jeudi 19 janvier 2017
Ammar Ramadan Mansour Mohamad al Sabaawi était un des 3 kamikazes du Stade de France
Plus d'un an après les attentats du 13 novembre, les enquêteurs ont identifié l'un des trois kamikazes du Stade de France, selon une information publiée par Le Parisien mercredi 18 janvier.
Soufflé par l'explosion de sa ceinture d'explosifs, son corps n'a pas pu être identifié immédiatement après l'attaque, qui a coûté la vie à un homme et fait une dizaine de blessés autour du Stade de France, pendant la rencontre France-Allemagne.
Le kamikaze n'a donc jamais eu d'autre identité que celle figurant sur un faux passeport syrien retrouvé à proximité de son cadavre au soir des attentats. C'est ce document d'identité qui lui a permis de passer en Europe depuis la zone irako-syrienne.
Un Irakien de Mossoul
D'après Le Parisien, qui s'appuie sur des "documents déclassifiés de la DGSE, datés de janvier et de février 2016 mais récemment versés au dossier d'instruction", il s'agit d'un Irakien du nom de Ammar Ramadan Mansour Mohamad al Sabaawi. Agé d'une vingtaine d'années, il venait de la ville de Mossoul, où les forces irakiennes sont actuellement engagées dans une vaste offensive contre le groupe État islamique (EI) qui a pris le contrôle de la ville en juin 2014.
Le Parisien indique que la famille du kamikaze, qui a agi comme les autres terroristes du 13-Novembre au nom de l'EI, a été rétribuée par l'organisation, comme elle le fait régulièrement pour "récompenser" les familles après une attaque kamikaze. Les proches du terroriste du Stade de France ont donc reçu quelque 5000 dollars américains (environ 4670 €), payés en dinars irakiens, ainsi qu'un cheptel de moutons.
Ammar Ramadan Mansour Mohamad al Sabaawi aurait quatre grands frères, dont deux auraient aussi rejoint les rangs d'une organisation jihadiste selon Le Parisien. L'un d'eux est soupçonné d'avoir rejoint l'Europe pour y commettre des attentats.
L'un des trois kamikazes du Stade de France est toujours non identifié à ce jour. Le Français Bilal Hadfi, résidant à Bruxelles, est le premier à avoir été identifié. Il a agi avec deux autres hommes portant des faux passeports syriens aux noms d'Ahmad al-Mohammad et et Mohammad al-Mamhod. Le kamikaze dont l'identité est révélée ce mercredi est l'un d'eux.