Les services de renseignement américains avaient sous-estimé les risques pesant sur le Capitole le 6 janvier, ont admis mardi de hauts responsables lors d'une audition au Sénat.
Dix jours après l'acquittement de Donald Trump, les élus de deux commissions sénatoriales ont entendu de hauts responsables de la sécurité du Capitole. Au-delà de désaccords sur leurs rôles respectifs, ils ont tous mis en cause les défaillances des services de renseignement au cours des jours qui ont précédé l'insurrection.
"Sans les informations pour se préparer, la police du Capitole avait des effectifs insuffisants pour face à une foule extrêmement violente", a déclaré son ancien chef Steven Sund.
"Sur la base des renseignements dont nous disposions, je pensais à tort que nous étions prêts", a abondé l'ancien sergent d'armes de la Chambre des représentants, Paul Irving. Les services de renseignement avaient pointé "un risque de violence" dont "le Congrès serait la cible", mais n'avaient "jamais mentionné un assaut coordonné", a-t-il souligné. Les deux hommes ont toutefois croisé le fer sur leur propre responsabilité.
Les témoins ont également mis en cause le Pentagone, qui a attendu plusieurs heures pour déployer la Garde nationale.