L’aide matérielle aux dictateurs qui utilisent la terreur
En juin 2010, nos droits et nos libertés ont subi un revers majeur. La Cour suprême des Etats Unis a soutenu l’extension d’une loi fédérale criminalisant toute aide matérielle à des organisations étrangères désignées comme terroristes (les FTO’s, pour Foreign Terrorist Organisations). Selon cette loi, un individu risque 15 ans d’emprisonnement pour avoir aidé matériellement une FTO et ce, même si leur but est de promouvoir des objectifs légaux et pacifistes. L’aide matérielle comprend les services, l’entrainement, l’assistance ou conseils d’experts, et les employés. Si nous avions une justice un peu plus concernée, un peu moins d’hypocrite et bien entendu beaucoup plus d’informations rendues publiques, ce revers pourrait avoir deux effets distincts. En effet, le terrorisme ne se réduit pas aux individus ,groupes ou organisations mais concerne également les Etats. Même si quelques étudiants égocentriques ou des analystes politiques constipés peuvent débattre pour savoir si le terrorisme d’Etat est encore du terrorisme, leur président élu accuse depuis 2002 des Etats de terrorisme ou de faire partie de l’axe du mal. Pour cette raison, je vais désormais partir de ce postulat.
Le terrorisme d’Etat renvoie aux actes terroristes dirigés par un Etat contre un autre Etat ou une population. Cela concerne également les actes de violence de grande envergure dirigés contre son propre peuple. En se basant sur cette définition et sur la définition de "l’aide matérielle" statuée par ce tribunal de marionnettes, notre gouvernement, du moins ceux qui ont sanctionné l’aide américaine aux dictateurs qui violentent leur propre peuple, devraient être assignés en justice. Je parle de l’Egypte, je parle de l’Ouzbékistan, je parle de la Jordanie, du Turkménistan, du Kazakhstan, du Pakistan, d’Israël …
Pour être plus précis, je parle des milliards de dollars sans arrêts? distribués à des dictateurs depuis un demi-siècle et qui en retour terrorise leur population. L’Egypte où sont allés les aides et nos impôts n’est qu’un exemple. Vous n’avez qu’à vérifier les douzaines de bénéficiaires de nos aides et les relier aux violations avérées des droits humains. Voici quelques exemples :
En Septembre 2008 , les gouvernements américians et jordaniens ont obtenu un accord par lequel Les Etats Unis apporteront une aide à la Jordanie de 660 millions par an pour une période de 5 ans.
Maintenant, jetez un oeil au casier du dictateur:
"Des organisations non gouvernementales nationales et internationales ont rapporté des cas de privation arbitraire de libertés, de tortures, de mauvaise condition d’incarcération, d’impunités, d’arrestations arbitraires avec non respect des procédures, de prolongations de peines, et d’interventions extérieures lors des décisions de justice. Les citoyens continuaient de dénoncent des violations de leur droit la vie privée .Une législation et des règlements restrictifs limitaient la liberté d’expression et la liberté de la presse. Selon des journalistes, des organisations de défense des droits de l’homme, L’ingérence du gouvernement dans les médias et les menaces d’amendes et d’incarcérations on amené à l’auto-censure . Le gouvernement continuait également à restreindre la liberté de rassemblement et d’association.
Des organisations locales de défense des droits de l’homme ont rapporté (de nombreux cas de?) violence contre les femmes et les enfants. Le gouvernement restreignait les droits du travail, et des organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme ont fait mention de mauvais traitements aux travailleurs étrangers très répandus ?
Les membres du gouvernement qui ont permit et fournit des aides matérielles et financières aux dictateurs de ces régimes terroristes qui maltraitent leur population ne doivent-ils pas être tenus pour responsables ?
Entends-je un murmure dans l’arrière-cour de ceux qui disent :
"La pratique de la terreur de ces dictateurs n’ont aucune influence n’y aucun impact sur les gens aux Etats Unis . Par conséquent , la responsabilité criminelle de membres d’un gouvernement qui apportent une aide matérielle et financière à des Etats terroristes ne peut s’appliquer. Les victimes ne sont pas américaines."
