Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

lundi 29 avril 2013

Le premier ministre syrien Waël al-Halaqi survit à un attentat


L'attentat à la voiture piégée lundi à Damas visait le véhicule du Premier ministre syrien Waël al-Halaqi, dont le garde du corps a été tué, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

«L'attentat terroriste de Mazzé visait le convoi du Premier ministre. M. Halaqi est indemne et n'a pas été blessé», affirme la télévision Al-Ikhabriya, sans préciser la nature de l'explosion. Selon la télévision d'Etat, l'attentat s'est produit près d'un jardin public et d'une école à Mazzé, quartier ultrasécurisé du centre-ouest de la capitale syrienne abritant de nombreuses ambassades, des bâtiments gouvernementaux et des sièges des services de renseignement et où résident de nombreux responsables politiques.

«Je marchais dans la rue, quand soudain une explosion très forte s'est produite, et j'ai vu une voiture brûler et des gens courir. J'ai entendu le bruit de vitres voler en éclats», a raconté un jeune homme à l'AFP. «Je me suis dépêché de me mettre à l'abri, car je craignais qu'une autre explosion n'ait lieu.»

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) rapporte de son côté que le garde du corps du Premier ministre a été tué. «Un deuxième garde du corps et le chauffeur se trouvent dans un état critique», a précisé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales et militaires à travers la Syrie. «L'explosion semble avoir été télécommandée», a-t-il précisé.

M. Halaqi avait été nommé le 9 août 2012, après la défection de son prédécesseur Riad Hijab, qui protestait contre la répression sanglante par le régime de la révolte déclenchée en mars 2011.

Le dernier attentat à Damas remonte au 9 avril dernier, faisant au moins 15 morts selon les médias officiels, la première attaque du genre en plein centre de la capitale. Le régime avait alors accusé des «terroristes», terme par lequel les autorités syriennes désignent les rebelles aidés dans leur combat contre l'armée par des jihadistes qui ont revendiqué de nombreux attentats suicide, en particulier à Damas.