Les Etats-Unis ont confirmé lundi avoir éliminé la veille dans une frappe aérienne le commandant adjoint du groupe Etat islamique (EI) en Somalie, un groupe très modeste par rapport aux shebab affiliés à Al-Qaïda. Washington évalue le nombre de djihadistes de l'EI entre 75 et 250.
Le commandement militaire américain pour l'Afrique (AFRICOM) a indiqué dans un communiqué avoir mené, «en coordination avec le gouvernement fédéral de la Somalie (...), une frappe aérienne le 14 avril dans les environs de la localité de Hiririo, dans la région de Bari, tuant Abdilhakim Dhokob, un responsable de haut rang de l'EI en Somalie».
«A cette heure, nous avons conclu que nous n'avions tué que Dhokob et détruit un véhicule», a précisé le commandement américain, bien que le ministre somalien ait indiqué la veille que le responsable de l'EI se déplaçait en voiture avec un complice présumé.
«En tant que numéro deux de l'EI en Somalie, Dhokob était responsable des opérations du groupe extrémiste au jour le jour, de la préparation des attentats et des ressources matérielles du groupe», souligne le communiqué.
Les shebab constituent de très loin le principal groupe islamiste radical en Somalie, comptant entre 3000 et 7000 combattants, selon Washington. Ils ont proclamé leur allégeance à Al-Qaïda, organisation à laquelle ils ont été officiellement intégrés en 2012. Mais un petit nombre d'entre eux - environ 200 - a ensuite fait défection au profit de l'EI.
Ces derniers sont basés dans la région semi-autonome du Puntland. Leur leader est Abdulqadir Mumin, placé en août 2016 sur la liste des terroristes internationaux par le département d'Etat américain. Le groupe a déjà été la cible de frappes aériennes, notamment à la fin 2017 par les Etats-Unis.
ATS