Un projet en ce sens a été lancé par le Département fédéral des finances (DFF), auquel est rattaché le Corps des gardes-frontières.
Pour ce projet, des synergies seront recherchées avec le Département fédéral de la défense (DDPS), a indiqué lundi le Conseil fédéral, en réponse à une question du conseiller national Pierre-Alain Fridez (PS/JU). Le gouvernement n'a pas donné davantage de détails.
Dans son intervention, Pierre-Alain Fridez soulignait que les douaniers, face à des personnes volontiers en possession d'armes de guerre, se trouvent confrontés aux mêmes risques que les policiers. Leurs pistolets 9 mm ou leurs mitraillettes légères ont un périmètre de tir limité pour assurer précision et efficacité et ne feraient pas le poids face à une kalachnikov.
Fusils d'assaut commandés
Fin novembre, la télévision publique alémanique SRF avait révélé que plusieurs corps de police suisses s'équipent de fusils d'assaut afin de mieux faire face à la menace terroriste. La police cantonale bernoise fait partie des corps qui ont acheté de telles armes, avait confirmé Stefan Blättler, son commandant, qui préside la Conférence des commandants des polices cantonales (CCPCS).
Stefan Blättler avait ajouté que «plusieurs» autres corps se sont également armés, sans préciser lesquels. La police cantonale argovienne s'était déjà procuré 50 nouveaux fusils d'assaut en 2015 suite à la menace terroriste en Europe.
Opposition bien armée
Jusqu'ici, seules les unités spéciales disposaient d'un armement plus important que les agents généralistes. L'avantage des armes dites longues est qu'elles peuvent être utilisées sur une plus grande distance, expliquait Stefan Blättler. «L'opposition est très professionnellement armée». Avec des fusils d'assaut, on atteint «le même niveau».
Des agents de police ont été formés individuellement à l'utilisation spécifique du fusil d'assaut, selon Stefan Blättler. Ces armes ne sont toutefois disponibles que dans des situations extrêmes. Elles ne sont pas accessibles pour un usage quotidien.
ATS