mercredi 9 octobre 2019
France : les services de renseignement bientôt inspectés
Après la tuerie de la Préfecture de Police de Paris, deux missions sur la détection d’éventuels signes de radicalisation d’agents chargés de la lutte anti-terroriste seront lancées. Ainsi en a décidé le Premier ministre, Édouard Philippe.
"Pour tous les services de renseignement, la détection des menaces internes est une priorité absolue. En particulier, aucun signal de radicalisation ne peut être méconnu ni rester sans réponse".
C’est en ces termes que s’est exprimé le Premier ministre français, Édouard Philippe, dans une interview accordée au Journal du dimanche (JDD).
La première mission a été confiée à l’Inspection générale du Renseignement. Celle-ci examinera les outils et les procédures en place pour détecter les signes de radicalisation chez les fonctionnaires de la Direction du Renseignement de la Préfecture de Paris (DRPP). L’assaillant officiait pour le compte de cette direction depuis 2003.
La seconde mission sera axée sur l’ensemble des services de renseignement associés à la lutte antiterroriste. Il sera question de vérifier que tous les cas d’agent posant problème ont bien été traités et d’en réévaluer d’autres, si nécessaire, précise le JDD.
Les deux missions livreront les résultats de leurs travaux, respectivement, à la fin du mois et à la fin de l’année. La finalité est de faire des propositions de remise à niveau des procédures de détection de la radicalisation au sein des services de renseignements.
"On me dira que le risque zéro n’existe pas, c’est vrai, mais c’est notre responsabilité de ne jamais accepter d’éventuels défauts et de toujours resserrer les mailles du filet", a soutenu le Premier ministre français.