en Syrie, en Irak et dans les pays voisins.

«Si l'EI prévoit un retour, comme nous pensons que c'est le cas, le groupe va s'en tenir aux recettes qui marchent : diversifier son portefeuille financier afin de disposer de financements fiables et stables», estime la Rand.

«Le groupe a déjà été donné pour vaincu», ajoutent ses experts. «Son talent pour se financer par des activités criminelles va se révéler utile : ses membres vont racketter, kidnapper, tuer, voler, trafiquer pour se procurer l'argent nécessaire à leur survie».

Dans une vidéo postée dimanche par son organe de propagande, la deuxième depuis sa défaite militaire en mars, l'EI a promis d'intensifier le «combat» contre la coalition dirigée par les Etats-Unis et ses alliés kurdes. «Le feu de la bataille entre nous et eux a été rallumé et va s'intensifier» menace l'EI, sur des images d'exécutions.

AFP

mardi 13 août 2019

Le petit carnet d'Epstein regorgeant de noms...


Si les révélations sur l'entourage de Jeffrey Epstein aux Etats-Unis se sont rapidement multipliées, le «carnet noir» du milliardaire, subtilisé il y a plusieurs années par son majordome, mentionne les coordonnées (entre autres) de ses contacts en France. Publié en 2015 sur le site américain Gawker, notamment connu pour ses révélations explosives et le fait d'héberger plusieurs blogs populaires, le carnet d'adresses de Jeffrey Epstein liste ainsi plusieurs contacts répertoriés par ordre alphabétique, tantôt par noms, tantôt par catégories.

Parmi ses nombreux contacts on peut citer un certain nombre de membres du gratin, notamment financier, comme Clinton, Al Gore, Trump, Edouard De Rothschild, David Rockefeller, Richard Branson le patron de Virgin, Henri Kravis (un des plus gros milliardaires US), Lawrence Summers, président d’Harvard et ex conseiller économique d’Obama, ou des acteurs comme Kevin Spacey, Alec Baldwin ou Chris Tucker.

A côté de noms et de coordonnées d'établissements prestigieux de la capitale, comme que le restaurant gastronomique L'Arpège ou Le Voltaire, une rubrique attire l'attention. Sous la mention «Massage – Paris», figurent en effet les contacts, masqués, de femmes telles que «Deborah», «Carolina», «Karine», ou encore «Donna». A côté de certains prénoms, les mentions «speaks NO english» ou encore «speak little english».

 «Jeffrey Epstein agrémentait ses déplacements de "massages", mot codé pour ce qui s'apparente à des années d'abus sexuels sur des jeunes femmes mineures».

Jean-Luc Brunel, «l’agent de mannequins français, à la réputation sulfureuse, accusé par des victimes d’avoir été un de ses "principaux pourvoyeurs" d’adolescentes». Comme le rapporte le site d'investigation, le dirigeant de l'agence internationale MC2 (anciennement Karins USA), est «cité à de nombreuses reprises dans l'épais dossier judiciaire accumulé aux États-Unis depuis près de quinze ans».

Virginia Roberts Giuffre, une des principales accusatrices de Jeffrey Epstein, mentionnait, en effet, le rôle présumé de Jean-Luc Brunel dans une plainte déposée en 2015. «[Jean-Luc Brunel] dirigeait une sorte d’agence de mannequins et semble avoir eu un arrangement avec les autorités américaines pour obtenir des passeports et d’autres documents de voyage pour de jeunes filles. Il amenait ensuite ces jeunes filles, âgées de douze à vingt-quatre ans, aux États-Unis à des fins sexuelles et les remettait à ses amis, Epstein compris», accusait-elle alors. De lourdes accusations qu'a toujours niées Jean-Luc Brunel.

Un réseau pédocriminel international 

Yael Mellul, présidente de l'association Femme & Libre citée par Le Parisien, rappelle en outre que d'autres noms de citoyens français apparaissent dans les documents d'enquête déclassifiés par la justice des Etats-Unis. Virginia Roberts Giuffre rapportait ainsi avoir dû pratiquer, alors qu'elle était mineure, «des massages érotiques et autres services au propriétaire d'une grande chaîne d'hôtels en France». L'ancienne avocate, qui a écrit au procureur de Paris le 12 août, prévient : «La dimension internationale de ce réseau pédocriminel ne peut rester aux portes de la France.»

Tout commencent en 2005 

Une perquisition est menée chez Epstein en octobre 2005 dans sa villa de Palm Beach. De nombreuses photos de filles nues, y compris mineures, ainsi que deux caméras cachées et des fils d’un système de vidéosurveillance ont été trouvés. Mais, ses ordinateurs avaient disparu. En 2006 la justice décide de le poursuivre ainsi que deux de ses "assistantes" (d’anciennes victimes devenues rabatteuses).

Suite à des pressions de la police de Palm Beach, le FBI ouvre à son tour une enquête autour des faits probables de prostitution de mineures. Des victimes potentielles sont entendues au Nouveau Mexique, à New York et en Floride, trois lieux de domiciliation d’Epstein.

Alors qu’il était mal barré, bizarrement il ne s’est plus rien passé. Une énorme campagne de presse a été menée afin de discréditer les victimes, et en première ligne Virginia Roberts qui avait osé dénoncer publiquement Epstein, mais aussi le prince Andrew et Ghislaine Maxwell, notamment.

Et les avocats d’Epstein (à savoir Kenneth Starr celui qui a failli faire plonger Clinton pour l’affaire "Monica Lewinski", Alan Dershowitz, qui a aussi défendu Harvey Weinstein et dont on va reparler, et un dénommé Lefkowitz) ont négocié en secret un accord avec le procureur de Floride, Alexander Acosta, pour ne retenir que les charges les moins graves.

