Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mercredi 13 août 2014

Barkhane a arrêté au moins 3 jihadistes d’AQMI près de Tombouctou


Le 10 août, un correspondant de la BBC indiquait qu’une intervention française était en cours dans la région d’Essakane, à l’ouest de Tombouctou, ville tenue par al-Qaïda au Maghreb islamique (AMQI) avant d’en être chassé lors de l’opération Serval, lancée en janvier 2013. A priori, la force Barkhane, était sur la trace de jihadistes dont la présence avait été signalée par la MINUSMA, la Mission des Nations unies au Mali.

Il aura fallu attendre 48 heures pour obtenir plus de précisions. Ainsi, selon l’AFP, au moins trois jihadistes appartenant à AQMI ont été capturés par les militaires français. Selon un source au sein de la communication de la force française, ces « trois suspects formaient une cellule dans le secteur ».

À Paris, le ministère de la Défense a confirmé ces arrestations, en précisant que les trois suspects avaient été interpellés « sans violence » et que, « conformément aux accords en vigueur, ils seront remis aux autorités maliennes dès leur acheminement à Bamako ».

Seulement, une source sécuritaire malienne, toujours citée par l’AFP, a parlé de l’arrestation de 4 jihadistes présumés au cours « d’une opération militaire spectaculaire », impliquant des hélicoptères et un « travail de renseignement efficace ».

De son côté, RFI a expliqué que les jihadistes avaient été repérés depuis une dizaine de jours et qu’ils tentaient de se rapprocher discrètement de Tombouctou, en variant les modes de transport, « tantôt à dos de chameaux, à dos d’âne, à pied ou en voiture ». La radio précise qu’au moins deux hélicoptères français ont été engagés et deux autres terroristes ont réussi à prendre la fuite.

D’après une source militaire proche de la MINUSMA, il y aurait, parmi les jihadistes capturés, un proche de Yahia Abou Hamame (alias Jamel Okocha). Ce dernier n’est autre que l’ »émir » d’AQMI au Sahel et le chef de la katiba « El Forkane », justement implantée à l’ouest de Tombouctou. Il est également un allié d’Iyad Ag Ghali, le chef du groupe Ansar Dine, qui s’était fait oublier pendant l’opération Serval avant de réapparaître récemment dans un message vidéo dans lequel il a menacé la France.