Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mardi 3 février 2015

Chavez serait mort plus de deux mois avant l'annonce de son décès



L'ex-président du Venezuela serait décédé le 30 décembre 2012 et non le 5 mars 2013, selon des déclarations de son ancien chef de la sécurité, aujourd'hui réfugié aux États-Unis.

Le Venezuela en proie à un véritable mensonge d'Etat? C'est ce que laisse entendre l'ancien chef de la sécurité d'Hugo Chavez, Leamsy Salazar, aujourd'hui réfugié aux Etats-Unis. Il aurait déclaré à des responsables américains que le gouvernement venezuelien aurait caché la mort de l'ex-président, avant de l'annoncer officiellement au monde entier, le 5 Mars 2013. 

Une révélation reprise mercredi sur Twitter par l'ancien ambassadeur du Panama à l'Organisation des États américains (OEA) et opposant au régime bolivarien, Guillermo Cochez. 


(«Leamsy Salazar confirme que Chavez est mort à 19h32 le 30 décembre 2012. 
Combien de mensonges ont-ils dit pour cacher qu'il était mort. Scandaleux»)


Une affaire d'Etat

Guillermo Cochez, pour qui le Venezuela est une «démocratie malade», dénonce un secret d'Etat qui aurait été orchestré afin d'assurer la transition entre Hugo Chavez et son successeur naturel, Nicolas Maduro. Autre raison invoquée: celle de faire passer une dizaine de décrets entre les mois de décembre 2012 et mars 2013, comme signés de la main d'Hugo Chavez. 

Après à l'annonce de la mort du président en mars 2013, le nouveau leader proclamé du mouvement bolivarien, Nicolas Maduro, est devenu président du pays par interim, puis a remporté l'élection présidentielle du 14 avril suivant avec 50,6% des voix. A l'époque, les semaines qui suivirent l'annonce de la mort du chef de l'Etat venezuelien avaient été inondées de rumeurs et de démentis sur les causes de son décès. Beaucoup s'interrogaient notamment sur le diagnostic médical du défunt, allant jusqu'à contester la thèse courante selon laquelle Hugo Chavez aurait succombé à son cancer.

Ces déclarations chocs sur la mort d'Hugo Chavez tendent aujourd'hui à fragiliser la légitimité du gouvernement venezuelien, qui doit, en outre, faire face à une crise économique provoquée par l'effondrement des prix mondiaux du pétrole.

Simon Blin