Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

vendredi 24 mai 2019

Le CPA 30 intègre le COS


Actuellement, le système des « Forces spéciales Air » [FAS] est organisé selon trois cercles. Le premier regroupe les unités de l’armée de l’Air mises à la disposition du Commandant des opérations spéciales [COS], c’est à dire le Commando Parachutiste de l’Air n°10 [CPA 10], l’escadron de transport 3/61 « Poitou » et l’escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées ».

Le dernier cercle concerne des unités dites « référentes expertes », lesquelles ont l’habitude de travailler avec les forces spéciales. Tel est le cas du Régiment de chasse 2/30 « Normandie-Niémen » et de l’escadron de drones 1/33 « Belfort ».

Le second cercle comprend les « modules d’appui aux opérations spéciales » [MAOS], qui mettent en oeuvre des capacités rares intéressant le COS. Y figurent l’Escadre aérienne de commandement et de conduite projetable [EAC2P], le Centre air de saut en vol [CASV], des équipes qualifiées « Sampling Identification of Biological Chemical and Radiological Agent » [SIBCRA] en cas de menace NRBC [Nucléaire, radiologique, biologique, chimique], le Groupement Aérien d’Appui des Opérations [GAAO], le 25e Régiment du Génie de l’Air [mis à la disposition de l’armée de l’Air par l’armée de Terre] et le Commando Parachutiste de l’Air n°30 [CPA 30].

Justement, cette dernière unité, basée à Orléans-Bricy, est pressentie depuis quelque semaines pour rejoindre le premier cercle des Forces spéciales Air, dans la mesure où elle a la tâche de mener des missions de recherche et sauvetage au combat [RESCO], d’appui aérien et d’appui à l’aéromobilité.

Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le général Philippe Lavigne, le chef d’état-major de l’armée de l’Air [CEMAA], a confirmé ce projet.

« Jusqu’à présent, seul le CPA 10 faisait partie des forces spéciales. Le CPA 30 intéressait tout particulièrement ces dernières en raison de ses compétences spécialisées, en matière d’appui aérien et de recherche et sauvetage au combat dans la profondeur par exemple », a en effet expliqué le général Lavigne aux députés. En tout, 180 aviateurs supplémentaires rejoindront les forces spéciales.

Basé à Orange, et bien qu’il partage des missions communes avec le CPA 30, comme l’application des mesures actives de sûreté aérienne [MASA] ou les RESCO, le troisième commando parachutiste de l’Air, le CPA 20, n’a quant à lui pas vocation à en faire de même. Sa « mission porte avant tout sur la protection et la sécurisation des bases aériennes, tout particulièrement en OPEX [opération extérieure] », a rappelé le général Lavigne, en répondant à un député qui venait lui demandait la raison pour laquelle cette unité serait empêchée de rejoindre, elle aussi, les forces spéciales.