François Hollande a concédé avoir commis une "faute de langage" en ayant assuré le 28 mars que l'otage avait été exécuté par Aqmi.
Dans la nuit du 24 novembre 2011, Philippe Verdon, père de deux enfants, et Serge Lazarevic avaient été enlevés dans leur hôtel à Hombori, au nord-est du Mali. Ils étaient en voyage d'affaires pour un projet de cimenterie. © AP/Sipa
L'otage Philippe Verdon serait mort des suites d'une maladie qu'il avait contractée avant son enlèvement au Mali en novembre 2011, assure Le Parisien ce samedi. Il n'aurait donc pas été exécuté par Aqmi, comme l'avait pourtant affirmé un porte-parole du groupe terroriste mi-mars, présentant ce geste comme une mesure de représailles après l'intervention française au Mali.
"Faute de langage"
C'est la conclusion que Jean-Pierre Verdon, le père de l'otage, a tirée de son entretien avec François Hollande, hier à l'Élysée. Le président de la République, qui recevait également les familles des autres captifs du Sahel, a reconnu avoir commis une "faute de langage" lorsqu'il a déclaré à la télévision, le 28 mars dernier, que Philippe Verdon "aurait été tué". Ce bout de phrase avait créé la confusion au sein de la famille. Il voulait simplement dire, a-t-il précisé, que ce dernier était probablement mort.
Philippe Verdon souffrait d'un double ulcère à l'estomac et d'hyperventilation. Le général Puga, chef d'état-major du président de la République, a expliqué que des écoutes de conversations téléphoniques des djihadistes laissaient penser que l'otage de 55 ans serait décédé il y a déjà quelque temps.
Jean-Pierre Verdon "très abattu"
Pascal Lupart, président du comité de soutien des otages au Mali, a indiqué que Jean-Pierre Verdon est "très abattu, meurtri, et à la fois soulagé que Philippe n'ait pas été exécuté". Les autorités françaises ont expliqué au père de l'otage que le corps de Philippe Verdon ne serait probablement jamais retrouvé et qu'elles ne pouvaient pas formellement annoncer la mort de ce dernier pour l'instant.
Dans la nuit du 24 novembre 2011, Philippe Verdon, père de deux enfants, et Serge Lazarevic avaient été enlevés dans leur hôtel à Hombori, au nord-est du Mali. Ils étaient en voyage d'affaires pour un projet de cimenterie.