La République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, acteurs d’une tragédie à ciel ouvert, s’écharpent depuis plusieurs décennies dans une danse macabre que l’on appelle pudiquement « crise sécuritaire dans l’Est du Congo » (1). En réalité, il s’agit d’un cri d’hégémonie, d’agonie, de survie, de prédation, de mémoire mutilée et d’identité blessée.
Ils sont nombreux, les cœurs battants de l’Afrique, qui transpirent de sueur, de traces et de sang rouge — tantôt vif, tantôt ocre. Seulement, aucun ne palpite avec autant de fureur et d’agonie que celui des Grands Lacs, cette géographie à la fois luxuriante et tragique. Là se dressent les collines du Kivu, qui murmurent depuis trois décennies les mêmes complaintes au creux du tympan de l’humanité : pillages, déportations, massacres, viols, mais aussi complicités internationales, impunités diplomatiques, diplomatie des minerais. Comment analyser les origines, les dynamiques actuelles et les possibles évolutions d’un conflit aussi complexe et enraciné qu’il défie les lectures manichéennes classiques ?
Répondre substantiellement aux précédentes questions exige un regard multiple, nourri de récits, d’analyses et de mémoire. Car la complexité de la crise RDC-Rwanda ne peut se réduire à une grille unique, au contraire. Il ne s’agit ni d’une simple agression territoriale ni d’une guerre ethnique, ni même d’un différend diplomatique classique. Il s’agit d’une accumulation de déséquilibres, d’héritages postcoloniaux, de mémoires mutilées et contestées, de rivalités militaires, d’enjeux transnationaux, de jeux de puissance, le tout imbriqué dans une tragédie humaine dont la dimension dépasse de loin les frontières. Des premières fractures nées au lendemain du génocide de 1994 aux soubresauts actuels marqués par la résurgence du groupe armé M23, et des accusations croisées d’agressions aux tentatives diplomatiques de Lomé et de Nairobi, entamons un voyage qui nous plongera dans les abimes du pouvoir, du ressentiment et des intérêts stratégiques.
Les origines d’une tragédie feutrée : entre mémoire, survie et ambitions
L’histoire de la crise — ou guerre — entre la RDC et le Rwanda est entrelacée de douleurs non digérées et d’ambitions inavouées. Elle n’a ni commencement précis ni fin prévisible. Néanmoins, son point de bascule le plus visible demeure l’année 1994, lorsque le génocide des Tutsi au Rwanda (d’avril à juillet) a précipité des millions de réfugiés hutu vers l’est de l’ex-Zaïre (2). Parmi eux, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR — Hutu), des génocidaires armés et intégrés dans les camps, se sont réorganisées avec le soutien de certaines factions zaïroises. Subséquemment, le Front patriotique rwandais (FPR — Tutsi), au pouvoir à Kigali depuis juillet 1994, a très tôt perçu cette présence comme l’ombre du génocide et l’écho d’une menace existentielle.
Pour l’historien David Van Reybrouck, « le Rwanda craint d’être encerclé par des pays qui lui sont hostiles — et qui ont tous déployé des militaires sur le sol congolais, dans le cadre d’accords bilatéraux ou de forces multilatérales. On peut faire un parallèle avec Israël, dont le Rwanda se sent proche » (3). Mais le Rwanda ne se contente pas de craindre ; il agit, notamment avec le soutien, selon le rapport final du Groupe d’experts sur la RDC de 2024 (4), de groupes comme le M23, afin de sécuriser sa profondeur stratégique. De ce point de vue, Kigali mène contre Kinshasa une guerre préventive et par procuration, justifiée par une mémoire traumatique. Mais une guerre tout de même !
Toutefois, contrairement à Kigali, qui perçoit les FDLR comme un ennemi héréditaire, Kinshasa dénonce un prétexte pour éroder les piliers de son existence en tant qu’État. Autrement dit, derrière l’argument sécuritaire se cache, selon le précédent rapport du groupe d’experts, un activisme économique prédateur rwandais en RDC. Et pour cause : le sous-sol congolais, généreux à outrance, regorge de coltan, d’or, de cassitérite, autant de ressources convoitées comme la pomme d’or de la Discorde dans la mythologie. Le conflit devient alors une rente, car il est moins couteux de soutenir une rébellion que de forer légalement une mine. Ce fut logiquement le terreau de la première guerre du Congo (1996-1997), soutenue par le Rwanda et l’Ouganda, qui a abouti au renversement de Mobutu Sese Seko (1965-1997) et à l’accession de Laurent-Désiré Kabila au pouvoir (1997-2000). Mais très vite, les alliances se sont fissurées. En 1998, la deuxième guerre du Congo éclate, plus brutale et plus sanglante encore, avec une implication régionale étendue (5). Cette fois, le Rwanda justifie son intervention par la nécessité de neutraliser les Interahamwe — la plus importante des milices rwandaises — et les FDLR, tandis que Kinshasa dénonce une prédation masquée sous couvert de sécurité.
