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samedi 4 octobre 2014

Les forces françaises ont arrêté d’autres partisans de Belmokhtar


La semaine dernière, les forces spéciales françaises, agissant dans le cadre de l’opération Barkhane, ont capturé, dans la passe de Salvador (Niger) Niger, Abou Aassim El-Mouhajir, un proche de Belmokhtar et porte-parole d’al-Mourabitoune, qui était parti du sud de la Libye – un « hub » pour terroristes, selon M. Le Drian – pour rejoindre le nord du Mali.

Les autorités françaises et nigériennes sont très discrètes sur cette arrestation, qui a cependant été confirmée par des sources sécuritaires auprès de l’AFP. L’on sait qu’El-Moujahir est actuellement détenu à Niamey et que, selon un responsable nigérien, il a reconnu des « liens très étroits entre les jihadistes vivant en Libye et ceux qui sont sur le territoire malien ». Leur idée, a-t-il ajouté, est « de prendre en tenailles les pays qui se situent entre la Libye et le Mali ».

Outre El-Moujahir, d’autres membres d’al-Mourabitoune ont récemment été arrêtés par les forces françaises. Cette fois, le compte-rendu de l’État-major des armées (EMA) concernant l’opération Barkhane a évoqué cette capture. « Le 25 septembre, la force Barkhane a remis aux autorités maliennes quatre terroristes qu’elle avait interceptés au cours d’une opération conduite dans la région de Gao », a-t-il ainsi indiqué.

« Le week-end dernier, les forces françaises ont mené une action anti-terroriste à l’aide d’hélicoptères dans le nord du Mali, vers Gao. Ils ont arrêté quatre présumés jihadistes, actuellement transférés à Bamako », avait, quelques heures avant la diffusion du compte-rendu de l’EMA, a affirmé un responsable militaire malien auprès de l’AFP. « Selon les premiers éléments de l’enquête, des éléments du groupe jihadiste Al-Mourabitoune, de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, font partie des personnes arrêtées », a-t-il ajouté.

La difficulté pour la force Barkhane, opérationnelle depuis le 1er août et dont l’activité concerne la bande sahélo-saharienne (BSS), est de pouvoir repérer rapidement les déplacements des jihadistes sur de très longues distances. « Ils se regroupent, à une vitesse étonnante », a expliqué une source militaire occidentale à leur sujet. « Par exemple, on compte facilement quelques centaines de terroristes au nord-est, dans un massif d’où ils avaient été pourtant chassés en janvier 2013 par les troupes franco-tchadiennes », a-t-elle précisé.