Alexander Acosa, nommé ministre du travail par Trump, a d’ailleurs dû démissionner fin juillet 2019 suite au 2e round de l’affaire. Suite à cet accord, Epstein n’a pris que 18 mois de prison (et en a fait 13) pour sollicitation de prostitution de mineures.

Le hic, c’est que les victimes n’étaient pas au courant de cet accord. Quand elles n’ont découvert en 2009, elles ont demandé l’annulation de la procédure via une plainte contre le gouvernement, qui s’est retourné contre la décision de justice, si bien que le deuxième round de l’affaire est survenu en juin 2019 : on recommence la procédure, avec de vraies charges.

Epstein a été arrêté le 6 juillet et envoyé en prison. La procédure est partie pour durer environ deux ans.

Et puis, juste après qu’un tribunal ait décidé de publier au moins en partie les 2000 pages de la procédure concernant Maxwell, Epstein a été retrouvé à moitié conscient dans sa cellule fin juillet, probablement victime d’une agression, histoire de le prévenir qu’il vaut mieux ne pas citer ses copains de partouzes, et en premier lieu son ancien pote Donald.

Une nouvelle perquisition à son domicile de Manhattan a permis au FBI de mettre la main sur des photos d’adolescentes nues, restées planquées jusque là.

Au vu de ses relations, de ses magouilles fiscales et de l’activité - notamment internationale- de son réseau de "massages", il est clair que beaucoup, à droite comme à gauche, aux Etats-Unis comme en Israël et même en Russie, devaient espérer qu’Epstein la ferme.

Le 9 août, de nombreux documents liés à la procédure en diffamation entre Virginia Roberts et Ghislaine Maxwell ont été publiés par la justice US. Dedans, les noms de Maxwell et d’autres rabatteuses d’Epstein sont cités ainsi que ceux de plusieurs clients chez lesquels Epstein et Maxwell avaient envoyé l’adolescente pour des relations sexuelles.

Sont ainsi épinglés pour avoir bénéficié de la prostitution de mineures le député démocrate George Mitchell, le politicien démocrate Bill Richardson, ex sénateur du Nouveau Mexique qui avait bénéficié des largesses d’Epstein pour sa campagne, Glenn Dubin (patron d’un fonds d’investissement, dont la femme est une ex d’Epstein), le scientifique et ami d’Epstein Marvin Minsky, le prince Andrew, Alan Dershowitz ou encore Jean-Luc Brunel (évidemment). Elle mentionne d’autres politiciens, notamment un président étranger, dont elle a oublié les noms.

Virginia Roberts est très claire : c’étaient Epstein et Maxwell qui l’envoyaient pour des "massages" chez les nombreux clients de leur réseau. Ensuite, elle devait leur dire quelles étaient leurs préférences sexuelles.

Et le 9 août, le samedi matin, Epstein est retrouvé pendu dans sa cellule. Etonnant, alors qu’il était placé sous "surveillance suicide" depuis le précédent événement, et que la procédure ne faisait que démarrer et qu’il avait de quoi négocier. En outre, il a un profil de pervers et ces gens là ne se suicident pas. La version officielle est celle d’un "suicide apparent", qui en tout cas tombe vraiment à pic. Le procureur général des Etats-Unis, William Barr, a demandé au ministère de la justice d’ouvrir une enquête sur la mort d’Epstein.

En tout cas, le décès fait polémique. Et certains se demandent déjà "à qui profite le "suicide apparent" d'Epstein?  Des politiques demandent des enquêtes, et le FBI ainsi que le ministère de la justice en ont ouverte une. A moins que des complices d'Epstein et -on peut rêver- les clients soient poursuivis, la procédure s'éteint avec la mort d'Epstein. cela arrange en effet pas mal de monde, à gauche comme à droite de l'échiquier politique.

Mais c'est bien Trump qui était visé par les médias depuis plusieurs semaines, et on se rappelle de la démission d'Alexander Acosta en juillet. Bien que les deux étaient brouillés depuis 2005, leurs liens étaient nombreux et surtout sulfureux. Mais Epstein touchait aussi au monde de la finance off shore, des renseignements, du mannequinat, et finalement il était au centre de divers lieux de pouvoir.


Le fameux petit carnet d'adresses d'Epstein


A ce stade, il est intéressant d’examiner les connexions diverses d’Epstein. Dans son carnet d’adresses saisi lors de la procédure de 2006 on trouve, par exemple :

  • Henry KISSINGER : conseiller politique conservateur, derrière pas mal de coups d’Etat US en Amérique latine et au Moyen-Orient, aux tendances pédophiles selon Cathy O’Brien et d’autres victimes du programme MK Ultra.
  • Leslie WEXNER : patron de Limited Brand et de la marque de sous-vêtements Victoria Secret. Il a beaucoup investi dans les business d’Epstein. Wrexner a été associé de Charles Bronfman, dont le père Samuel s’était enrichi grâce à la Prohibition et dont les filles sont mêlées à l’histoire de la secte NXIVM.
  • Lawrence SUMMERS : président d’Harvard puis ministre du Budget et conseiller économique d’Obama.
  • Kevin SPACEY : l’a baladé dans son jet, notamment en Afrique lors d’une campagne sur le SIDA.
  • Chris TUCKER : l’a baladé dans son jet en même temps que Spacey.
  • Courtney LOVE, et surtout son copain Dana, certainement Dana GIACHETTO, mort en juin 2016. Il était conseiller financier et avec comme client DI CAPRIO, Cameron DIAZ, Ben AFFLECK. En 1998 il contrôlait 100 millions de dollars d’actifs.
  • Ron BURKLE : l’a baladé dans son jet. Proche de CLINTON même après sa carrière politique. Ont beaucoup trainé ensemble avec EPSTEIN puis se sont brouillés.
  • Mort ZUCKERMAN : Créateur du site Radar 2.0., présent aux soirées d’Epstein avec qui il est brouillé.
  • Glenn DUBIN : a voyagé dans l’avion d’EPSTEIN. Dirige sa société d’investissement, Dubin & Co LP, dans laquelle Epstein a investi.
  • Stephen HAWKING le scientifique, venu aussi sur son ile en mars 2006.
  • Henry KRAVIS : Cofondateur de Kohlberg Kravis Roberts & Co, société d’investissement capitalisée à 16,5 milliards de dollars en octobre 2017.
  • David ROCKEFELLER
  • Edouard DE ROTHSCHILD
  • Evelyn DE ROTHSCHILD
  • Richard BRONSON : patron de Virgin.
  • Peter MANDELSON: politicien travailliste anglais, cité dans plusieurs affaires de pédocriminalité en réseau et dénoncé comme sataniste, devenu commissaire européen et très proche des Rothschild.
  • Donald TRUMP (une dizaine de numéros)
  • Rupert MURDOCH, qui avait financé sa campagne pour les présidentielles en 2016.
  • Alistair MCALPINE : trésorier du parti conservateur anglais sous Thatcher, il a été accusé d’actes pédocriminels et même de meurtres d’enfants et a eu la bonne idée de mourir en décembre 2014, en plein pendant le scandale.
  • George SOROS
  • Paolo ZAMPOLLI, patron d’une agence de mannequins.
  • Geordie GREIG : éditeur du Daily Mail.
  • Prince Salman d’Arabie Saoudite



