L’organisation terroriste de l’Etat islamique serait sur le point d’étendre ses positions vers le Liban pour y déclarer un « émirat islamique », rapporte le journal libanais Daily Star. Il programmerait également de mener des attentats à la bombe à Beyrouth.
L’année dernière, le groupe avait déjà fondé « un caliphat » sur les zones dont il avait pris le contrôle, de Diyala en Irak à Alep en Syrie. Selon les rapports, les djihadistes de l’organisation veulent mettre sur pied une « commission militaire » pour superviser les « affaires libanaises », impliquant que le Liban serait considéré comme faisant partie de son territoire. Selon des sources restées anonymes, l’émirat libanais serait dirigé par le militant syrien Khalaf al-Zeyabi Halous, aussi appelé Abu Musaab Halous, qui a joué un rôle clé dans la conquête de la province du nord de Raqqa en 2013.
En outre, Daech aurait procédé au recrutement de candidats pour des attentats suicide à la bombe qui cibleraient les rassemblements chiites dans Beyrouth, ainsi que les intérêts français et occidentaux. L’ambassade iranienne, qui a déjà été ciblée au cours des attentats de novembre 2013, qui a fait 23 morts et 160 blessés, serait particulièrement visée.
L’armée libanaise est sur le pied de guerre depuis les derniers mois. Le Major General Abbas Ibrahim, qui dirige la Sûreté Générale au Liban, a averti en janvier que le nombre de militants massés à la frontière avait augmenté, et qu’ils seraient désormais plus d’un millier.
La Communauté des chrétiens libanais est également très inquiète, et elle a commencé à s'armer pour se défendre contre de possibles agressions des extrémistes.
Les États-Unis ont cependant promis d’accorder une aide militaire supplémentaire au Liban pour faire face contre cette menace croissante. Cette aide consiste en six hélicoptères d'attaque Super Cobra supplémentaires et un certain nombre d'avions de chasse F5.