En France, c'est l'ETEC 00.065, escadron de transport, d'entraînement et de calibration, unité de l'Armée de l'Air, qui est chargé du transport du président de la République, du Premier ministre et des autres membres du gouvernement. Cette unité a remplacé le GLAM, Groupe de liaisons aériennes ministérielles, dissous en 1995.
L'Airbus A340 F-RAJA Présidentiel Français.L'escadron dispose fin 2009 de quatre Falcon 50 (F-RAFI, F-RAFJ, F-RAFK et F-RAFL), de deux Falcon 900 (F-RAFP et F-RAFQ), de deux Falcon 7X (F-RAFA et F-FAFB) et de 2 Airbus A319 CJ (F-RBFA et F-RBFB). L'unité met également en œuvre 3 hélicoptères Super Puma (F-RAFU, F-RAFY et F-RAFZ).
Le transport des autorités gouvernementales est parfois également assuré par l'Escadron de transport 3/60 Esterel qui dispose de trois Airbus A310-300 (F-RADA, F-RADB et F-RADC) et de deux Airbus A340-200 (F-RAJA et F-RAJB).
La flotte de l'ETEC est en cours de renouvellement, outre les Falcon 2000 et les Falcon 7X, l'acquisition d'un Airbus A330-200 (F-GRTP ex F-OPTP, dont l'entrée en fonction se fera en octobre 2010) a été décidée afin de pallier la capacité et l'autonomie jugées insuffisantes des Airbus A319 CJ.
Les vols sont identifiés sous l'indicatif COTAM "0xy", COTAM 0001 étant réservé au président de la République française, COTAM 0002 au premier ministre. Si le chef de l'État se trouve à bord du même aéronef que le chef du gouvernement, l'indicatif Cotam Unité est attribué à l'appareil.
Dépourvu de dispositif antimissile sol-air à l'origine, l'avion se voit doter d'un système de contre-mesures infrarouge lors d'une maintenance à Mérignac entre septembre et octobre 2016 ; ainsi, une caméra thermique, sous le fuselage, balaie en permanence le tour de l'avion à 360° couplé à un détecteur de départ de missile, un laser étant alors envoyé sur la tête du projectile afin de le faire dévier de sa trajectoire et le faire exploser loin de l'appareil présidentiel.
C’est un système conçu et développé par la société israélienne Elbit Systems qui protège l’Airbus 330 de la République Française. Le système “Bouclier céleste” – Magen Rakia- détecte en l’espace d’une fraction de seconde le tir d’un missile grâce à 4 caméras situées à l’intérieur de la sphère de verre sous l’appareil qui permettent de couvrir 360°. Il envoie alors un faisceau laser en direction du projectile, perturbant sa trajectoire et l’éloignant de l’avion. Ce système très sophistiqué d’un montant de plusieurs millions de dollars protège les avions d’El-AL et certains appareils d’Israir.
Selon des informations parues dans la presse spécialisée et confirmées par la presse israélienne (en hébreu), l’Airbus A330 utilisé par l’Élysée EST équipé d’un système de protection anti-missiles. Fourni par la compagnie israélienne Elbit Systems, il permet de déjouer des tirs de missiles sol-air portables grâce à un système de contre-mesures infrarouge.
Grâce à une caméra thermique qui balaie en permanence le tour de l’avion à 360 degrés couplé à un détecteur de départ de missile, un laser sera envoyé sur la tête du missile afin de le faire dévier de sa trajectoire et exploser loin de l’appareil présidentiel.
Désormais on peut donc apercevoir à l’arrière de l’appareil une nacelle blanche dans laquelle est logée toute cette électronique.
Les travaux d’installation ont eu lieu à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac à l’occasion d’une visite d’entretien de l’Airbus A330 de la République française qui a duré six semaines.
Ce dispositif permet de sécuriser l’avion qui transporte le président de la République mais également le Premier ministre ou celui des Affaires étrangères notamment dans la délicate phase de décollage lorsque l’avion prend de l’altitude.
L'avion dédié aux déplacements du chef de l'Etat est calqué sur le fameux Air Force One du Président américain. Ses aménagements ont été réalisés dans le plus grand secret…
Compte-tenu de la menace terroriste et par mesure de sûreté l’indicatif radio utilisé lors de vols présidentiels
est en effet confidentiel. Contactés, l’Elysée et l’Armée de l’Air,
ont confirmé que CoTAM Unité n’était plus utilisé depuis 2013
CoTAM signifiant « Commandement du transport aérien militaire » en France. Commandement de l'Armée de l'air française existant de février 1962 (succédant ainsi au GUAS transport, Groupement d'Unités Aériennes Spécialisées) au 11 mars 1994 (où il devient CFAP, Commandement de la Force Aérienne de Projection).
De l'Airbus A330 âgé de onze ans racheté à Air Caraïbes, il ne restait plus que la tôle et les moteurs. À l'intérieur, tout a été balayé, et entièrement réinventé pour que notre président et sa suite puissent rejoindre le bout du monde dans un univers VIP sécurisé et confortable.
Cet appareil déjà surnommé le « Air Sarko One » en référence au Air Force One d'Obama et de ses prédécesseurs, a presque tout copié de son illustre cousin.
La suite présidentielle est équipée d'un lit « double king size » (2 mètres sur deux) d'une jolie salle d'eau avec douche, d'un bureau et salon de détente permettra au président et à madame d'arriver à destination frais et dispos comme s'ils sortaient de l'Élysée. Un centre médical avec mini-salle d'opération est aménagé dans un coin de l'avion. A l'arrière de l'appareil - là où les turbulences sont les plus ressenties - une soixantaine de sièges passagers sont dressés pour les ministres, conseillers, grands patrons et… journalistes accrédités.
