dimanche 21 octobre 2012
Le plus jeune fils de Kadhafi aurait été tué
A l'occasion du 1er anniversaire de la mort de l'ancien dictateur libyen, Khamis, son plus jeune fils, aurait été tué dans les combats à Bani Walid samedi, annonce le «Guardian».
La confusion régnait en Libye samedi après des déclarations officielles contradictoires sur des arrestations de membres de l'ancien régime. Des combats à Bani Walid, un ancien bastion du régime déchu de Mouammar Kadhafi ont fait une trentaine de morts. Parmi les victimes, le plus jeune fils de Mouammar Kadhafi, Khamis, aurait trouvé la mort dans la bataille, comme le rapporte le site internet du Guardian.
A l'occasion du 1er anniversaire de la mort de l'ancien dictateur libyen, les autorités ont estimé que le pays n'avait pas été «totalement libéré» du régime Kadhafi. A Bani Walid notamment, de nouveaux combats entre des combattants restés fidèles au dirigeant déchu et des anciens rebelles ont fait au moins 26 morts et plus de 200 blessés.
Pour justifier l'opération militaire lancée contre la ville, le président de l'assemblée nationale a indiqué que celle-ci était «devenue un abri pour un grand nombre de hors-la-loi hostiles à la révolution et même à des mercenaires». L'ONU a exprimé de son côté des inquiétudes à propos de ces affrontements.
Informations contradictoires
Le bureau du Premier ministre a par ailleurs annoncé dans un bref communiqué l'arrestation de Moussa Ibrahim, ex-porte-parole du régime kadhafiste, «par des forces appartenant au gouvernement de transition à un barrage de Tarhouna», ville entre Bani Walid et Tripoli. L'information a été par la suite relayée par les médias officiels.
En début de soirée, les autorités semblaient toutefois se rétracter. Le porte-parole du gouvernement, Nasser al-Manaa, a déclaré sur la télévision privée Libya al-Ahrar, que le gouvernement n'avait» rien donné d'officiel jusqu'ici sur l'arrestation de n'importe quel membre de l'ancien régime».
Moussa Ibrahim a lui même démenti l'information dans la soirée, dans un enregistrement audio sur Facebook dont l'authenticité n'a pu être vérifiée. «Au sujet des informations sur mon arrestation aujourd'hui, (...) il s'agit d'une tentative pour détourner l'attention sur les crimes commis par les rebelles de l'Otan contre nos gens à Bani Walid», a-t-il déclaré.
Des rumeurs et des annonces officielles contradictoires ont circulé aussi sur l'arrestation d'autres responsables de l'ancien régime, dont Khamis, le dernier fils de Mouammar Kadhafi, donné pour mort par les siens depuis octobre 2011.
Sombre bilan
Cette confusion intervient quelques heures après que le président de l'assemblée nationale, Mohamed al-Megaryef, a reconnu que «la libération du pays n'a pas été complètement réalisée dans certaines régions».
Dans un discours, Mohamed Megaryef a dressé un bilan sombre de la période post-Kadhafi, faisant état notamment de «retard» et de «négligence» dans la formation d'une armée et d'une police et dans le contrôle des armes.
Selon lui, cette situation a permis à «des vestiges de l'ancien régime de s'infiltrer dans les organes de l'Etat et de comploter avec ceux (de l'étranger) contre la révolution et sa direction légitime».