Les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) épaulée par le Raid ont investi plusieurs appartements des quartiers populaires de la ville de Trappes, dans les Yvelines. Selon différentes sources, certains des individus interpellés seraient en lien avec des « Trappistes » combattants en Syrie. D'autres sources font état de l'achat de matériel « sensible » nécessaire à la préparation d'attentats. Contacté par Le Point, le parquet antiterroriste n'a pas répondu à nos sollicitations. Le ministère de l'Intérieur a confirmé l'information, mais ne souhaite pas « faire plus de commentaires à ce stade de l'enquête ». La direction de la DGSI, quant à elle, « ne souhaite pas communiquer sur une enquête en cours ».
Depuis plusieurs mois, Trappes fait l'objet d'une attention particulière de plusieurs services de renseignements français. Près d'une centaine de jeunes hommes et femmes parfois avec leurs enfants ont rejoint les rangs de l'organisation État islamique dans les zones de combat en Irak et en Syrie ces dernières années. La DGSI ou le Service central du renseignement territorial (SCRT) sont particulièrement vigilants sur l'hypothèse de retour de certains d'entre eux.
Si quelques djihadistes français parviennent encore à revenir dans l'Hexagone sans être repérés, une meilleure coopération avec les forces de sécurité turques permet désormais d'éviter les bavures. Comme ce fut le cas avec le retour rocambolesque d'un djihadiste toulousain, ami de Mohamed Merah, attendu par la DGSI à Paris, mais qui avait atterri à Marseille en 2015 passant au travers des contrôles.