L’armée sud-coréenne développe actuellement des outils de cyberattaque pour viser en particulier les installations nucléaires nord-coréennes. Le ministère coréen de la défense – qui a très officiellement reconnu l’information – souhaite pouvoir diposer de virus tel que Stuxnet qui a permis de détruire une partie des centrifugeuses iraniennes. Un programme qui se fait vraisemblablement avec le soutien du renseignement américain et israélien à l’origine même de Stuxnet.
L’agence de presse sud-coréenne Yonhap a précisé que ce plan de cyberattaque inspiré de Stuxnet a été présenté cette semaine au premier ministre sud-coréen, Chung Hong-won. L’objectif est de ralentir voire de détruire de l’intérieur le développement du programme nucléaire nord-coréen qui a été intensifié depuis 2010 avec la mise au point de nouveaux vecteurs de l’arme atomique dont rêve les dirigeants nord-coréens.
Depuis 2006, lorsque Pyongyang avait annoncé le tir réussi d’un missile nucléaire, les efforts diplomatiques ne sont depuis pas parvenus à freiner les vélléités nord-coréennes. Même si le régime semble complètement hermétique, il serait possible de pouvoir implémenter un virus dans les systèmes de fonctionnement des installations nucléaires. Ceci grâce à une « taupe » qui insérerait directement le virus dans les systèmes informatiques, comme cela a été fait à l’aide d’une clef USB sur le site iranien de Natanz.
Un des problèmes de ce type de virus semble être leur imprévisibilité sur le fonctionnement des réseaux informatiques. Stuxnet avait à lui seul contaminé des millions d’ordinateurs dans le monde entier. Parallèlement, Séoul poursuit d’intenses opérations de propagande constituant un autre penchant de cette vaste stratégie appliquée sur les réseaux de la Corée du Nord. Des opérations psychologiques essentielles pour tenter d’influer sur l’opinion public en attendant de pouvoir renverser le développement de l’arme nucléaire nord-coréenne.