John Bolton, qui pourrait être premier sous-secrétaire d'État américain sous la présidence de Donald Trump, doute de «l’ingérence russe» dans la victoire du républicain, estimant qu'il pourrait s'agir d’une attaque «sous faux drapeau».
Le 11 décembre, dans une interview à Fox New, John Bolton, ancien ambassadeur américain auprès de l’ONU et potentiel premier sous-secrétaire d’Etat de Donald Trump, a déclaré que les preuves «de l’ingérence russe dans les élections présidentielles américaines» était «douteuses».
«Si vous croyez que les Russes l'ont fait, pourquoi alors ont-ils laissé des empreintes numériques ? Il faut se demander : pourquoi les Russes auraient utilisé leurs intelligents services secrets pour pirater le serveur d'Hillary, mais auraient oublié d'agir ainsi lors de la présidentielle ?», a-t-il interrogé en faisant référence à l'attaque informatique subie par le Comité national démocrate.
En ce qui concerne les «vrais» auteurs de cette attaque numérique, John Bolton a déclaré que leurs noms n’étaient pas encore connus mais que «les services secrets avaient été hautement politisés lors de l’administration d’Obama».
«Nous ne savons pas si ces activités ont été inspirées par des Russes ou s'il s'est agi d'une opération sous fausse bannière», a indiqué John Bolton, précisant qu’il était «important de «lancer une enquête indépendante».
Les Etats-Unis avaient accusé la Russie d’avoir piraté en octobre dernier le serveur du Comité national démocrate. Des accusations que la Russie avaient qualifiées d'«absurdités». Le 9 décembre, le Washington Post a publié les conclusions de la CIA, selon lesquelles des hackers russes soutenus par le Kremlin auraient ciblé les boîtes mails des fonctionnaires démocrates dans le but de faire gagner Donald Trump. «[Ce sont ] Les mêmes personnes [qui] affirmaient que Saddam Hussein avait des armes de destruction massive en Irak», avait fait remarquer ce dernier face à ces rumeurs.
«Ce sont les citoyens américains qui ont aidé Donald Trump à gagner les élections présidentielles en soutenant sa candidature lors des élections du 8 novembre 2016», a de son côté remarqué le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.