Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

dimanche 20 janvier 2013

Un chasseur de mines américain s’est échoué sur un récif de corail aux Philippines


Après la collision du sous-marin nucléaire d’attaque USS Jacksonville, alors en immersion périscopique, avec un navire civil dans les eaux du golfe Persique, un autre bâtiment de l’US Navy a été impliqué dans un nouvel incident, une semaine plus tard.

Cette fois, il s’agit de l’USS Guardian, un chasseur de mines affecté à la VIIe Flotte et basé à Sesebo, au Japon. Le 16 janvier, le navire s’est échoué sur le récif coralien de Tubbataha, en mer de Sulu, aux Philippines, situé à 640 km au sud de Manille. L’équipage a dû être évacué et seuls sont restés à bord le commandant et six autres marins.

Le problème est que cet incident s’est produit dans un espace marin protégé, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. L’USS Guardian a détruit une dizaine de mètres de barrière de corail et le risque est qu’il ait une fuite de carburant, ce qui provoquerait des dégâts irréversibles.

Plusieurs navires de soutien de l’US Navy sont en route pour dégager l’USS Guardian. “Toutes les précautions seront prises pour minimiser les effets sur l’environnement” a affirmé le vice-amiral Scott Swift, le commandant de la VIIe Flotte.

Le chasseur de mines était parti de Subic Bay, aux Philippines, pour rejoindre l’Indonésie. A priori, il n’avait rien à faire dans le secteur où il s’est échoué, étant donné que le récif coralien est éloigné des routes maritimes.

Une explication de cet incident a été donné : les cartes numériques (Digital Nautical Charts, DNC) utilisées pour la navigation en mer de Sulu et fournies par la National Geospation-Intelligence Agency (NGA) n’étaient pas correctes, contrairement à celles en “papier”.

Selon le contre-amiral Jonathan White, l’erreur vient d’une “rectification géographique incorrecte de l’imagerie satellitaire utilisée pour établir les cartes côtières” numériques.

En attendant, la NGA a envoyé un message à l’US Navy pour lui demander d’éviter d’utiliser les cartes numériques concernant la mer de Sulu tant que l’erreur n’est pas corrigée. Ce qui devrait être fait avant le 30 janvier prochain. Mais pour le moment, la marine américaine a recommandé aux commandants de ses navires d’utiliser l’ensemble des DNC avec précaution.