Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

samedi 22 juin 2013

«Tempora» : programme anglais de surveillance furtif du Net


Les services secrets britanniques auraient «secrètement accès» au réseau de câbles sous-marins transatlantique, et s'en servent pour surveiller Internet. Les données sont partagées avec les USA.


Les services d'écoutes britanniques (Government Communications Headquarters: GCHQ) espionnent des communications téléphoniques et informatiques transmises par câbles à fibre optique sous-marins reliant l'Amérique du Nord à l'Europe, révèle le «Guardian». Les données, en grandes quantités des informations personnelles, sont partagées avec la NSA (National Security Agency) américaine. L'agence est au coeur du scandale, révélé par l'ex-consultant Edward Snowden, avec un programme de surveillance des communications controversé.

Le journal britannique explique que la «taupe», réfugiée à Hong Kong, lui a montré des documents sur ce projet baptisé «Tempora». Les Britanniques sont pires que les Américains aurait expliqué Snowden au «Guardian». En place depuis un an et demi, le programme permet au service des écoutes britanniques d'espionner et de conserver pendant trente jours d'énormes quantités de données «puisées» dans les câbles à fibre optique.

Le Government Communications Headquarters n'a pas souhaité commenté ces révélations.

Les révélations d'Edward Snowden concernent un programme secret baptisé Prism. Par ce biais, les autorités américaines accédent directement aux serveurs de sociétés telles que Google, Facebook, Twitter et Skype pour surveiller les courriels, les discussions sur internet et les dossiers personnels d'utilisateurs.

Un million et demi de personnes hackées chaque jour 

Chaque jour, un million et demi de personnes sont victimes de pirates informatiques, qui tentent d'obtenir des informations personnelles ou de nuire à une entreprise, a déclaré vendredi au Panama Jorge Rey, responsable de la sécurité informatique du consultant américain Kaufman, Rossin & Co. Au niveau mondial, «il y a 1,5 million de victimes qui sont hackées chaque jour», a affirmé à des journalistes le responsable de cette entreprise basée à Miami. Selon cet expert, des chiffres de l'industrie informatique indiquent que sur une année, on enregistre 556 millions d'attaques contre des courriers électroniques, les réseaux sociaux, des comptes bancaires ou des entreprises. Les réseaux sociaux sont très propices à la collecte de données personnelles destinées à des usurpations d'identité afin de mener des activités illégales ou d'identifier une proie pour commettre un vol ou une extorsion.