Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mercredi 9 octobre 2024

Le renseignement britannique de plus en plus confronté à des mineurs

 

De plus en plus de mineurs font l'objet d'enquête pour terrorisme de la part des services du renseignement intérieur britannique, notamment en lien avec des mouvements d'extrême droite, a affirmé mardi le directeur général du MI5, Ken McCallum. "Malheureusement, 13% des personnes sur lesquelles le MI5 enquête pour leur implication dans le terrorisme au Royaume-Uni ont moins de 18 ans", a déclaré Ken McKallum dans un discours au Centre des opérations antiterroristes, situé dans l'est de Londres.

C'est "une multiplication par trois au cours des trois dernières années", a-t-il ajouté, expliquant qu'internet était le "principal facteur" derrière cette hausse. Le MI5 constate "de trop nombreux cas où de très jeunes gens sont confrontés à un extrémisme toxique en ligne". "Le terrorisme d'extrême droite en particulier cible fortement les jeunes avec une propagande qui montre une compréhension fine de la culture internet", a-t-il insisté.

La menace terroriste est actuellement considérée comme "substantielle" au Royaume-Uni, le troisième niveau plus élevé sur une échelle de cinq. Depuis mars 2017, la police et le MI5 ont déjoué plus de 40 attaques à un stade avancé de préparation, sauvant "de nombreuses vies", a affirmé Ken McCallum. La menace la plus inquiétante selon lui, provient d'Al-Qaïda et du groupe Etat islamique, qui a "repris ses efforts pour exporter le terrorisme".

Par ailleurs, les enquêtes sur des actes menés par des Etats hostiles ont augmenté de 48%, parfois par l'intermédiaire de groupes criminels ou d'officines de renseignement privées. Le chef du MI5 a notamment souligné la volonté de Moscou de causer le "chaos" au Royaume-Uni et en Europe, du fait du soutien occidental à l'Ukraine face à l'invasion russe. 

AFP