Jeffrey Epstein servait-il le Mossad ?

Je n'ai pas l'intention d'entrer dans les détails excessifs du passé d'Epstein et de ses associations. Cependant, un prétendu client méga-milliardaire du supposé service de gestion financière d'Epstein est au centre de cette histoire: le magnat de la vente au détail, Leslie Wexner.

Le journaliste indépendant Joachim Hagopian a effectué une recherche détaillée sur Wexner et sur sa "relation bizarre" avec Epstein. L'histoire comprend une relation étroite avec le britannique mondain et le plus jeune enfant du défunt éditeur Robert Maxwell. Selon les auteurs Gordon Thomas et Martin Dillon ( Robert Maxwell: Les éditeurs israéliens Superspy , Carrol et Graf, 2002), Maxwell travaillait comme agent double pour le Mossad israélien et le MI6 britannique.

Selon les recherches de Hagopian, Wexner, qui est juif (comme Maxwell), partageait une relation étroite avec le Mossad. Ce fait est devenu évident avec la publication de « Analyse de Wexner: Les priorités de la communication israélienne 2003 ». Ce document recommandait aux défenseurs pro-israéliens d'invoquer à plusieurs reprises le nom de Saddam Hussein lors de l'invasion néocon de l'Irak. Selon Ali Abunimah:

"La Fondation Wexner est une fondation privée qui finance entre autres des initiatives pro-israéliennes, «Birthright Israel», un programme qui permet aux jeunes juifs américains de faire des voyages gratuits en Israël. Le projet Israël est une initiative d'organisations pro-israéliennes, de consultants politiques et d'hommes d'affaires.

Hagopian ajoute:

Le rapport confirme que Wexner et son organisation caritative, le Mega Group, ont assuré la couverture en tant que front sioniste du Mossad, influençant et dictant activement la politique de guerre américaine au Moyen-Orient. Le Mega Group de Wexner comprend environ 20 autres titans financiers américains juifs qui utilisent leur pouvoir sioniste pour manipuler et contrôler Washington dans la lutte pour mener à bien des guerres illégales pour Israël contre la religion islamique et contre l'Irak, l'Afghanistan, la Syrie, la Libye et le Yémen et éventuellement l'Iran grâce à la création américano-israélienne de terroristes d'Al-Qaïda / EI en tant qu'alliés proxy de la guerre pour justifier un «guerre sans fin contre le terrorisme» préfabriquée par les États-Unis. Wexner et compagnie ont travaillé main dans la main avec les néocons et bi-nationaux israéliens derrière le  "Project for a New American Century" appelant à un «nouveau Pearl Harbor», le 9/11 permettant de justifier l'hégémonie mondiale américano-israélienne.

Un ancien officier de la CIA et du renseignement militaire, Robert David Steele, estime également qu'Epstein est lié au Mossad dans le cadre d'une opération de chantage complexe.

Selon Steele, «l'île [[Lolita]] d'Epstein était équipée de caméras. De nombreux politiciens ont été compromis. C'était une opération du Mossad et de la CIA… Il y a des vidéos de certains puissants dans des positions des plus humiliantes. Si cela sortait dans la presse, non seulement les politiciens seraient ruinés, mais le jeu d'extorsion serait terminé et, tout à coup, l'influence que la CIA et le Mossad exercent sur Washington serait révolue. » ( Entretien avec Steele, émission radio du Millennium Report, 18 février 2017. )

TF121

Raid du FBI sur l'île de Petit Saint-James «l'île de la pédophilie»





Des agents du FBI ont, selon plusieurs médias, effectué lundi un raid sur une petite île américaine des Caraïbes appartenant au financier Jeffrey Epstein, retrouvé mort dans sa cellule samedi après avoir été inculpé de multiples agressions sur mineures.

Deux responsables anonymes des forces de l'ordre, cités par la chaîne NBC, ont confirmé que la police fédérale américaine avait lancé une perquisition dans la résidence de Jeffrey Epstein sur l'île de Little St. James, dans les îles Vierges, que le riche homme d'affaires aurait acquise dans les années 1990.


Certains médias américains l'ont surnommée «l'île de la pédophilie», en raison des jeunes filles mineures que M. Epstein y aurait fait venir. Le tabloïd britannique «Daily Mail» avait publié un peu plus tôt des informations similaires sur ce raid, avec des photos et des vidéos semblant montrer des agents en uniforme du FBI déployés sur l'île. Contacté, le FBI, qui a ouvert une enquête samedi sur la mort du financier, n'a pas immédiatement confirmé ces informations.