Ni les accords de Lusaka (1999) ni le Dialogue intercongolais de Sun City (2002) n’ont réussi à désamorcer entièrement les tensions. En effet, les structures étatiques congolaises sont restées faibles, et les rivalités régionales se sont enkystées dans la logique des groupes armés. Subséquemment, les provinces du Nord et du Sud-Kivu sont devenues un théâtre permanent de conflits à géométrie variable, où s’entrelacent acteurs locaux, intérêts miniers, logiques identitaires et rivalités géopolitiques et diplomatiques (6).
Mosaïque d’alliances, fractures internes et enchevêtrements régionaux
Nous sommes en 2025, et l’Est du Congo brûle toujours sans flamme. Bénéficiant d’un soutien logistique extérieur et d’un matériel sophistiqué (7), et contrôlant plusieurs localités stratégiques du Nord-Kivu, le M23 n’a jamais été aussi puissant. A contrario, les Forces armées de la RDC (FARDC), mal équipées, sous-entrainées, infiltrées et démotivées, peinent à contenir la progression des rebelles, quand elles n’abandonnent pas simplement le champ de bataille devant l’armada de leurs ennemis (8). Malgré le soutien militaire des forces régionales, telles que la South African Development Community (SADC), les FARDC ne parviennent à (re)conquérir ni les territoires occupés ni le cœur des populations affligées. Las d’une situation complexe et stagnante, la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), en départ progressif, incarne une présence résignée. Sur le front politique, Kinshasa accuse Kigali de soutenir le M23, ce que le Rwanda nie farouchement, affirmant au contraire subir des incursions de la part des FDLR depuis le Congo.
La diplomatie régionale, quant à elle, piétine : qu’il s’agisse des initiatives de Nairobi, de Luanda, ou d’Addis-Abeba, les accords se succèdent comme les promesses mortes au front. Dans le même temps, Kigali redoute une alliance stratégique entre les FDLR et certains segments de l’armée congolaise. C’est ce climat de méfiance qui alimente la guerre d’influence dans la région. Malheureusement, les populations civiles, pour leur part, paient le plus lourd tribut : déplacements massifs, violences sexuelles, enrôlement forcé et désespoir chronique. Le Kivu devient ainsi un laboratoire de la souffrance humaine, mais aussi un espace où s’invente chaque jour une survie farouche sous le regard de différentes puissances soutenant les belligérants.
Le théâtre des puissances : qui soutient qui, pourquoi et comment ?
La crise RDC-Rwanda n’est pas uniquement bilatérale : elle est également fortement insérée dans des logiques internationales fluides. Par exemple, l’Ouganda, autrefois allié du Rwanda, entretient désormais une rivalité froide avec Kigali. Le Burundi, le Soudan du Sud, l’Angola et la Tanzanie jouent tous un rôle ambigu dans la région. On ne saurait oublier les soutiens burundais et sud-africains, qui, bien qu’utiles, sont limités. La East African Community (EAC), qui avait lancé une force régionale, peine à construire une position commune. Sur le plan international, la France, les États-Unis, la Chine et la Russie adoptent des positions opportunistes, dictées par des intérêts économiques, militaires ou diplomatiques. Washington condamne les violations de souveraineté, mais maintient une coopération sécuritaire avec Kigali. Le Royaume-Uni, lui, reste neutre en raison de ses accords migratoires avec le Rwanda. Berlin et Ottawa ont suspendu leur aide à Kigali, tandis que seule la Belgique a osé franchir le seuil de la dénonciation publique et assumée, en soutenant notamment des sanctions européennes contre le Rwanda (9).
Pékin, une fois n’est pas coutume, a nommément souligné le rôle de Kigali dans la résurgence des tensions dans l’Est du Congo (10). Pour autant, fidèle à sa tradition diplomatique, la Chine reste discrète mais présente, en investissant dans les infrastructures minières ; un classique ! Moscou a officiellement condamné l’escalade du M23, et appelé Kinshasa et Kigali à retourner à la table des négociations (11). Toutefois, certains estiment que la Russie scrute les potentielles opportunités offertes par le vide stratégique occidental pour avancer ses pions en tapinois, notamment à travers des contrats sécuritaires privés (12).
