Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

vendredi 15 février 2013

Les soldats suisses voient peu d'intérêt à leur service militaire


Les soldats pensent que le service militaire a peu de sens. Selon une récente enquête, seuls 40% d'entre eux ont réellement le sentiment de contribuer à la sécurité de la Suisse.



Selon une enquête menée auprès des membres de l'armée, seuls 40% d'entre eux ont réellement le sentiment de contribuer à la sécurité de la Suisse.

Environ la même proportion de sondés pense pouvoir profiter du service militaire dans la vie civile. L'enquête relayée vendredi par la Neue Zürcher Zeitung et dont l'ATS a pu se procurer les résultats, a été menée l'an dernier auprès de 11'000 soldats et cadres de l'armée.

De nombreux employeurs ne voient également pas l'intérêt de l'armée. Seuls 40% des sondés estiment que leur employeur a de la compréhension pour leur service militaire. Moins de 30% recommanderaient à leurs connaissances une formation dans l'armée.

Les soldats évaluent toutefois positivement l'esprit de camaraderie qui règne à l'armée, ainsi que la compétence de leurs instructeurs. Deux tiers sont satisfaits du matériel mis à disposition. A contrario, à peine plus de la moitié trouvent leur service stimulant et clair.

Le chef de l'armée en tire les conséquences

«Ces chiffres sont mauvais et ne suffisent pas. Nous devons mieux expliquer aux soldats pourquoi la Suisse a une armée et à quoi elle sert», a réagi le porte-parole de l'armée Christoph Brunner, interrogé par l'ats.

Le chef de l'armée André Blattmann a décidé que ce rôle sera dévolu aux éléments les plus expérimentés. Environ une vingtaine de brigadiers et de divisionnaires visiteront les troupes en 2013 et feront un discours devant chaque unité.

Par ailleurs, selon Christoph Brunner, 150'000 membres actifs de l'armée seront interrogés au cours de l'année. L'enquête sera menée comme celle de l'année dernière. Les réponses pourront être données par SMS, l'armée s'engageant à traiter les données de manière anonyme.