Ce raid survient alors que le ministre américain de la Justice et le procureur fédéral de Manhattan ont promis, malgré sa disparition, de poursuivre l'enquête sur les multiples agressions sexuelles commises par Jeffrey Epstein et de traquer ses éventuels complices.

«Je peux vous assurer que l'enquête va continuer, visant quiconque (ayant été) complice d'Epstein. Aucun complice ne dormira tranquille», a déclaré le ministre William Barr, lors d'une conférence.

Le ministre Barr, qui avait annoncé samedi l'ouverture de deux enquêtes sur la mort de Jeffrey Epstein, apparemment par suicide, s'est dit également «consterné» et «franchement en colère» en apprenant les carences «pour sécuriser de manière adéquate» la prison de Manhattan, où était détenu le financier depuis début juillet.

Plusieurs médias avaient indiqué dimanche que Jeffrey Epstein, qui fut longtemps une figure de la jet set avant de devenir l'un des détenus les plus en vue du pays, avait été laissé seul dans sa cellule alors qu'ils étaient censés être toujours deux, et que les rondes prévues toutes les 30 minutes n'avaient pas été respectées.

Indignation

Il avait déjà été retrouvé légèrement blessé le 23 juillet après ce qui semblait être une première tentative de suicide, mais ne faisait plus l'objet d'une surveillance renforcée anti-suicide depuis le 29 juillet. Cette décision a contribué à alimenter l'indignation qui a accueilli l'annonce de son décès.

«Nous irons au fond des choses (...) il y aura des comptes à rendre», a assuré Bill Barr, alors que le week-end a vu une floraison de théories du complot, relayées par Donald Trump.

Beaucoup de ces théories laissaient entendre que Jeffrey Epstein, 66 ans, aurait été assassiné en raison des hommes de pouvoir qu'il avait fréquentés - du prince Andrew à Bill Clinton, en passant par l'ex-émissaire spécial pour l'Irlande du Nord George Mitchell ou le patron de Victoria's Secret Leslie Wexner - et qui auraient voulu l'empêcher de parler.

Les causes de la mort n'ont pas encore été officiellement confirmées. Le médecin légiste de Manhattan a indiqué dimanche, après avoir effectué l'autopsie, réserver ses conclusions dans l'attente de «plus d'informations».

Prédateur

Jeffrey Epstein a été retrouvé mort à l'aube samedi au Metropolitan Correctional Center, prison réputée particulièrement sûre, où il attendait son procès qui devait commencer au plus tôt en juin 2020. Il avait été arrêté le 6 juillet et inculpé à New York pour avoir organisé, de 2002 à 2005 au moins, un réseau constitué de dizaines de jeunes filles, certaines collégiennes, avec lesquelles il aurait eu des rapports sexuels contraints dans ses nombreuses propriétés, notamment à Manhattan et en Floride.

Les témoignages qui ont émergé de documents judiciaires brossaient de cet ex-professeur de mathématiques l'image d'un prédateur insatiable de mineures. Il avait été condamné à une peine minime de 13 mois de prison en 2008 pour des faits de prostitution après un accord critiqué avec le procureur fédéral de Floride d'alors, Alex Acosta. Ce dernier a dû démissionner de son poste de ministre du Travail de Donald Trump après la nouvelle inculpation du financier en juillet.

Possible enquête en France

Après la mort de Jeffrey Epstein, Guislaine Maxwell, 57 ans, fille du défunt magnat britannique des médias Robert Maxwell et qui fut très proche du financier, fait désormais figure de suspect numéro 1, même si elle a démenti toute implication. Elle est accusée par certaines victimes présumées d'avoir activement recruté de jeunes adolescentes afin de satisfaire l'appétit de M. Epstein et d'avoir même participé aux abus.

Dans des documents judiciaires, une victime présumée, Virginia Giuffre, affirmait que Ghislaine Maxwell l'avait forcée à avoir des relations sexuelles avec lui. D'autres personnalités pourraient se retrouver sur la sellette, dont le Français Jean-Luc Brunel, patron d'une agence de mannequins.

Jeffrey Epstein voyageait régulièrement à Paris, où il avait un appartement. C'est en rentrant de la capitale française en jet privé qu'il avait été interpellé début juillet. Deux ministres français - les secrétaires d'Etat Marlène Schiappa (égalité femmes/hommes) et Adrien Taquet (protection de l'enfance) - ont demandé lundi l'ouverture d'une enquête dans l'Hexagone. Le parquet de Paris a indiqué procéder à des «vérifications» avant de décider s'il allait effectivement ouvrir une enquête.

AFP

Trump laisse entendre que les États-Unis disposent aussi d’un missile à propulsion nucléaire


Le 8 août, la mairie de Sererodinvsk fit savoir que ses capteurs avaient enregistré une « brève hausse de la radioactivité » après une explosion ayant eu lieu à la base de Nyonoksa, où la marine russe développe et teste ses missiles.

Seulement, dans un communiqué annonçant un « accident » lors de l’essai d’un « moteur-fusée à ergols liquides », le ministère russe de la Défense assura qu’il n’y avait pas eu de « contamination radioactive » après l’explosion… Ce que contesta, deux jours plus tard, l’agence nucléaire russe Rosatom.

En effet, via un communiqué publié le 10 août, Rosatom annonça que cinq de ses experts avaient été tués dans l’explosion en question. Et d’expliquer qu’ils « fournissaient de « l’ingénierie et du support technique pour la source d’énergie isotopique d’un moteur de missile. » Et l’agence alla jusqu’à préciser que l’accident s’était produit sur une « plate-forme maritime ».

Le communiqué de Rosatom alla dans le sens de l’une des hypothèses que l’on pouvait avancer après l’annonce de l’accident, à savoir que l’explosion était liée au programme russe de missile de croisière à propulsion nucléaire appelé « Burevestnik 9M730 » [code Otan : SSC-X-9 Skyfall].

