Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mardi 19 mars 2024

Les restrictions imposées par Israël causant la famine sont des "crimes de guerre"

 

L'ONU estime que les restrictions imposées par Israël sont responsables de la famine imminente observée dans la bande de Gaza, ce qui pourrait équivaloir à une utilisation de la nourriture comme arme de guerre et donc "constituer un crime de guerre", a déploré l'agence mardi.

L’armée israélienne a lancé lundi une opération autour du plus grand hôpital de l’enclave palestinienne : al-Chifa, situé dans la ville de Gaza. L’armée israélienne a affirmé disposer « d’informations indiquant l’utilisation de l’hôpital par des terroristes hauts gradés » du Hamas, et a demandé à la population d’évacuer immédiatement le secteur. Sur le plan humanitaire, une évaluation sur la sécurité alimentaire par les Nations unies indique que la moitié des habitants de Gaza souffre d’une faim catastrophique et que la famine devrait toucher le nord du territoire d’ici le mois de mai sans intervention urgente. Le résumé de la journée du lundi 18 mars.

Dans le sud du Liban, les affrontements se sont poursuivis entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais (soutenu par l’Iran) lundi 18 mars, au 164e jour de la guerre entre le Hamas et Israël. Le média libanais Ici Beyrouth évoque une « flambée de violence » sur le front sud après « une journée relativement calme ». 

Parallèlement, dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a lancé lundi une opération autour du plus grand hôpital de l’enclave palestinienne : al-Chifa, situé dans la ville de Gaza. Des témoins ont fait état de frappes aériennes sur le quartier dévasté où il est situé. Selon des habitants plus de 45 chars et des véhicules blindés de transport de troupes israéliens sont entrés dans le quartier de l’hôpital. L’armée israélienne a affirmé disposer « d’informations indiquant l’utilisation de l’hôpital par des terroristes hauts gradés » du Hamas, et a demandé à la population d’évacuer immédiatement le secteur.

Famine dans la bande de Gaza

Sur le plan humanitaire, la moitié des habitants de Gaza souffre d’une faim catastrophique et la famine devrait toucher le nord du territoire d’ici le mois de mai sans intervention urgente selon une évaluation sur la sécurité alimentaire par les Nations unies. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a averti que « ce rapport est la preuve de la nécessité d’un cessez-le-feu humanitaire immédiat ».

Le chef de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, l’UNRWA, a déclaré lundi qu’Israël lui avait interdit d’entrer dans la bande de Gaza. Le chef l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a déclaré qu’il avait l’intention de se rendre à Rafah lundi mais qu’il a été informé que son entrée lui avait été refusée lors d’une conférence de presse conjointe au Caire avec le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri.

Négociations à Doha

Sur le front diplomatique, en ce qui concerne la possible trêve négociée depuis plusieurs semaines, le chef des renseignements israéliens ainsi que des responsables qataris et égyptiens devaient s’entretenir lundi à Doha. Par ailleurs, pour la première fois depuis plus d’un mois, Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président américain Joe Biden se sont entretenus lundi selon la Maison Blanche. Cet appel intervient dans un contexte de tensions croissantes liées à l’offensive israélienne à Gaza.

L’armée israélienne a par ailleurs annoncé lundi que de ses 250 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l’offensive terrestre de l’État hébreu dans l’enclave palestinienne.

Le numéro 3 du Hamas a été tué 

Le numéro trois du groupe islamiste palestinien Hamas a été tué la semaine dernière lors d'une opération de l'armée israélienne à Gaza, a annoncé lundi la Maison-Blanche. «Marwan Issa a été tué lors d'une opération israélienne la semaine dernière», a dit le conseiller à la sécurité nationale de l'exécutif américain, Jake Sullivan, lors d'une conférence de presse.

Combats meurtriers dans le plus grand complexe hospitalier

L’armée israélienne a affirmé avoir tué lundi 20 combattants palestiniens et arrêté des dizaines d’autres lors d’une vaste opération contre le plus grand complexe hospitalier de la bande de Gaza, qui a poussé des centaines de civils à fuir le secteur bombardé.

Cette nouvelle opération contre l’hôpital al-Chifa de la ville de Gaza dans le nord du territoire palestinien assiégé a lieu alors que les inquiétudes s’amplifient face à la catastrophe humanitaire provoquée par plus de cinq mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas et la menace de famine.

La bande de Gaza est devenue un “cimetière à ciel ouvert”, a affirmé le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, ajoutant que “la famine (était) utilisée comme arme de guerre”.

L’ONG Oxfam a accusé elle Israël d’empêcher “délibérément” l’entrée de l’aide humanitaire dans le petit territoire, où selon l’ONU 2,2 millions des 2,4 millions d’habitants sont menacés de famine.

“Israël autorise une importante aide humanitaire à Gaza, par terre, air et mer”, a rétorqué le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz.

Haut-gradés du Hamas visés

En lançant son opération avant l’aube contre le complexe hospitalier d’al-Chifa dans le quartier al-Rimal, l’armée israélienne a affirmé que “des terroristes haut-gradés du Hamas” s’y trouvaient.

L’armée a appelé les civils à évacuer le secteur, alors que selon le ministère de la Santé du Hamas, “des dizaines de milliers” de personnes se trouvent dans le complexe où vivent des personnes déplacées par la guerre.

Des combats accompagnés de bombardements aériens et à l’artillerie ont commencé autour et dans ce complexe, que l’armée avait pris d’assaut le 15 novembre avant de s’en retirer.

Selon des habitants, plus de 45 chars et véhicules blindés de transport de troupes israéliens sont entrés dans al-Rimal.

Des frappes aériennes ont visé plusieurs bâtiments aux abords de l’hôpital et des centaines de personnes, en majorité des enfants, des femmes et des personnes âgées ont fui leur domicile, a constaté un correspondant de l’AFP.

 Elie Seikali

mondafrique.com