Selon «Le Parisien», cet homme aurait rencontré la famille irakienne au camping du Lac, à Saint-Jorioz, le 4 septembre 2012. D'après plusieurs campeurs, il a eu une conversation qualifiée d'animée avec le père de famille, Saad al-Hilli. Les enquêteurs sont désormais à la recherche d'informations sur cet individu et tentent de comprendre qui pouvait savoir où la famille irakienne passait ses vacances.
Pour la police, le cycliste a été une victime collatérale qui s'est retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Mais de nombreuses zones d'ombre demeurent. Les passeports britanniques des deux époux n'ont ainsi toujours pas été retrouvés.
«On n'a jamais retrouvé le passeport britannique des époux al-Hilli. Les enquêteurs ont fouillé absolument partout, sur les corps, dans la caravane familiale, dans la maison de Claygate» en Angleterre, a indiqué à l'AFP Eric Maillaud, procureur de la République à Annecy.
«Compte tenu du timing (de la tuerie), il n'est pas impossible que le tueur ait pris ces deux passeports» pour prouver qu'il avait bien tué ses victimes «mais ça paraît drôlement serré», a estimé M. Maillaud.
Les enquêteurs ont cherché en vain ces passeports auprès des commissariats, des services des objets trouvés et des hôtels sur tout le trajet routier des al-Hilli, depuis Calais (nord) jusqu'au lac d'Annecy. De nouvelles recherches ont été lancées récemment.
«Cela ne fait que rajouter à la complexité de l'enquête», a commenté M. Maillaud.
Le plus étonnant est que Saad al-Hilli avait pourtant sur lui certains papiers d'identité, notamment ceux de son père décédé dont il se disputait l'héritage avec son frère, Zaïd.
Durant ses vacances au bord du lac d'Annecy, Saad al-Hilli avait en effet prévu de se rendre à Genève en Suisse à la banque qui gérait le compte de son père, créditeur de 780'000 livres sterling (environ 917'000 euros).