Figurant parmi les six nouvelles armes « stratégiques » officiellement dévoilées le 1er mars 2018 par le président russe, Vladimir Poutine, ce missile, d’une portée illimitée, serait capable de déjouer les systèmes de défense antimissile. Selon les informations disponibles [mais non vérifiées], il mesurerait 12 mètres de longueur au moment de son tir [puis 9 mètres en vol]. Sa propulsion serait assurée par un « statoréacteur nucléaire », qui combinerait un moteur-fusée à ergols liquides pour la phase de lancement et un réacteur nucléaire.

Selon le renseignement américain, la Russie aurait procédé à quatre essais du « Burevestnik 9M730 » entre novembre 2017 et février 2018. Tous se soldèrent, a priori, par un échec. Cependant, les tests de l’unité de propulsion nucléaire se seraient achevés avec succès en janvier 2019… Mais là encore, il est difficile d’avancer des certitudes.

En revanche, le président américain, Donald Trump, semble en avoir quelques unes. « Les États-Unis en ont appris beaucoup sur l’explosion d’un missile défectueux en Russie », a-t-il en effet assuré, via Twitter, au sujet du missile « Skyfall ». Puis il a fait une annonce surprenante. « Nous avons une technologie similaire, mais plus avancée », a-t-il lâché…

Or, l’arsenal américain est dépourvu d’une telle arme. Du moins officiellement. Aussi, soit le président Trump a fait le fanfaron, soit les États-Unis ont développé en secret un missile similaire au Burevestnik, c’est à dire dans le cadre d’un « black project » du Pentagone. Ce dernier affecte en effet des ressources relativement importantes pour financer des programmes hautement classifiés [on parle alors de « Special access program » [Programme d’accès spécial]. L’avion furtif F-117 en est issu, de même que le drone RQ-170 Sentinel.




Dans les années 1950, dans le cadre du programme « Pluton », le Pentagone avait conduit un projet visant mettre au point un missile à propulsion nucléaire. Appelé SLAM [Supersonic Low Altitude Missile], il devait utiliser un statoréacteur ayant recours à la fission nuclaire. Deux prototypes furent construits et testés dans le désert du Nevada : les Tory-IIA et Tory-IIC [voir photo de une]. Finalement, ce projet fut officiellement abandonné en 1964 après avoir coûté plus de 2 milliards de dollars [actuels].

En outre, dès 1946, le Pentagone avait aussi lancé le projet « Nuclear Energy for the Propulsion of Aircraft » [NEPA], auquel succèda celui appelé Aircraft Nuclear Propulsion [ANP], avec l’idée de mettre au point un moteur à propulsion nuclaire pour les avions. Deux B-36 furent modifiés à cette fin par Convair afin de tester les moteurs Direct Air Cycle de General Electric et l’Indirect Air Cycle de Pratt & Whitney. Mais là encore, ces programmes furent annulés.

Enfin, la Nasa a aussi conduit des études relatives à la propulsion nucléaire thermique appliquée à la propulsion spatiale [programme NERVA, pour Nuclear Engine for Rocket Vehicle Application]. Mais il fut lui aussi arrêté en 1972, après avoir coûté 7,7 milliards de dollars [de 2012]. Les recherches reprirent entre 1983 et 1991 sous le nom de code « Project Timber Wind », dans le cadre d’un « Special access program » [.pdf] faisant partie de « l’Initiative de défense stratégique » [IDS ou « guerre des étoiles »] lancée par le président Reagan.

En 2019, l’administration américaine a accordé une enveloppe de 125 millions de dollars à la Nasa pour mener des études sur la propulsion nucléaire thermique, afin de préparer les missions vers Mars.

L’accident de Nionoksa pourrait être lié aux tests du missile de croisière « Bourevestnik »


La portée du Burevestnik est au moins 10 fois plus élevée que le missile de croisière Tomahawk américain. Cela permet à la Russie de contourner les zones de défense AA et de frapper n’importe quelle cible dans le monde. Les tests de Burevestnik ont lieu au polygone Nionoksa dans la région d’Arkhangelsk. Le lancement du missile 9М730 à partir de la rampe se fait avec un moteur à combustible solide, ensuite la propulsion du moteur est obtenue au cours du vol. En théorie, le moteur nucléaire est simple, à proximité des statoréacteurs, sans pièces en mouvement, et sans besoin de grands réservoirs de carburant. L’air pénètre dans le dispositif d’admission du missile de croisière, arrive au réacteur nucléaire et est chauffé à une température d’environ 1400-1600 ° C, puis ressort par la buse et propulse le véhicule. Les avantages de l’utilisation de ce type de missile sont cependant éclipsés par les risques qu’ils peuvent poser, car il y a une possibilité de fissuration en vol et de rupture de l’isolation du réacteur. Il y a un décalage entre les déclarations faites aux médias par des sources dans le renseignement américain et la demande impérative faite à la Russie. Ce n’est que si la Russie avait réussi ses tests sur le missile Burevestnik que l’ambassadrice des États-Unis à L’OTAN pourrait communiquer que les États-Unis feront tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher le développement ultérieur du programme. 



Quatre jours après l’explosion à caractère nucléaire ayant fait au moins cinq morts sur une base du Grand Nord, les autorités russes ont reconnu ce lundi 11 août que l’accident était lié aux tests de « nouveaux armements », promettant de les mener « jusqu’au bout ».

Des experts américains ont estimé que l’accident pourrait être lié aux tests du missile de croisière « Bourevestnik », l’une des nouvelles armes « invincibles » vantées par le président Vladimir Poutine en début d’année.

Sans être aussi précise, l’agence nucléaire russe a assuré lundi, en célébrant la mémoire des cinq membres de son personnel tués, vouloir « continuer le travail sur les nouveaux types d’armes, qui sera dans tous les cas poursuivi jusqu’au bout ».

