lundi 18 février 2013
Le groupe islamiste nigérian Ansaru a revendiqué lundi l'enlèvement ce week-end de sept employés étrangers de la société de construction libanaise Setraco dans le nord du pays
Dans un communiqué envoyé à plusieurs journalistes par email, le groupe annonce «détenir sept personnes, dont des Libanais et leurs collègues européens travaillant pour Setraco». Selon la police nigériane, quatre Libanais, un Britannique, un Grec et un Italien ont été enlevés lors d'une attaque survenue dans la nuit de samedi à dimanche dans le village de Jama'are, dans l'Etat de Bauchi (Nord).
Le communiqué d'Ansaru est rédigé en anglais, une langue déjà utilisée par ce groupe par le passé, même s'il s'était exprimé en haussa, parlé en Afrique de l'Ouest et centrale, pour revendiquer l'enlèvement d'un ingénieur français, Francis Collomp, en décembre.
Le groupe considéré comme une faction de la secte islamiste Boko Haram dit avoir commis cet enlèvement «sur la base des transgressions et des atrocités commises envers la religion d'Allah (...) par les pays européens dans plusieurs endroits dont l'Afghanistan et le Mali».
Menaces
Ansaru avait également cité le soutien de la France à l'intervention armée en préparation au Mali pour justifier l'enlèvement de M. Collomp.
Dans un second paragraphe, Ansaru semble menacer de mener d'autres attaques mais la syntaxe est confuse et le sens de la phrase n'est pas claire.
Enlèvements courants
Les enlèvements sont courants au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, avec 160 millions d'habitants, mais ils sont surtout concentrés dans le Delta du Niger, région du Sud riche en pétrole, et les otages sont la plupart du temps relâchés contre rançon.
Un Britannique et un Italien ont été enlevés dans le nord en 2011, ainsi qu'un Allemand, en 2012, dans la région de Kano. Ils ont été tués par leurs ravisseurs.