La société américaine Mandiant estime qu'une unité de l'Armée chinoise s'est rendue coupable dès 2006 du vol de gigantesques quantités de données «auprès d'au moins 141 sociétés dans différents secteurs».
Deux des 141 entreprises et organisations victimes de cyberattaques attribuées par un récent rapport américain à la Chine sont basées en Suisse. La Centrale d'enregistrement et d'analyse pour la sûreté de l'information (Melani) s'est saisie du dossier.
«Nous examinons actuellement ces deux cas», a déclaré Marc Henauer, de Melani, confirmant une information de plusieurs médias. La centrale helvétique est en contact avec la société américaine Mandiant, qui a publié la semaine dernière un rapport sur ces actes de piratage informatique.
Selon ce document de 74 pages, Mandiant estime qu'une unité de l'Armée chinoise s'est rendue coupable dès 2006 du vol de gigantesques quantités de données «auprès d'au moins 141 sociétés dans différents secteurs». Il s'agissait depuis un bâtiment de la banlieue de Shanghai.
Cent quinze attaques ont visé des entreprises et institutions basées aux Etats-Unis. Mais l'Europe n'est pas épargnée. Cinq actes de piratage ont visé la Grande-Bretagne, souligne le rapport, qui mentionne aussi la France, la Belgique, le Luxembourg, la Norvège et la Suisse.
Selon Marc Henauer, il n'est pas impossible que les cas identifiés par Mandiant soient déjà connus des autorités helvétiques. Ce serait le cas si les attaques ont visé des «entreprises ou infrastructures critiques» qui collaborent avec Melani. Parmi celles-ci figurent plus d'une centaine d'entreprises de toutes les branches économiques.