« Nous remplirons les devoirs que nous a confiés notre Patrie. Sa sécurité sera entièrement assurée », a ajouté le patron de Rosatom, Alexeï Likhatchev, cité par les agences de presse russes. L’armée avait auparavant annoncé la mort de deux « spécialistes », sans que l’on sache s’ils sont inclus dans les cinq morts évoqués par l’agence nucléaire russe.

Trois autres personnes ont été blessées dans l’accident survenu jeudi 8 août, victimes de brûlures, selon Rosatom. D’après l’agence nucléaire, les spécialistes fournissaient de l’ingénierie et du support technique pour « la source d’énergie isotopique » du moteur du missile à l’origine de l’explosion, qui s’est produite sur une « plateforme maritime » et qui a jeté plusieurs employés à la mer.

Immédiatement après l’accident, le ministère de la Défense avait seulement déclaré que les faits s’étaient produits au cours de l’essai d’un « moteur-fusée à ergols liquides », mais n’avait pas décrit l’accident comme impliquant du combustible nucléaire. Il avait alors assuré qu’il « n’y a pas eu de contamination radioactive », mais la mairie d’une ville située près de la base avait dit avoir « enregistré une brève hausse de la radioactivité » avant de retirer sa publication.

Le président russe avait fait sensation l’année dernière puis début 2019 en présentant la nouvelle génération de missiles développés par son pays, « invincibles », « indétectables » ou « hypersoniques ». Il a menacé de déployer ces nouvelles armes pour viser les « centres de décision » dans les pays occidentaux.

Des experts ont lié l’accident de jeudi aux tests de l’une de ces nouvelles armes : le « Bourevestnik » (« oiseau de tempête » en russe), missile à propulsion nucléaire dévoilé en grande pompe par Vladimir Poutine en février, mais pas encore au point selon les spécialistes. D’une « portée illimitée » selon le président, il serait capable de surmonter quasiment tous les systèmes d’interception.

La base où s’est produit l’accident de jeudi, ouverte en 1954 et spécialisée dans les essais de missiles de la flotte russe, notamment des missiles balistiques, est située près du village de Nionoska, dans le Grand Nord. La ville fermée de Sarov, qui accueille le principal centre de recherches nucléaires russe, a décrété dimanche 11 août une journée de deuil et les cinq spécialistes tués seront décorés à titre posthume après leurs funérailles lundi.

« Ils ont pris une double responsabilité : dans le développement de technologies et d’équipements uniques et en prenant le risque physique d’effectuer des tests uniques », a déclaré lors de la cérémonie Sergueï Kirienko, membre de l’administration présidentielle et ancien patron de Rosatom, saluant de « vrais héros ». Connu sous le nom de code « Arzamas-16 » durant la Guerre froide, le centre de Sarov est à l’origine des premières armes nucléaires de l’Union soviétique.

dimanche 11 août 2019

Les trois jeunes femmes belges menacées au Maroc ont été rapatriées


Un jeune instituteur marocain a protesté contre le fait que les filles travaillaient en short 
et a appelé sur les réseaux sociaux à les décapiter


Le groupe comptait 37 jeunes, majoritairement des jeunes filles, venues travailler bénévolement pendant leurs vacances au terrassement d'une voie d'accès dans le village d'Adar, près de Taroudant (sud du Maroc). Un jeune instituteur marocain a protesté contre le fait qu'elles travaillaient en short et a appelé sur les réseaux sociaux à les décapiter.

Un député marocain a pour sa part dénoncé leur tenue «légère». «Nous avons reçu le conseil de ne pas envoyer de nouveaux groupes au Maroc. Nous allons suivre cet avis et nous avons décidé d'annuler tous les camps suivants au Maroc», a annoncé l'association flamande Bouworde sur son site internet.

Trois filles ont demandé à être rapatriées

Ses responsables ont précisé avoir reçu «l'assurance que la sécurité des volontaires qui sont encore au Maroc est assurée par le gouvernement marocain, entre autres par la présence de la gendarmerie». «Cependant, nous comprenons parfaitement que certains des participants souhaitent revenir plus tôt» ont-ils expliqué.

Pour l'instant, 3 des 37 jeunes qui sont actuellement au Maroc souhaitent profiter de cette opportunité. Bouworde fera tout ce qui est nécessaire «pour organiser le retour», ont-ils indiqué. L'instituteur marocain a été arrêté et va être poursuivi pour «incitation à des actes terroristes», a indiqué la Sûreté marocaine.

Indignation dans la presse marocaine

Son appel à la décapitation a rappelé l'assassinat de deux touristes scandinaves perpétré en 2018 par des Marocains radicalisés au nom du groupe jihadiste Etat islamique. L'association Bouworde organise des voyages de volontariat sur différents projets en Afrique, en Asie, en Europe et en Amérique latine pour les jeunes de 15 à 30 ans.

«Un camp de construction est une combinaison unique de vacances pour la jeunesse, de voyage de groupe et de travail bénévole», précise-t-elle. Les menaces proférées contre les jeunes bénévoles belges ont suscité des réactions indignées dans la presse marocaine et sur les réseaux sociaux.

«Tous en short»

Plusieurs médias, dont la télévision publique Med1 TV, ont relayé un appel à manifester en short samedi sur une plage de Casablanca, pour «envoyer un message aux obscurantistes qui veulent nous imposer la pensée extrême et détruire l'image de notre pays».

Une initiative lancée par une page Facebook intitulée «Yes we short», après une pétition «Tous en short» qui a recueilli plus de 1 000 signatures, dont celles d'une cinquantaine de personnalités marocaines. La page «Yes we short» appelle aussi les Marocains à envoyer un bouquet de fleurs avec un mot de remerciements à l'association belge.

AFP

Élus suisses épiés par les services secrets espagnols


L'Espagne espionne en Suisse, affirme le «SonntagsBlick», qui se base sur des rapports confidentiels de l'ambassade d'Espagne à Berne et du consulat général d'Espagne à Genève.

