Connu sous le nom de "Centre de l'Union européenne pour l'analyse des renseignements" (EU-Intcen), cet organe est placé sous l'autorité du Service européen pour l’action extérieure (SEAE).
Espion. Selon le Financial Times, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a l'intention de créer son propre service de renseignement, pour rassembler les informations des services secrets nationaux des États membres. Objectif : mieux coordonner les informations stratégiques des Vingt-Sept et renforcer la sécurité du continent face à des menaces croissantes.
Renfort. Or l'UE dispose déjà d'une agence spécialisée dans le renseignement. Connu sous le nom de "Centre de l'Union européenne pour l'analyse des renseignements" (EU-Intcen), cet organe est placé sous l'autorité du Service européen pour l’action extérieure (SEAE). Il a succédé au Sitcen (centre de situation de l'UE) qui dépendait depuis 1999 du Conseil des ministres de l'UE.
Travail d'équipe. Contrairement à une agence de renseignement classique, le Centre n'effectue pas d'opérations secrètes. Il compile et analyse plutôt les informations transmises par les services nationaux, les délégations de l'UE, les services de police mais aussi des sources ouvertes (réseaux sociaux et presse). Une approche destinée à dégager une compréhension partagée des risques, tout en préservant la souveraineté des États.
Haut représentant. Toutes ces informations sont transmises au haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, qui dirige le SEAE. Une fonction actuellement occupée par l'Estonienne Kaja Kallas.
Ressource précieuse. Les synthèses de l'Intcen alimentent les décisions du Conseil et de la Commission en matière de politique étrangère et de sécurité. En situation de crise, il contribue à la coordination européenne et au suivi des évolutions internationales.
Florian Chaaban