En clair, les soutiens aux forces présentes sur le terrain sont pluriels, évolutifs, et obéissent à des logiques d’influence. Car, à l’ombre des discours officiels, certains rapports évoquent des complicités — locales (13) et transnationales — plus larges, notamment dans la chaine de commercialisation des minerais extraits illégalement. L’incidence directe en est la banalisation de la realitas belli, qui a pris les traits du quotidien existentiel : la sécurité humaine est sacrifiée sur l’autel d’équilibres géopolitiques volatils. La conclusion est évidente : le Rwanda, petit par la taille mais grand par sa capacité d’influence, manœuvre avec agilité dans les cercles décisionnels internationaux.
Panorama des forces en présence : milices, armées nationales, acteurs invisibles
L’Est congolais est devenu une matrice de groupes armés : plus de 120 mouvements y sont recensés. Parmi eux, le M23 demeure le plus structuré et le plus controversé. D’autres, comme les FDLR, les Mai-Mai (ou Nyatura), les Forces démocratiques alliées (FDA), ou encore le groupe Twirwaneho, participent à une guerre asymétrique, où les alliances fluctuent selon les intérêts du moment. En quête de soutiens militaires pluriels, la RDC a souvent sous-traité sa guerre par procuration avec les précédents groupes armés. Cependant, les résultats sont pour le moins mitigés, car ces derniers forment une constellation hétéroclite aux objectifs divergents et parfois contradictoires ; en somme, une nébuleuse que même les drones de l’ONU ne parviennent plus à cartographier.
Par ailleurs, l’asymétrie est ici la règle — et pas uniquement sur le plan militaire. D’un côté se trouve la RDC : un État vaste comme un continent, riche et forte de ressources, mais faible et pauvre en institutions solides. De l’autre, le Rwanda : une nation disciplinée, numériquement et géographiquement inférieure, mais dotée d’hommes forts et d’institutions centralisées. Le Rwanda peut aussi compter sur un réseau diplomatique redoutable, ainsi que sur une armée mobile, aguerrie, bien équipée, expérimentée et fortement professionnalisée. Bien que manifeste, cette asymétrie seule ne suffit pas à produire une victoire décisive. En effet, la prise en compte du rôle des marionnettistes de l’ombre permet de mieux comprendre l’orientation de la balance des forces en présence. Car, dans l’ombre des combats et joutes rhétoriques, les entreprises minières, les réseaux mafieux et certains acteurs internationaux tirent les ficelles d’une économie de guerre (14). Le coltan, l’or et le tungstène apparaissent alors autant comme des ressources que comme des « malédictions ». La guerre a donc toujours ses bénéficiaires, souvent éloignés des zones de combat, nonobstant les tentatives de médiation diplomatique.
Initiatives diplomatiques et médiations
Face à l’impasse politico-militaire, les tentatives de médiation se multiplient. Le processus de Nairobi, lancé en 2022 par la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), a permis des rencontres entre le gouvernement congolais et certains groupes armés. Doha s’essaie également à une médiation discrète. Mais c’est surtout la diplomatie togolaise, menée par le président Faure Gnassingbé (2005-2025), qui a surpris par son activisme discret et sa capacité à dialoguer avec toutes les parties. L’approche togolaise repose sur une logique d’écoute, de respect mutuel et de confidentialité. Contrairement à d’autres médiateurs, Lomé n’impose pas de solutions toutes faites. Cette diplomatie des niches et de la patience pourrait ouvrir une nouvelle voie, à condition que les acteurs régionaux et internationaux soutiennent sincèrement cette initiative.
Perspectives à court et moyen terme : paix piégée ou résilience stratégique ?
À court terme, l’horizon demeure obscur et la paix vacille, car le retrait annoncé de la MONUSCO augure un vide létal, là où la guerre sévit déjà sans répit. Les processus de Nairobi et de Luanda, autrefois porteurs d’espoir, semblent aujourd’hui figés dans le givre du désenchantement. L’option militaire, aussi brutale que couteuse, gagne du terrain sans promettre de lendemain. Pourtant, des lueurs timides percent l’obscurité : quelques échanges directs ou indirects, une volonté naissante de réforme au sein des FARDC, et les voix puissantes d’une société civile qui réclame justice et concorde.
