Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mercredi 27 juin 2012

La compagnie qui exploite la centrale de Fukushima a annoncé des taux de radiations records dans le bâtiment qui abrite le réacteur N°1.


La compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) a fait état mercredi de niveaux records de radiations dans le sous-sol du bâtiment du réacteur N°1 de la centrale accidentée de Fukushima, découverte qui risque de compliquer grandement les travaux de démantèlement.

Tepco a introduit une caméra et des instruments de mesures via un trou de canalisation depuis le plafond du sous-sol du bâtiment 1 pour y observer la situation et effectuer des relevés.

Les niveaux de radiations enregistrés juste au-dessus de l'eau radioactive présente dans le sous-sol atteignent jusqu'à 10'300 millisieverts/heure, soit une dose avec laquelle l'homme devient malade au bout de quelques minutes et meurt en peu de temps. Il ne faut qu'une vingtaine de secondes pour que soit dépassée la dose annuelle admissible en un an pour les ouvriers du site.

«Les travailleurs ne peuvent pas pénétrer en ces lieux et nous devrons préparer le démantèlement à l'aide de robots», a expliqué Tepco. L'enregistrement de tels niveaux de radiations, dix fois supérieurs à ceux relevés dans les deux autres réacteurs, 2 et 3, très endommagés aussi, s'expliquerait selon Tepco par le fait que le combustible qui a fondu dans le réacteur N°1 est plus abîmé que dans les autres unités du site.

Le combustible qui se trouvait dans les coeurs de ces trois réacteurs, sur les six que compte la centrale Fukushima Daiichi, a fondu en raison de la perte de l'alimentation électrique et des fonctions de refroidissement à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars 2011 qui ont dévasté la centrale.

Ces réacteurs, de même que le N°4 dont le coeur était vide au moment de l'accident, doivent être démantelés, une tâche extrêmement complexe qui devrait nécessiter 40 ans de travaux et le développement de nouvelles techniques.

AFP