Une équipée prestigieuse qui restera branchée avec le sol grâce à un matériel de télécommunication sécurisé pour des transmissions cryptées nécessaires à la confidentialité des débats et aux éventuels échanges de codes liés à la dissuasion nucléaire.
Côté dissuasion toujours, et même si on ne nous dit pas tout, un dispositif de leurres antimissiles a été installé sous les ailes. Rien de surprenant.
Coût de l'engin présidentiel ? Un peu moins de 180 millions d'euros et 20 000 euros en moyenne l'heure de vol. Les crédits alloués au ministère de la Défense pour l'achat et la rénovation ont été votés sans bruit en 2009 à l'Assemblée nationale, mais ont tout de même fait grogner ceux qui ont toujours accusé Nicolas Sarkozy de « bling-blinguiser » la fonction présidentielle.
En attendant, et malgré la polémique sur cette dépense avec le contexte de crise actuel, on se rassure un peu en disant que Air Sarko One représentera la France.
« Cet investissement, avait expliqué en juin le ministère de la défense, offrira une capacité plus performante de transport pour les déplacements gouvernementaux au cours des 30 prochaines années. Il pourra transporter dans des meilleures conditions le même nombre de passagers que les deux Airbus actuels mobilisés simultanément ». Précisant également que « dès l'entrée en fonction » du Air Sarko One, « les deux A319 moyens courriers acquis en 2000 par le gouvernement de l'époque seront retirés du service pour être vendus ».
- Un espace privé du président avec une chambre (composée entre autres d'un lit double et d'un dressing) (1) et d'une salle de bain (un cabinet de toilette et une douche) (2)
- Un bureau et salon présidentiel (3), composé d'un grand bureau et d'une table basse entourée de fauteuils
- Un espace secrétariat (4)
- Une cuisine (5)
- Une salle de réunion (6), insonorisée, comprenant une table de conférence pouvant accueillir 12 personnes
- Une salle de communication (7), où s'effectue la transmission de messages chiffrés, permettant ainsi au président de continuer à diriger le pays, désormais 24 heures sur 24
- Un centre-médical (8), qualifiée de « mini salle d'opération », pouvant effectuer des interventions chirurgicales, en cas d'extrême urgence (l'avion servant aussi à rapatrier des blessés, lors de libération d'otage par exemple)
- Une cabine accompagnateur (9), pouvant accueillir 60 personnes dont les ministres, les principaux collaborateurs, des grands patrons d'entreprise ou des journalistes
- Un carré économique (10), pouvant accueillir 12 personnes dont des collaborateurs plus éloignés et les membres de l'équipage.
Dans le nouvel Airbus, il y aura « une grande table de réunion qui pourra accueillir 12 personnes » et, plus cocasse, « le lit pourrait être de biais ».
Actuellement, Nicolas Sarkozy voyage dans un A319 Corporate Jet, dans lequel il dispose d'une chambre avec deux grands lits et d'une douche. Bruno Dive raconte la manière dont le Président occupe ses trajets : « Il travaille beaucoup à bord, notamment à l'aller pour maîtriser ses dossiers à son arrivée. Il en profite aussi pour dormir un peu et écouter de la musique, voire chanter avec ses ministres ! »
Et si Nicolas Sarkozy passe autant de temps dans l'avion, c'est parce qu'il aime bien dormir chez lui : « Déjà pendant la campagne électorale ses conseillers avaient du mal à le faire dormir sur place ! »
Des télécommunications sans coupureL'avion présidentiel sera opérationnel n'importe où dans le monde, ce qui comporte un double aspect. L'A 330 doit d'abord transporter le président de la République et sa délégation en toute sécurité, même dans un environnement qui peut être hostile, d'où la présence d'un système anti-missiles. Autre différence avec un avion civil, l'appareil tricolore doit, en plus, à 12.000 mètres d'altitude, offrir les mêmes facilités de télécommunication (téléphone, télex, fax, transmission de données, tout cela crypté) que dans les bureaux de la rue du Faubourg Saint-Honoré.
La permanence de l'État et la dissuasion nucléaire passent par cette exigence. D'où la nécessité de vérifier que, partout autour du globe, les liaisons et les transmissions de données à haut débit fonctionnent bien. Le défi est complexe car des zones d'ombre existent, que ce soit pour les transmissions radio ou pour les liaisons par satellite. On l'a vu lors du crash du vol Rio-Paris, le milieu de l'Atlantique-Sud est mal couvert par les relais radio HF d'Amérique ou d'Afrique. Près des pôles, les liaisons par satellite ne sont pas parfaites. Les compagnies aériennes commencent tout juste à proposer internet à bord de leurs avions long-courriers.
Un avion blanc en uniforme
Après La Réunion, l'A 330, a fait escale en Nouvelle-Calédonie, puis en Polynésie, avant de revenir en métropole par la Martinique. Ces arrêts en terres françaises (où l'avion présidentiel reviendra tôt ou tard avec son passager de marque), ne sont pas anodins. L'A 330 bleu-blanc-rouge, malgré ses airs d'avion civil, porte l'uniforme. Il est immatriculé comme un appareil militaire.
Contrairement à un jet commercial qui doit produire un plan de vol et disposer de droits de trafic pour atterrir dans la plupart des pays, "l'Air Sarko One" pourrait être avion non grata ici et là, ou au moins nécessiter des accords diplomatiques. La France les obtient généralement sans problème. Néanmoins s'arrêter à Nouméa ou à Fort-de-France reste beaucoup plus simple. Si le moindre problème se pose, les équipes des bases militaires peuvent apporter leur soutien technique, et des gendarmes peuvent surveiller l'avion au sol. Des économies substantielles de taxes d'atterrissage sont également réalisées grâce au choix de ces aéroports d'outre-mer.
TF121