La police kényane avait précédemment affirmé que le commando qui avait attaqué le centre commercial était composé de 10 à 15 personnes.
Image de l'assaut des forces kényanes contre les terroristes du Westgate, le 24 septembre. © Carl de Souza / AFP
Depuis le début de l'attaque, les autorités kényanes estimaient de 10 à 15 le nombre des agresseurs qui, à partir du 21 septembre, ont tenu tête, officiellement près de 80 heures, aux forces de l'ordre kényanes et aux forces spéciales étrangères venues les aider dans le centre commercial de Westgate à Nairobi. Ils auraient été en réalité moins nombreux. La police kényane a en effet estimé samedi que quatre à six personnes composaient le commando islamiste. "Aucun d'eux n'a réussi à s'échapper du bâtiment après l'attaque", a indiqué le chef de la police David Kimaiyo, lors d'un entretien à la chaîne de télévision kényane KTN, sans préciser si les islamistes avaient été tués ou capturés. Le président kényan, Uhuru Kenyatta, avait à la fin de l'assaut affirmé que cinq agresseurs avaient été tués. Mais depuis plusieurs jours, les estimations officielles était remises en question.
Des images de surveillance diffusées samedi ont encore alimenté la controverse : ces images, certes filmées dans une seule partie du centre commercial, ne montrent que quatre islamistes armés. L'identité des assaillants est également controversée depuis le début : des informations ont fait état de la présence de combattants américains et britanniques, et même d'une femme, Samantha Lewthwaite, veuve d'un des kamikazes des attentats de Londres de 2005.
Tous les agresseurs étaient des hommes
Mais le porte-parole de la police kényane a affirmé samedi que tous les agresseurs étaient des hommes. "Nous avons établi que Samantha ne faisait pas partie de l'attaque, il n'y avait pas de femme", a-t-il dit. Une autre source policière a pu identifier trois des assaillants : deux Somaliens - Abu Baraal Al Sudani, Khatab Ali Khane - et un Kényan d'origine somalienne - Omar Nabhan.
L'attaque du Westgate, lancée le 21 septembre, a fait au moins 67 morts. La Croix-Rouge kényane fait aussi encore état de 39 disparus. L'attentat, le pire perpétré au Kenya depuis celui contre l'ambassade américaine à Nairobi qui avait fait plus de 200 morts en 1998, a été revendiqué par les islamistes somaliens shebabs, affiliés à al-Qaida. Les shebabs ont dit agir en représailles de l'intervention armée kényane lancée dans le sud somalien fin 2011. Ils ont promis de frapper encore plus fort si Nairobi ne retirait pas ses troupes.
Premières images des vidéos de surveillance
Par ailleurs, pour la première fois depuis l'attaque, les assaillants islamistes apparaissent sur des vidéos de surveillance. Avec une nonchalance à faire froid dans le dos. Sur les images, qui semblent toutes provenir du grand supermarché situé dans le centre commercial, les agresseurs sont quatre, munis de fusils d'assaut. Calmes, ils arpentent des parties du bâtiment, et semblent à la recherche de nouvelles victimes.