Livia Leu, ancienne ambassadrice suisse à Téhéran. (Photo d'illustration)
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Dans une interview à la «NZZ am Sonntag», Livia Leu, ancienne ambassadrice suisse à Téhéran, évoque un «marché très intéressant».
L'Iran est un pays riche avec d'importantes ressources minières et 80 millions d'habitants relativement aisés, affirme Mme Leu dans les colonnes de l'hebdomadaire alémanique. «L'économie, encore étroitement liée à l'Etat, n'est pas en excellente forme en ce moment à cause des sanctions internationales et possède donc un grand potentiel de développement», poursuit-elle.
Il est toutefois difficile de chiffrer le potentiel que représente l'Iran pour l'économie helvétique, admet l'ancienne ambassadrice.
De son côté, «la Suisse est bien placée pour commercer avec l'Iran, en particulier grâce à la réputation du pays et à la reconnaissance de la qualité suisse», assure Mme Leu. Celle-ci perçoit de belles opportunités, surtout dans le domaine des infrastructures où Téhéran doit rattraper son retard et sur le marché des consommateurs, qui pourrait accueillir l'industrie pharmaceutique et médicale suisse.
Délégation en Iran
Il est toutefois encore bien trop tôt pour parler d'accord de libre-échange, selon Mme Leu. «Mais qui sait, si les sanctions tombent définitivement et complètement?», questionne-t-elle.
Livia Leu a été ambassadrice à Téhéran de 2009 à 2013. Elle est aujourd'hui directrice du département des relations bilatérales au Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). Du 26 au 29 avril, elle dirigera une délégation helvétique composée de diplomates commerciaux et de gens d'affaires qui se rendra en Iran pour la première fois depuis plus de dix ans.
ATS