À moyen terme, deux chemins s’esquissent : celui d’une hégémonie imposée, où Kigali tisse sa toile d’influence sur les mailles régionales, et celui d’un renouveau congolais, où Kinshasa, fort d’institutions rénovées, transforme le Kivu en terre d’espérance et non de feu. Mais cette résilience requiert un sursaut d’autorité, une solidarité africaine rallumée (15) et un regard du monde qui cesse de détourner les yeux. Car, tant que les collines saigneront en silence, les plaies resteront ouvertes. La paix durable, quant à elle, dépend d’un pacte régional de sécurité réinventé, d’une lutte implacable contre l’impunité, et d’un lent travail de mémoire entre les peuples meurtris. Alors seulement pourra germer, dans les cendres, l’espoir d’un avenir réconcilié.
La paix comme utopie stratégique ou comme diplomatie de vérité ?
Dans l’Est du Congo, les rivières murmurent, obstinées, l’écho d’un drame ancien aux visages renouvelés. Elles savent, ces eaux témoins, que le conflit qui ensanglante les collines du Kivu n’est ni linéaire ni simple. Il est palimpseste de douleurs et de convoitises, fresque inachevée d’intérêts mêlés, d’identités blessées et d’un silence international coupable. Politique, minier, géopolitique et mémoriel tout à la fois, ce tumulte incarne l’échec d’un ordre global sans boussole, et d’un régionalisme vidé de sa substance. Il exhibe, à la face du monde, le paradoxe d’une humanité qui tolère que les fauteurs de crimes d’hier deviennent les stratèges cyniques d’aujourd’hui, pendant que l’enfance de Goma s’efface sous les larmes et la poussière.
Mais l’histoire, elle, ne sculpte pas seule son cours. Elle attend simplement des mains justes, des voix audacieuses et des volontés fortes. C’est donc aux artisans de la paix — décideurs africains, partenaires sincères, peuples épris de justice — qu’il revient de briser les chaines du fatalisme et de faire mentir les oracles de guerre. Car la crise entre Kinshasa et Kigali n’est pas un labyrinthe sans sortie, mais une énigme qui appelle vérité, reconnaissance, mémoire et réparation. De ce fait, une paix juste ne naitra ni des postures figées ni des slogans creux, mais de la sincérité des actes et de l’audace d’imaginer ensemble un autre récit. Voilà la condition sine qua non pour qu’au cœur des volcans, sous la cendre des rancunes, germe encore puis fleurisse un espoir tenace. Alors peut-être, demain, les collines chanteront-elles enfin non plus le requiem des peuples en errance, mais l’hymne partagé d’une dignité retrouvée.
Chronologie du conflit RDC/Rwanda
Avril 1994 Le 6 avril, l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana est abattu à Kigali. Cet attentat non élucidé est considéré comme l’élément déclencheur des événements qui vont suivre. Dès le lendemain, le génocide des Tutsis commence, orchestré par des extrémistes hutus. Les populations tutsis et de nombreux responsables politiques et sympathisants hutus modérés deviennent la cible d’assassinats systématiques, tandis que le Front patriotique rwandais (FPR) lance une offensive contre le gouvernement en place.
Juillet 1994 Le FPR réussit à prendre Kigali le 4 juillet. Depuis le 7 avril, entre 800 000 et un million de personnes ont perdu la vie dans le conflit. Le 17 juillet, le FPR prend le contrôle de la majeure partie du pays et annonce un cessez-le-feu. Un million de réfugiés hutus, y compris de nombreux responsables du génocide, fuient vers le Zaïre, qui deviendra plus tard la République démocratique du Congo (RDC).
1996-1997 La première guerre du Congo éclate : le Rwanda et l’Ouganda apportent leur soutien militaire et logistique à la rébellion de Laurent-Désiré Kabila. En l’espace de sept mois, son Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), qui compte environ 15 000 combattants, réussit à renverser Mobutu Sese Seko, au pouvoir depuis 32 ans. Ce conflit a causé environ 250 000 morts selon les estimations et le Zaïre est rebaptisé « République démocratique du Congo » en mai 1997.
1998-2003 La deuxième guerre du Congo voit s’affronter le régime de Laurent-Désiré Kabila et des rébellions soutenues par le Rwanda et l’Ouganda. Ce conflit sur plusieurs fronts implique neuf pays africains et des dizaines de groupes armés, entrainant entre 200 000 et 5,4 millions de morts selon les sources. Plus de 3 millions de personnes ont été déplacées, et des centaines de milliers de femmes ont été victimes de violences sexuelles. Ce conflit autour du contrôle des ressources demeure le plus meurtrier depuis la Seconde Guerre mondiale.
