Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mercredi 1 mai 2013

Rapport de situation des services de renseignement suisse




Le Service de Renseignement de la Confédération (SRC) publie un rapport sur l’état de la sécurité en suisse. Le document met en lumière la tendance internationale à vouloir imposer à l’aide de pressions une conformité des régulations. L’augmentation massive des cyberrisques, qui touche pratiquement tous les secteurs, montre également dans quels domaines la vulnérabilité de la Suisse s’accroît.

Dans le sillon du terrorisme, le rapport s’inquiète des conséquences du printemps arabe. Sans mentionner le chiffre exact, plusieurs personnes domiciliées en Suisse se sont rendues en Somalie, en Afghanistan et au Pakistan. D’autres djihadistes bénéficiaient et bénéficient toujours de relais en Suisse, terre de passage et/ou d’approvisionnement pour certains réseaux affiliés à la mouvance terroriste internationale. Pour autant, le pays n’est pas une cible prioritaire d’attentats. Autre source d’inquiétude, les kidnappings au sujet desquels les suisses constituent, comme tout occidental, une cible privilégiée.

Pour ce qui est du renseignement prohibé, c’est-à-dire l’espionnage économique, les cyberattaques explosent dans un pays où certaines données bancaires valent très chères. Sans la nommer, le rapport pointe du doigt la Chine évoquant des groupes de cyberactivistes financés ou au moins tolérés activement par les instances étatiques.

Le rapport rassure quand même « qu’aucune des menaces mentionnées n’est imminente pour l’instant. A long terme, comparée à beaucoup d’autres pays, la Suisse se trouve dans une situation très stable et calme ».