Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

samedi 13 avril 2013

Les cyber-attaques inquiètent au plus haut niveau les agences de renseignement américaines





Selon James Clapper, directeur national du renseignement (DNI), le cyberterrorisme constitue la menace la plus grave à l’encontre des Etats-Unis. Un danger loin d’être virtuel mais bien réel qui pourrait causer de graves coupures électriques. D’après le haut responsable du renseignement américain, des opérations de cyber-espionnage préparent des cyber-attaques d’envergure à cet effet. Une coupure de courant paralysant les réseaux électriques et internet pendant plusieurs heures pourraient avoir d’importantes répercussions sur l’économie réelle.

Le DNI a ajouté à ce sujet à l’occasion d’une audition au Congrès que parmi les pays les plus avancés en la matière « la Chine et la Russie ne sont pas susceptibles de lancer de telles cyberattaques à moins d’être engagés dans un conflit ouvert ». Pourtant, les Etats-Unis soupçonnent depuis plusieurs mois la Chine d’être intervenue dans la réalisation de plusieurs cyber-attaques touchant des intérêts américains. James Clapper a précisé que les groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda s’intéressent aussi jour après jour à développer des capacités de cyber-attaques perfectionnées, une menace encore embryonnaire au coeur du cyber-terrorisme. La menace ne touche pas systématiquement les intérêts du pays sur son propre sol. Il a notamment cité en exemple les récents piratages d’institutions financières américaines ou encore de 30 000 ordinateurs de la société pétrolière saoudienne Aramco.

James Clapper a enfin mis en garde contre des baisses budgétaires dans le domaine du renseignement faisant craindre des diminutions d’effectifs au sein de certaines agences. Selon le DNI, les erreurs commises durant la période post-guerre froide ne doivent pas se reproduire aujourd’hui à cause d’un contexte budgétaire incertain. « J’ai déjà vu ce schéma dans le passé. Au milieu des années 1990, nous avons réduit les effectifs de la communauté du renseignement de près de 23%. Des stations de la CIA ont fermées à l’étranger, l’importance accordée au renseignement humain a baissé considérablement. Autant de fautes commises qui nous ont écarté de nos objectifs », a-t-il expliqué.