Je répondrais que des Américains sont effectivement victimes d’un terrorisme rendu possible par les aides de notre gouvernements. Voici une analyse plutôt raisonnable publiée en 2008 par " Terrorism Monitor" :
"De nombreux débats tournent autour des raisons qui dans les mouvements extrémistes islamistes poussent des individus à commettre des actes de violence . un thème récurrent dans les discours des extrémistes est l’opposition aux régimes autoritaires en exercice au Moyen Orient. Pour des groupes islamiques radicaux comme Al-Qaeda, le soutien inébranlable des USA aux autocrates qui dirigent l’Egypte, la Jordanie, l’Arabie Saoudite et ailleurs dans la région sont au sommet de la liste des griefs composés par la politique de pillage des américains dans cette région . Au delà d’Al-Qaeda, la plupart des musulmas du Moyen Orient voient ces régimes comme étant d’oppression, corrompus et illégitimes .Les régimes autoritaires de la région sont beaucoup vus comme les agents obéissants d’un ordre néo- colonial mené par l’Amérique plutôt qu’au service de leur peuple. … "
Et voici un exemple qu’ils présentent :
"Tout indique que certains militants importants – dont le commandant d’Al-Qaeda Ayman Al-Zawahari et le dernier leader d’Al-Qaïda pour l’Irak Abu Musab Al-Zarqawi – ont été soumis à une torture systématique par , respectivement , les autorités Égyptiennes et Jordaniennes ( Terrorism monitor du 4 mai 2006) . De nombreux observateurs pensent que leur basculement vers un radicalisme extrème est autant une volonté de se venger de leur bourreaux (et par extension des USA ) qu’une volonté de suivre une idéologie . Ceux qui connaissent Zawahari et fond les rapprochements avec sa vie pensent que son comportement d’aujourd’hui est fortement influencé par sa recherche personnelle de rédemption pour avoir donné des informations sur ses associés après avoir craqué sous la torture pendant son emprisonnement dans les années 80 . Pour les islamistes radicaux et leurs sympathisants.
L’aide économique, diplomatique et militaire américaine aux régimes qui mènent ce genre d’action contre leur population donne raison à la vision d’Al-Qaeda selon laquelle un complot est dirigé par les USA pour s’attaquer aux musulmans et ébranler l’Islam . selon Al-Qaeda, ces circonstances exigent que les musulmans s’organisent et prennent les armes pour se défendre contre les Etats-Unis et leurs alliés dans la région."
Et cet argument :
Les tortures brutales et humiliantes sont un moyen courant de contrôle et de coercition mise en place par les services de sécurité des Etats policiers dans le but de d’éliminer toute forme de dissidence . Plus tôt, dans le camp des activistes des droits de l’homme , des chercheurs enquêtant sur les nombreux chemins menant à la radicalisation au Moyen Orient considèrent de plus en plus l’impact des tortures et des mauvais traitement mis en place dans la compréhension du processus psychologique de radicalisation . De nombreux chercheurs considèrent ces "expériences" comme un passage vers une la radicalisation violente.
Laissez moi redire que notre gouvernement, avec nos impôts, fournit une aide matérielle et financière à des dictateurs qui terrorisent leur peuple, et que cette politique de la terreur joue un rôle majeur dans une radicalisation qui a dirigé la colère contre les Etats Unis à travers la "US foreign Aid" . Ainsi , les américains, en devenant des cibles et des victimes , rendent possible la poursuite pour crime de ceux qui ont fourni ces aides. C’est ce que suggère la cours suprême.
La couverture médiatique sans fin par les médias américains du soulèvement égyptien et de l’effet domino dans la région ressemble de plus en plus à la production hollywoodienne qui nous été servie pendant la guerre d’Irak . souvenez vous de " Operation Shock and Awe" (doctrine militaire de la guerre éclair) et de ses similitudes.
Les experts en think-tanks (groupes de reflexion) poussent comme des champignons . Les spécialistes universitaire cherchant à placer leur jargon académique rivalisent entre eux pour rendre les américains plus confus et les plonger dans une sensation de vertige . Peu importe que leurs réflexions auto centrées basées sur des hypothèses sans fondement ne servent que rarement dans la vraie vie . Quelques uns parlent de "ceci" comme d’une réelle opportunité pour "cette" partie du monde de prendre son destin en main et de faire de leur rêve de changement une réalité. Cependant, peux sinon aucun , parlent de "ceci" comme d’une chance pour "notre" partie du monde de comprendre ce qui s’est fait dans "cette" partie du monde sur notre dos , en notre nom et avec notre argent . En disant parler je veux dire parler sans détours, en dehors de tout programme, rebondissements, dénis, jargon , définitions erronées et mauvaises interprétations . Si les intentions de ces analystes et experts étaient nobles, on obtiendrait la vérité ( même si douloureuse et froissante pour notre égo) , les conneries en moins.
