16 femmes allemandes qui ont accepté de figurer dans les journaux en Allemagne
pour témoigner de la violence subit par des migrants
La nuit du réveillon du Nouvel An 2016 était entrée dans l’Histoire suite aux agressions sexuelles de masse perpétrées au sein des villes allemandes de Cologne, située en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, et de Hambourg par des Nord-Africains à l’encontre de femmes allemandes. Un an plus tard, la police avait dû déployer de gros moyens matériels et humains afin d’empêcher que de tels événements ne se reproduisent, alors que la gent féminine évitait le centre de certaines cités allemandes. À Francfort-sur-le-Main, les forces de l’ordre avaient même placé des blindés dans les rues.
Alors que la nuit du réveillon de 2018 approche, les autorités allemandes prennent les devants. Le ministre de l’Intérieur démocrate-chrétien (CDU) de l’État de Rhénanie-du-Nord-Westphalie Herbert Reul recommande aux femmes de ne pas se promener seules à la Saint-Sylvestre, mais en groupe, tout en affirmant que tout a été fait pour assurer la sécurité lors du Nouvel An : « Je dirai à mes trois filles : si vous en avez la possibilité, n’allez pas seules, mais en groupe », avant d’ajouter : « Quand cela devient critique, faites-vous remarquer bruyamment et si cela ne vous aide pas, appelez aussi vite que possible le 110, plutôt une fois de trop qu’une fois trop peu. » En Rhénanie-du-Nord-Westphalie, 5.700 policiers seront déployés, dont 1.400 à Cologne.
Après les agressions de 2016, le maire de Cologne, sans étiquette, élu avec le soutien de la CDU, des sociaux-démocrates du SPD et des écologistes, madame Henriette Reker, avait recommandé aux femmes allemandes de se tenir à une distance d’au moins la longueur d’un bras des étrangers, de rester en groupe et, le cas échéant, d’appeler à haute voix à l’aide. En 2017, suite aux contrôles renforcés mis en place par la police à Cologne, visant les personnes au profil nord-africain ou de type arabe lors du Nouvel An, ainsi que l’utilisation par les forces de l’ordre (dans un tweet) du jargon « Nafris » (Nord-Africains), des critiques visant ces dernières avaient vu le jour.
Le ministre Herbert Reul précise que la police n’a pas pour objectif de surveiller plus les étrangers, mais que si des groupes déterminés d’étrangers sont visiblement suspects, cela doit être dit clairement.
La télévision allemande retransmet habituellement le rassemblement festif de la Saint-Sylvestre qui se déroule au sein du cœur politique de l’Allemagne, à Berlin, devant la porte de Brandebourg, à quelques pas de la Chancellerie et du Parlement national, lorsque les douze coups de minuit retentissent. Cette année, pour la première fois, un domaine réservé aux femmes est érigé. Au sein de ces « zones de sécurité pour femmes », des aides formés à la psychologie de la Croix-Rouge seront à la disposition, sous des tentes, des femmes harcelées sexuellement ou qui se sentent en insécurité.
Depuis l’ouverture des frontières aux migrants par la chancelière allemande Angela Merkel (CDU) en 2015, le visage de l’Allemagne a bien changé. Les femmes n’y sont plus en sécurité comme autrefois. Un réveillon du Nouvel An ne peut plus s’y dérouler sans que les forces de l’ordre doivent déployer des moyens importants afin d’éviter les agressions sexuelles de masse.