Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

lundi 8 avril 2013

Abou Zeid: piégé par son téléphone portable


Lorsqu'il a intercepté le gisement du téléphone satellite d'Abdelhamid Abou Zeid, un des chefs d'Aqmi, le 22 ou le 23 février, le commandement français au Mali n'a voulu laisser aucune chance à sa cible. « Le téléphone émettait depuis 'le garage', entre la vallée d'Assemalmal et la ville d'Aguelhoc », rapporte un officier. Depuis ce coin retiré, les insurgés préparaient leurs ceintures d'explosifs et voitures piégées.

« Deux avions qui patrouillaient dans la zone ont largué trois bombes, suivies d'une salve de 16 obus de 155 mm tirés par l'artillerie. » Pour le général Bernard Barrera, commandant la force Serval, « il est mort. On ne l'entend plus ».

Toutefois, les restes d'Abou Zeid n'auraient pas pu être identifiés formellement puisque le corps n'a pas été retrouvé ou formellement identifié. D'où le communiqué du président français, le 23 mars, où il n'est pas fait mention de tests ADN: "«Le président de la République confirme de manière certaine la mort d’Abdelhamid Abou Zeïd survenue lors des combats menés par l’armée française dans l’Adrar des Ifoghas au Nord du Mali, à la fin du mois de février».