© Jean-Paul Pelissier Source: Reuters
Des traces d'ADN «exploitables» ont été découvertes après de nouveaux prélèvements dans l'affaire du meurtre de Ghislaine Marchal en 1991. Un nouvel espoir pour Omar Raddad condamné pour ce meurtre puis gracié mais qui a toujours clamé son innocence.
L'avocate d'Omar Raddad a demandé et obtenu de la part du parquet de Nice que soient ordonnés de nouveaux prélèvements sur deux portes et un chevron qui se trouvaient sur la scène de crime. C'est sur ces deux portes qu'avaient été écrites les inscriptions «Omar m'a tuer» et «Omar m'a t», avec le sang de la victime.
L'ancien jardinier n'avait eu de cesse de dire qu'il n'avait pas tué sa patronne Ghislaine Marchal, âgée de 65 ans. Cette riche veuve, dont Omar Raddad était le jardinier, avait été tuée à coups de couteau le 23 juin 1991 dans sa villa de Mougins, dans les Alpes-Maritimes.
A l'époque du procès, la justice avait considéré que Ghislaine Marchal, barricadée à l'intérieur de la cave, était l'auteur de ces inscriptions. Omar Raddad a toujours clamé que ces inscriptions étaient l’œuvre du meurtrier.
Pourtant, le Parquet reste prudent : les traces d'ADN mises en évidence peuvent provenir «des protagonistes de l'affaire tout autant que de manipulations ultérieures aux faits». Les traces d'ADN devront être comparées au Fichier national automatisé des empreintes génétiques.
Omar Raddad, condamné en 1994 à 18 ans de prison, avait bénéficié d'une libération conditionnelle le 4 septembre 1998 après une grâce présidentielle partielle de Jacques Chirac. Il a toujours affirmé son innocence dans cette affaire.