Les militants catalans vivant en Suisse seraient avant tout dans le collimateur des autorités espagnoles. Madrid aurait envoyé des observateurs chez nous pour les surveiller. L'ambassade et le consulat recueilleraient les informations, puis les transmetteraient au ministère espagnol des affaires étrangères.

Mathias Reynard visé

Mais des politiciens suisses sont également visés, en particulier le conseiller national Mathias Reynard (PS/VS), qui préside le groupe d'amitié parlementaire helvético-catalan et qui figurerait dans plusieurs rapports. Selon l'un d'entre eux, «la création de ce groupe a été l'une des actions les plus marquantes pour promouvoir l'agenda séparatiste en Suisse». Le Valaisan se serait en outre «laissé manipuler» par le vice-président catalan Josep Costa en septembre 2018 à l'occasion d'une visite de ce dernier à Berne.

Une grande partie des informations collectées vient de sources et d'événements accessibles au public, comme les débats publics. Mais les autorités espagnoles ont également demandé l'appui des services secrets espagnols.

L'ambassade d'Espagne à Berne a assuré au journal que son travail se faisait toujours dans le cadre de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques.

ATS

La Russie a reconnu samedi le caractère nucléaire de l'explosion de Nyonoksa


Dans la base militaire près du village de Nyonoksa dans la région Arkhangelsk, un panneau indique « Base navale centrale gouvernementale ». REUTERS/Sergei Yakovlev


L'explosion survenue jeudi dans le Grand Nord avait bien un caractère nucléaire. « Cinq membres du personnel de Rosatom sont morts et trois autres ont été blessés dans un accident tragique », a annoncé ce samedi l'agence nucléaire russe, confirmant ce que beaucoup pressentaient en Russie, plus de 30 ans après l'accident de Tchernobyl .

Un premier bilan de l'accident avait fait état de deux « spécialistes » morts et six blessés, selon l'armée . Mais Rosatom explique cet écart par le fait que l'accident, qui s'est déroulé sur une « plate-forme maritime », a jeté plusieurs employés à la mer. « Les recherches ont continué tant qu'il restait de l'espoir de les retrouver vivants », précise un communiqué repris par les médias russes.

Située à Nionoksa, dans le Grand Nord, la base militaire, lieu du drame, est spécialisée dans les essais de missiles balistiques de la flotte russe. L'accident serait survenu alors que les membres de Rosatom fournissaient de l'ingénierie et du support technique sur « la source d'énergie isotopique » du moteur du missile.

L'armée n'avait pas décrit l'accident comme impliquant du combustible nucléaire. Le ministère de la Défense avait avancé l'essai d'un « moteur-fusée à ergols liquide ». Un processus qui n'émet pas de particules radioactives.

« Une brève hausse de la radioactivité »

Pourtant, les autorités avaient tenu à rassurer la population locale en insistant qu'il « n'y a pas eu de contamination radioactive ». Ce qu'avait contredit la mairie de la ville voisine de Severodvinsk, 190 000 habitants, assurant que ses capteurs avaient « enregistré une brève hausse de la radioactivité ».

Un responsable local de la défense civile, Valentin Magomedov, a quant à lui déclaré à l'agence de presse TASS que le niveau de radiation était monté jusqu'à 2.0 microsievert par heure pendant trente minutes - la limite réglementaire étant de 0,6 microsievert par heure. Le même chiffre a été avancé par des responsables d'un centre de recherche nucléaire dans une lettre diffusée par Greenpeace Russie. Mais ils affirment que les radiations ont duré au moins une heure, sans que cela représente des risques pour la santé.

Europol arrête 70 personnes lors d’une opération contre le trafic d’enfants


Les polices européennes ont procédé à 70 arrestations dans le cadre d’une enquête sur le trafic d'enfants menée dans plusieurs pays du continent. 53 victimes mineures étaient exploitées sexuellement ou encore par le travail.

Une opération menée par Europol a permis d'identifier 53 mineurs comme victimes potentielles de trafic, a annoncé le 9 août l'agence européenne de coopération entre les polices criminelles.

Europol a «soutenu une opération paneuropéenne contre le trafic de mineurs à des fins d'exploitation sexuelle, de mendicité forcée et d'exploitation par le travail», a précisé l'agence dans un communiqué. L'opération a entraîné l'arrestation de 34 personnes pour «traite d'êtres humains» et celle de 36 autres individus pour des infractions de «vol, diffusion de contenus d'exploitation sexuelle sur des enfants et facilitation de l'immigration clandestine.»

Au cours des enquêtes menées en juin 2019 dans 18 pays d'Europe, 206 victimes potentielles ont été identifiées, dont 53 mineurs, a précisé l’agence. D’après Europol, plus de 127 000 individus, 63 800 véhicules et 1 100 emplacements ont été contrôlés. Les polices ont notamment fouillé des propriétés privées, des commerces, des hôtels, des gares, des aéroports et des postes-frontières.

Dirigée par le Royaume-Uni, l'opération a été menée conjointement par les autorités policières de 16 Etats membres de l'UE dont l'Allemagne, la Belgique et l'Espagne.

Attentat de la rue des Rosiers : l'accord secret conclu entre la France et les terroristes


Yves Bonnet, ancien patron de la DST, a fait de nouvelles révélations à la justice sur l'attentat de la rue des Rosiers. D'après lui, le renseignement a passé avec les terroristes un accord visant à éviter de nouvelles attaques sur le sol français.

Voilà l’enquête sur l’attentat de la rue des Rosiers, commis le 9 août 1982, dans le quartier du Marais à Paris, officiellement relancée. Le Parisien révèle des déclarations faites par Yves Bonnet, ancien patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST, qui a fusionné en 2008 avec les Renseignements généraux pour devenir la DCRI puis la DGSI), le 30 janvier dernier, dans le bureau du juge chargé de l’affaire.

