Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

samedi 4 avril 2015

Le crash d'Air Algérie lié à un problème de givre sur les capteurs


L'enquête sur le crash en juillet 2014 d'un avion d'Air Algérie montre que l'équipage n'a vraisemblablement pas activé un système anti-givre, ce qui a conduit au dysfonctionnement de certains capteurs, selon le Bureau d'enquêtes et analyses (BEA).

Le BEA, publiant sur son site de premiers éléments d'enquête, indique que l'avion, un McDonnel Douglas 83, a atteint "sans événement significatif" son altitude de croisière de 9.500 mètres.  Mais deux minutes plus tard environ, la valeur du "paramètre principal de conduite des moteurs" (EPR) est devenue "erronée sur le moteur droit puis environ 55 secondes plus tard sur le moteur gauche".

"Ceci est vraisemblablement le résultat du givrage des capteurs de pression situés sur le cône de nez des moteurs", indiquent les enquêteurs. "L'analyse des données disponibles indique que l'équipage n'a vraisemblablement pas activé ces systèmes au cours de la montée et de la croisière", précise le BEA.

Le BEA, qui doit publier en décembre son rapport final sur ce crash ayant fait 116 morts, fait part "d'au moins deux événements similaires" en juin 2012 et 2014, liés à un givrage de capteurs sur des appareils McDonnel Douglas. Ces événements n'ont pas eu de conséquences graves parce que détectés et corrigés à temps par les équipages.

AFP