La Rangers School, implantée à Fort Benning (Géorgie) a notamment pour mission de former tous les cadres du 75th Rangers Regiment, une unité de l’US Army mise à la disposition des forces spéciales américaines (USSOCOM).
L’instruction, qui se déroule en plusieurs phases (montagne, désert, milieu aquatique) y est donc particulièrement exigeante. Elle « n’est n’est ni pour les faibles, ni pour les plus sensibles », fait valoir le manuel des Rangers. Et si beaucoup espèrent aller jusqu’au bout de ce cursus, peu y réussissent.
Cette année, et alors que le Pentagone entend autoriser les personnels féminins à combattre en première ligne et leur ouvrir ainsi l’accès à toutes les spécialités, l’US Army a lancé, en septembre dernier, un appel à candidatures en direction des femmes souhaitant intégrer la Rangers School. Seulement 19 ont été volontaires (contre 381 chez les hommes).
« Les candidates seront soumises au même cursus que leurs camarades masculins », avait prévenu l’US Army. En clair, il n’était pas question d’adapter les tests et les épreuves à la physiologie féminine. Même chose pour la tenue : les femmes volontaires ont dû sacrifier leur chevelure et adapter une apparence que la chanteuse irlandaise Sinnead O’Connor n’aurait pas reniée.
Le stage de la Rangers School commence par une semaine de sélection impitoyable – la Ranger Assessment Phase – qui, en moyenne, élimine 60% des candidats. Entre autres « réjouissances », il faut être capable d’effectuer 49 pompes et 59 « abdos » en 2 minutes ou encore parcourir 8 km en moins de 40 minutes, subir un test de natation et courir 19,3 km avec une charge de 16 kg en moins de 3 heures.
Au final, 8 femmes sur 18 ont pu aller jusqu’au bout de cette première phase, soit un taux de réussite de 42,1%. Ce dernier est supérieur pour les hommes (48,3%) : 184 candidats sur 381 ont en effet gagné leur billet pour la suite du stage.