La communication au sein de l’administration américaine a déjà été critiquée à plusieurs reprises. On se souvient de cet incident embarrassant, quand une fuite dans un groupe de discussion avait révélé des plans militaires confidentiels. Une nouvelle série d’informations relance aujourd’hui la question: à Washington, tout le monde tire-t-il vraiment dans la même direction?
Tout récemment, le président Donald Trump a utilisé une métaphore sportive pour défendre l’idée que l’Ukraine devrait aussi être autorisée à frapper le territoire russe. Pour renforcer la position de Kiev, estime-t-il, l’Ukraine doit pouvoir «rendre les coups». «Il est difficile, voire impossible, de gagner une guerre sans attaquer le pays envahisseur», a-t-il écrit sur Truth Social.
Mais selon le Wall Street Journal, le Pentagone défend une ligne tout à fait opposée. Le ministère de la Défense bloquerait depuis plusieurs mois l’utilisation d’armes à longue portée contre la Russie. La décision finale reposerait sur le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth.
Depuis le printemps, aucune autorisation n’aurait été accordée – ni pour l’emploi de systèmes américains, ni pour celui de missiles fournis par d’autres pays, dont l’usage dépend du soutien logistique des États-Unis. L’existence même de cette procédure d’autorisation n’était pas connue jusqu’ici. La Maison Blanche, le Pentagone et le gouvernement ukrainien n’ont pour l’heure pas commenté ces révélations.