dimanche 26 avril 2015
Les F-16 belges ont assuré 300 missions et détruit 107 cibles
Engagés en Jordanie depuis octobre 2014 dans le cadre de la coalition anti-EI (État islamique ou Daesh) emmenée par les États-Unis, les 6 chasseurs-bombardiers F-16 de la composante « Air » de la défense belge ont effectué 600 sorties aériennes (pour 300 missions menées avec deux avions) au-dessus du nord de l’Irak lors des 6 derniers mois, ce qui représente 5% des missions aériennes de l’ensemble de la coalition.
Les aviateurs belges ont ainsi neutralisé « 107 objectifs au sol, à la demande de l’armée irakienne ou des peshmergas », a indiqué, le 24 avril, le général-major Frederik Vansina, le commandant de la composante « Air ». Et, selon lui, « l’élimination des cibles au sol s’est effectuée sans dommage collatéral ».
Colocalisé avec celui envoyé par les Pays-Bas afin de trouver des « synergies », le détachement belge déployé en Jordanie compte 110 aviateurs.
Cependant, faute de crédits, il n’est pas certain que la mission des F-16 belge puisse se prolonger au-délà de juin prochain. « Nous commençons à préparer le redéploiement début juillet », a affirmé le général Vansina.
En mars, le ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, a évoqué l’idée d’une « rotation » entre les pays européens engagés dans la coalition internationale. « On examine au sein des pays européens la possibilité d’un système de relais et j’espère que l’on aura des résultats avant que l’on ne revienne de Jordanie. Aujourd’hui, ce sont des discussions informelles. Il faut voir comment les formaliser », a-t-il affirmé, lors d’une intervention devant la commission de la Défense du Parlement.
En revanche, la mission de formation des forces irakiennes assurée actuellement sur un site « hautement sécurisé » de Bagdad par une trentaine de militaires belges devrait se poursuivre. Cette instruction, menée dans le cadre du progamme « Building Patner Capacity » de la coaltion anti-EI concerne notamment le combat urbain et le franchissement d’obstacles.
Selon le général-major Jean-Paul Deconinck, le commandant de la composante « Terre », une relève des personnels actuellement en engagés est prévue en « juin-juillet ». Une évaluation de cette mission sera menée « avant toute décision politique de la poursuivre ou non ».