En guise d’illustration, laissez moi vous parler , en essayant d’être bref, de la "US Foreign Aid" (Ils vont essayer de vous persuader du contraire mais faites moi confiance, ce n’est ps si compliqué ).
La majorité des gens a une image romantique de ce qu’on appelle la "US Foreign Aid" . Quand ils entendent "US Foreign Aid" , ils voient des enfants nus affamés aux côtes saillantes et des bols de corn flakes qui leur sont servis par des hommes aux visages angéliques et des femmes portant des t-shirts aux couleurs vives sur lesquels on peut voir le logo du"US State Department" (département d’État américain).
Quand ils lisent les mots "US Foreign Aid" , ils imaginent des groupes d’hommes et de femmes américains aux manches de chemises relevées donnant des coups de marteau, construisant des ponts, creusant des puits, pavant des routes … Aidant des pays pauvres à mettre en place des infrastructures ou combattre la maladie …
Images semblables à celles des publicités qu’ils on pu voir d’organisations bénévoles comme "The Peace Corps".
Quand ils pensent à la "US Foreign Aid", Ils s’imaginent que l’argent, leurs impôts, est destiné à des pays qui se trouvent dans le désespoir et la nécéssité pour acheter des produits de première nécessité ou pour développer l’éducation de base . En fait , la plupart des américains pensent la "US Foreign Aid" comme une somme de bonnes intentions et actions rendues possibles par leurs impôts et fournies par leur gouvernement pour aider les nécéssiteux de quelque malchanceuse partie du monde.
Grace au gouvernement, aux médias, et les contes de fées auxquels souscrivent nombre d’universitaires , il a été facile de faire croire en ces fausses idées à notre population . Et admettons le, croire en ces histoires permet aux gens de sentir bien, vraiment bien . Cette idée infondée d’être des gens biens rend le peuple fier et patriote et , plus important, nationaliste et encore plu important, plus gouvernable . Cette fausse croyance satisfait même nos penchants religieux et spirituels ; nous , les altruistes américains qui aidons le monde.
Alors que nous nous tenons à ces idées fausses et romantique de la "US Foreign Aid" les problèmes ou les questions pouvant mener à ces problèmes sont consciemment ou inconsciemment évités . Des question comme : " humm, voyons, alors que notre déficit dépasse les 3000 milliards de dollars , nous donnons plusieurs milliards à l’Egypte , plusieurs milliards à Israël, plusieurs milliards au Pakistan, des centaines de millions à … Comment pouvons nous payer ces milliards chaque année ?! " Ou bien :" Je ne comprends pas, près de 50% de la population se bat pour obtenir l’assurance médicale, nos vétérans n’obtiennent pas les soins dont ils ont besoins , beaucoup peinent à financer les études de leurs enfants, l’état de nos écoles s’aggrave, … et nous donnons des milliards de dollars à des pays comme Israël, la Jordanie, le Pakistan, la Géorgie, le Turkménistan ?! Hein ?!!
Voyez vous, ce genres de questions ruineraient la conception romantique de la "US Foreign Aid" tenue par la majorité et de fait mettrait notre gouvernement dans l’obligation de s’expliquer et de présenter au plublic une explication élémentaire.
Il y a alors d’autres questions, d’un genre qui réclame un peu plus d’attention , une pensée critique et les informations introuvables retenues par des medias US coupables.
Des questions comme : qui touche les impôts ? Pourquoi ? Qui en profite ? Pourquoi ?
Souvenez vous, contrairement à notre groupe minoritaire très mécontent, la majorité est paumée quand arrive : où est le Turkménistan ? et qui touche nos impôts ? Comment les 60 milliards d’aide à L’Egypte ont été dépensés . Comment se fait-il qu’Israël touche ces milliards alors que nous nous penchons sur l’accroissement de la pauvreté et de ceux qui n’ont pas d’assurance maladie ? Pourquoi bombardons nous le Pakistan tous les jours , balançant drone après drone , pour après nous retourner et leur donner des milliards de dollars chaque année ?
Ainsi, avec un peu de bon sens et un trait de curiosité , nous pouvons amener la majorité à questionner l’idée même de la "US Foreign Aid " . Maintenant, imaginons la chance pour ces changement positifs dont notre pays a besoin si nous avions un vrai média qui présentait des faits réels de façon droite et directe , hissant la majorité à un plus haut niveau de conscience ?
Sibel Edmonds