2004-2009 La guerre du Kivu, dans l’Est de la RDC, oppose l’armée congolaise à Laurent Nkunda, soutenu par le Rwanda et à la tête d’une rébellion à majorité tutsi, le CNDP (Congrès national pour la défense du peuple). Entre 2007 et 2008, on estime qu’environ 250 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du Kivu. Les combats ont également été marqués par des atrocités massives : en 2008, plus de 7000 cas de viols ont été signalés dans la région, utilisés comme une arme de guerre.
23 mars 2009 Un accord est signé entre Kinshasa et les rebelles du CNDP. Cependant, une partie de ces rebelles fonde le M23, qui exige la protection des Tutsis et le respect des accords établis.
2012-2013 Le M23, soutenu par le Rwanda, s’empare de Goma en novembre 2012, mais est finalement repoussé en 2013 par l’armée congolaise et la brigade d’intervention de l’ONU.
2013-2021 La région de l’Est de la RDC continue de connaitre des violences, avec des affrontements entre divers groupes armés comme les FDLR et les Maï-Maï, ainsi que des tensions persistantes entre la RDC et le Rwanda.
2022 Les hostilités reprennent : le M23, toujours soutenu par le Rwanda, relance une offensive dans le Nord-Kivu, capturant plusieurs localités stratégiques.
Notes
(1) Samuel Nguembock, « Crise sécuritaire à l’est de la RDC : des ambitions manifestes pour une planification stratégique peu réaliste », Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), 15 juillet 2021 (https://rebrand.ly/vp03zlj).
(2) Pierre Jacquemot, « Le Rwanda et la République démocratique du Congo. David et Goliath dans les Grands Lacs », Revue internationale et stratégique, vol. 3, n°95, 2024, p. 35 (https://rebrand.ly/0nvh3f0).
(3) Jérôme Gautheret, Anna Sylvestre-Treiner, « Le conflit en RDC reflète le monde d’aujourd’hui », entretien avec David Van Reybrouck, Le Monde, 12 avril 2025 (https://rebrand.ly/4w2ftvd).
(4) Conseil de sécurité des Nations Unies, « Lettre datée du 31 mai 2024, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo », S/2024/432, 4 juin 2024. (https://docs.un.org/fr/s/2024/432).
(5) Gauthier de Villers, « La guerre dans les évolutions du Congo-Kinshasa », Afrique contemporaine, vol. 3, n°215, 2005, p. 47-70 (https://rebrand.ly/d1c17e).
(6) Filip Reyntjens, The Great African War: Congo and Regional Geopolitics, 1996-2006, Cambridge University Press, 2009 (https://rebrand.ly/1d076tc).
(7) Conseil de sécurité des Nations Unies, op. cit.
(8) Vinciane Joly, Vivien Latour, « Guerre en RD-Congo : la débandade de l’armée sème la panique à Kinshasa », La Croix, 21 février 2025 (https://rebrand.ly/8d3698).
(9) Jean-Pierre Stroobants, « Le Rwanda rompt ses relations diplomatiques avec la Belgique après l’adoption de sanctions européennes », Le Monde, 17 mars 2025 (https://rebrand.ly/9ti93bs).
(10) Jack Lau, « Le conflit en RD Congo met à l’épreuve l’équilibre diplomatique de la Chine », BBC News, 30 mars 2025 (https://rebrand.ly/d0dsky5).
(11) Permanent Mission of the Russian Federation to the United Nations, « Statement by Permanent Representative Vassily Nebenzia at a UNSC briefing on the DRC », 26 janvier 2025 (https://russiaun.ru/en/news/drc_260125).
(12) Haleigh Bartos, John Chin, « The Congo’s fork in the road: If the West won’t intervene, Russia will », Modern War Institute, 26 février 2025 (https://rebrand.ly/soqz1ng).
(13) Thierry Vircoulon, « Minerais au Congo. De la non-gouvernance locale à la gouvernance mondiale », dans Thierry de Montbrial, Philippe Moreau Defarges (dir.), Ramses 2012. Les États submergés ?, Institut français des relations internationales (IFRI), 2011, p. 202-205.
(14) Justin Mwetaminwa, Thierry Vircoulon, « Un scandale sino-congolais. L’exploitation illégale des minerais et des forêts par les entreprises chinoises au Sud-Kivu », Notes de l’IFRI, février 2022 (https://rebrand.ly/3cde37).
(15) Georges Nzongola-Ntalaja, The Congo from Leopold to Kabila: A People’s History, Zed Books, 2002.
Jean Yves Ndzana Ndzana

