Khaled Bahah, le Premier ministre yéménite
Khaled Bahah a réchappé à un attentat mardi alors qu'il se trouvait dans son hôtel à Aden, dans le sud du pays. Une guerre civile déchire le pays depuis de longs mois opposant le gouvernement sunnite, issu d'un coup d'Etat, aux rebelles chiites.
«Le Premier ministre Khaled Bahah est en bonne santé et n'a pas été touché» a déclaré mardi matin le ministre de la Jeunesse et des sports, Nayef al-Bakri. L'hôtel où se trouvait le chef de gouvernement yéménite est en feu. L'attaque a fait des morts et des blessés, disent des témoins.
C'est à Aden, dans le sud du pays que l'attentat a eu lieu. Deux roquettes ont touché l'hôtel Al-Qasr, situé dans la banlieue ouest d'Aden, l'une atteignant l'entrée principale de l'établissement. Deux autres engins ont également explosé à proximité d'une caserne abritant les forces de la coalition arabe, mais sans la toucher.
Le gouvernement sunnite, soutenu par l'Arabie saoudite, s'est installé à Aden après que les forces gouvernementales ont repris la ville aux rebelles chiites houthis au milieu de l'été. La ville devenue «capitale provisoire» accueille les membres du gouvernement depuis le mois de septembre, le président Abd Rabbo Mansour Hadi les ayant rejoints à la fin du mois, après son exil de six mois à Riyad.
Le pays est déchiré depuis plus d'un an par une guerre civile opposant le gouvernement sunnite issu d'un coup d'Etat -mené lors des printemps arabes- aux rebelles chiites houthis, qui gèrent désormais le nord du pays dont la capitale Sanaa. La coalition arabe, avec à sa tête l'Arabie Saoudite, bombarde le pays sans discontinuer depuis le mois de mars afin d'épauler les forces gouvernementales dans leur combat.
Le Yémen plongé dans le chaos a également assisté à l'émergence de groupes terroristes sunnites, Daesh ou Al-Qaïda, en son sein. Ces derniers faisant régner la terreur dans le pays, à coups d'attentats-suicide.