Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

samedi 4 avril 2015

Adolf Heusinger : l'homme de confiance de Hitler devient chef-suprême de l'OTAN en 1960


 1942 Hitler et on Etat major 



En 1907, Adolf Heusinger choisit d'être militaire. Le lieutenant Heusinger participe à la bataille de la Somme, est blessé à Arras et fait prisonnier par les britanniques qui le libère en 1919. Il rejoint son unité et  suit brillamment les cours d'état-major de l'école de Cassel. Il est affecté à l'Etat-major secret de la future Wehrmacht en 1929 et, en 1933, Hitler l'incorpore dans  son Etat-major opérationnel.

Le fuhrer, qui lui accorde une rarissime et absolue confiance, le charge de réaliser de nombreux plans d'invasion dés 1940.

En 1941, Heusinger est chargé de concevoir une opération d'invasion de l'URSS. Sa "guerre éclair" prévoit d'éliminer 30 millions de slaves et d'incendier villes et villages.

Au cours d'expéditions punitives sanglantes, les résistants devront être pendus et les responsables politiques soviétiques systématiquement abattus sur place.

En août 1942, le général Heusinger orchestre lui-même les exterminations. La Gestapo et les S.S. sont placés sous son commandement direct. Ces même S.S. et membres de la Gestapo, en 1945, sont condamnés par le Tribunal international militaire pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité... Heusinger, lui, en 1960, occupe le poste le plus élevé de la hiérarchie militaire de la République Fédérale d'Allemagne.


Adolf Heusinger, né le 4 août 1897 à Holzminden et mort le 30 novembre 1982 à Cologne, est un général allemand de la Seconde Guerre mondiale. Il fut le premier chef d'état-major de la Bundeswehr, les forces armées ouest-allemandes, après la guerre. Il sera également le président du Comité militaire de l'OTAN avant sa retraite en 1964.



Cette même année, à Washington, Adolf Heusinger est alors élu chef suprême de l'OTAN (NATO) par l'ensemble des chefs d'Etats-major des pays membres. Il est le second général nazi nommé à un haut poste à l'OTAN. Le 1er a été Hans Speidel, sinistre spécialiste en élimination de résistants français dans les années 1940. Commandant des forces Centre Europe de l'OTAN, il réside à Fontainebleau, en France.