En juin, alors que les jihadistes de l’État islamique venaient de s’emparer de Mossoul, la deuxième ville d’Irak, le président américain, Barack Obama, avait annoncé le déploiement de 275 soldats du corps des Marines afin de renforcer la protection de l’ambassade des États-Unis à Bagdad. Plus tard, le Pentagone avait indiqué que 300 « conseillers » militaires allaient être prochainement envoyés auprès des forces irakiennes pour les « entraîner, assister et soutenir ».
Depuis, le chef de la Maison Blanche a autorisé des frappes aériennes contre les combattants de l’EI afin de briser leur offensive vers Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, et de venir en aide aux minorités religieuses en fuite devant l’avancée des jihadistes.
Et, toujours en prenant le soin de souligner qu’il n’est pas question d’envoyer des forces terrestres pour combattre en Irak, le secrétaire américain à Défense, Chuck Hagel, a annoncé, le 12 août, un nouvel envoi de 130 « conseillers » militaires auprès, cette fois, des combattants kurdes.
« Le président (Obama) m’a autorisé à envoyer environ 130 nouveaux membres d’une équipe d’évaluation au nord de l’Irak, à Erbil, pour évaluer plus en profondeur ce que nous pouvons faire pour continuer à aider les Irakiens », a ainsi affirmé M. Hagel, depuis Camp Pendleton, en Californie. « Ces conseillers sont arrivés dans la journée de mardi », a-t-il précisé devant des Marines.
Et M. Hagel d’insister encore une fois sur ce qu’ils n’auront pas à faire : « Le président l’a dit très clairement, nous n’allons pas retourner en Irak pour y effectuer le même type de missions de combat que nous menions par le passé ».
D’après un responsable du Pentagone, ces 130 conseillers militaires, qui viennent donc s’ajouter aux 300 déjà envoyés à Bagdad, auront pour mission de « de mettre en oeuvre des projets d’assistance humanitaire autres que les largages actuels de vivres » aux populations chassées par l’avancée de l’EI.