«On a passé une sorte de deal verbal en leur disant : "Je ne veux plus d'attentat sur le sol français et en contrepartie, je vous laisse venir en France, je vous garantis qu'il ne vous arrivera rien"», a expliqué celui qui prendra la tête de la DST quelques mois après le drame, selon des propos tirés des procès-verbaux que rapportent le quotidien régional. C’est la première fois, en plus de 30 ans, qu’un acteur de l’époque reconnaît d’une part des négociations avec les terroristes, mais également la mise sur pied d’un pacte secret entre la France et le groupe que l’on pense responsable de la tuerie : le Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) plus connu sous l’appellation Organisation Abou Nidal. L’espion octogénaire parle d’un «engagement donné aux représentants d'Abou Nidal de ne pas être poursuivis en France».

Ce mouvement palestinien dissident du Fatah, parti de Yasser Arafat, est fondé en 1974 par Sabri al-Banna dont le nom de guerre est Abou Nidal. On lui attribue notamment les attentats du 27 décembre 1985, commis simultanément dans les aéroports de Vienne et de Rome, au cours desquels plusieurs hommes armés feront feu sur les comptoirs d’El Al, une compagnie aérienne israélienne, faisant 20 morts et plus de 130 blessés

Le 9 août 1982, il est 13h15 quand, dans le restaurant éponyme de Jo Goldenberg, figure de la communauté juive parisienne, situé au numéro 7 de la rue des Rosiers, plusieurs hommes armés – entre deux et cinq d'après les témoignages – surgissent munis de pistolets-mitrailleurs. Ils lancent une grenade et ouvrent le feu en direction des clients. L’attentat fera six morts et 22 blessés. Très tôt, les juges chargés de l’enquête se dirigent sur la piste de l’organisation palestinienne, les douilles retrouvées sur place – des munitions de 9mm court de type Makarov tirées par un pistolet-mitrailleur Maszynowy wz. 63 polonais – étant la signature du groupuscule. L’attentat n’a lui jamais été revendiqué.

La rencontre secrète

Yves Bonnet raconte comment l’ancien patron de la DST a accepté l’ouverture de discussions avec l’Organisation Abou Nidal, mais se refuse toutefois à donner les noms des espions français qui ont assisté à la réunion clandestine organisée avec des membres de la cellule. «Ce sont mes collaborateurs qui les ont vus à l'époque, je ne vais pas les dénoncer. C'est moi qui prends la responsabilité de l'accord», a-t-il affirmé en audition. Il ne précise pas non plus l’identité des terroristes présents, précisant qu’ils n’étaient pas les exécutants mais certains de leurs «comparses».

«Et ça a marché, il n'y a plus eu d'attentats à partir de fin 83, en 84 et jusqu'à fin 1985», s’est défendu le haut fonctionnaire à la retraire, parlant d’un pacte de «non-agression». «Après qu'ils commettent des attentats en Italie, par exemple, ça ne me regardait pas tant qu'il n'y avait rien sur le sol français», a-t-il ajouté. Cette fois auprès du quotidien, Yves Bonnet confirme un accord visant selon lui à «assurer la sécurité des Français». L’exécutif français était-il au courant ? Officiellement «l’Elysée ne savait rien» répond-il, glissant néanmoins qu’il «disait tout» au directeur de cabinet de François Mitterrand, Gilles Ménage.

Cette piste avait déjà été explorée en 2015, quand, au détour de l'affaire Clearstream, la justice avait découvert un arrangement entre le général Rondot, vétéran des services de renseignement entré à la DST en 1981, et le chef de l'organisation. En 2018, Yves Bonnet révélait déjà, dans un documentaire diffusé sur France 2, l’existence de ce marché, ce qu'il a désormais avoué à la justice.

Une enquête parlementaire demandée par les victimes

L’un des avocats des parties civiles, Maître Avi Bitton, prévient que «si un tel accord occulte a été passé, cela devient une affaire d'Etat», et milite, toujours auprès du Parisien, pour la création d’une enquête parlementaire qui ne soit pas «uniquement sur le dossier de la rue des Rosiers». «De tels pactes ont-ils été noués avec d'autres organisations ? C'est possible lorsqu'on voit les agissements de l'entreprise Lafarge en Syrie», questionne-t-il.

Yohann Taieb, proche d’une victime, estime, auprès du quotidien francilien, que ce pacte est «une honte». «Imagine-t-on les services secrets négocier aujourd'hui avec Daech ?», tempête-t-il. «Mes clients ne veulent qu'une chose : un procès. Le dossier ne peut désormais évoluer que par la voie diplomatique», indique pour sa part Maître Romain Boulet, autre avocat des parties civiles.

Si Sabri al-Banna – Abou Nidal – est bien mort le 16 août 2002 en Irak, dans des circonstances qui demeurent troubles, plusieurs suspects sont encore dans la nature. En 2015, le juge antiterroriste Marc Trévidic, en charge du dossier depuis 2007, avait délivré quatre mandats d’arrêt contre des membres présumés du commando se trouvant en Jordanie, en Norvège et dans les Territoires palestiniens. Sans succès pour le moment, puisque la demande d’extradition de la France visant celui qui est soupçonné d’avoir supervisé l’attaque, Souhair Mouhamad Hassan Khalid al-Abassi, alias Amjar Atta, a été rejetée en mai 2019 par la Cour de cassation jordanienne, au motif que les «les conditions d'extradition n'étaient pas réunies et l'affaire, remontant à 30 ans, dépassait le délai de prescription [de 20 ans en Jordanie]», d’après son avocat repris par l’AFP. Il était le numéro trois du «comité des opérations spéciales» du Fatah-CR, branche dirigée par le dénommé Abou Nizar, lui-même bras droit d’Abou Nidal. Il est présenté comme le cerveau de l’opération.