jeudi 18 avril 2019
La Royal Navy veut se doter de sous-marins pouvant naviguer sans équipage pendant 3 mois
En février, la marine américaine a attribué un contrat de 43 millions de dollars pour la construction de quatre drones sous-marins autonomes de type Orca Extra Large, dans le cadre de son programme XLUUV [Extra Large Unmanned Undersea Vehicles].
Inspirés du drone sous-marins Echo Voyager [également développé par Boeing], ces Orca XLUUV afficheront une longueur de 15 mètres et devront pouvoir naviguer de manière autonome et parcourir une distance allant jusqu’à 12.000 kilomètres. L’éventail de leurs missions sera vaste puisqu’il est question de les utiliser pour des opérations de lutte contre les mines, de guerre anti-sous-marine, de guerre anti-surface et de guerre électronique.
Dans le même registre, l’US Navy étudie aussi le concept LDUUV [Large Diameter Unmanned Underwater Vehicles], qui consiterait à développer un drone sous-marin pouvant être mise en oeuvre depuis un sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] de la classe Virginia.
Visiblement, et alors qu’elle vient de lancer l’initiative « Navy X » pour développer des systèmes navals de surface sans équipage, la Royal Navy n’entend pas être en reste dans ce domaine. En effet, la « Defense and Security Accelerator », une agence qui dépend du ministère britannique de la Défense [MoD], vient de publier un appel d’offres pour la mise au point d’un sous-marin sans équipage.
Selon les spécifications données dans cet avis, la Royal Navy souhaite un sous-marin autonome pouvant naviguer pendant au moins 3 mois, naviguer jusqu’à 3.000 milles et transporter, livrer et récupérer des charges utiles [jusqu’à 2 tonnes, nldr]. En outre, il devra fournir une « capacité de collecte de renseignement discrète, souple, précise et rapide » tout en pouvant être sollicité pour la guerre anti-sous-marine. Les industriels intéressés ont jusqu’au 11 juin 2019 pour remettre leurs propositions.
Ensuite, ce programme, intitulé « Royal Navy’s autonomous underwater capability », se déroulera selon deux étapes. La première, pour laquelle il sera investi 1 million de livres sterling, portera sur la recherche et le développement. En clair, il s’agira de définir un concept et de trouver les solutions technologiques appropriées. La seconde phase, dotée de 1,5 million de livres sterling, se concentrera sur les essais, lesquels pourraient durer pendant au moins deux ans.