Le chef djihadiste égyptien Hicham el-Achmawy, un ancien officier des forces spéciales égyptiennes ayant pris les armes contre les autorités égyptiennes, a été exécuté mercredi. Il avait été condamné à mort en novembre pour son implication dans une quinzaine de crimes.
«L'exécution par pendaison a été conduite sur la base de la décision du tribunal militaire [...] après avoir épuisé toutes les procédures judiciaires», a écrit le porte-parole de l'armée sur sa page Facebook.
Arrêté en Libye en octobre 2018, Hicham el-Achmawy avait été extradé vers l'Egypte en mai 2019, puis condamné à mort en novembre dernier par un tribunal militaire.
Le chef djihadiste né en 1978 ou 1979 a été exécuté deux jours après avoir été condamné une seconde fois à mort par un tribunal civil, en même temps que 36 autres accusés. Ces condamnations avaient été dénoncées lundi par l'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International, qui a qualifié le procès d'«inéquitable».
Proche d'Al-Qaïda
Dans ce dernier dossier, Achmawy était accusé de 54 crimes dont tentative d'assassinat en 2013 contre le ministre de l'intérieur d'alors, le meurtre de policiers, et plusieurs attaques contre des installations de sécurité.
Accusé d'avoir joué un rôle important dans les réseaux djihadistes transfrontaliers d'Afrique du Nord, Achmawy, qui avait quitté l'armée égyptienne en 2012, a longtemps été l'un des hommes les plus recherchés du pays.
Le tribunal militaire l'avait également déclaré coupable d'avoir dirigé le groupe djihadiste Ansar beit al-Maqdes, dans la péninsule du Sinaï, dans l'est du pays, où sévit une insurrection qui s'est intensifiée après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en 2013.
Achmawy aurait quitté le Sinaï pour la Libye en 2013, avant qu'Ansar Beit al-Maqdes ne fasse allégeance en novembre 2014 à l'EI, restant proche de l'organisation islamiste rivale, Al-Qaïda.
ATS