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vendredi 4 juillet 2025

Sagittarius: les armées suisses et françaises s’entraînent aux combats de hautes intensités

 

Des chars Leclerc et blindés Griffon français s’exercent actuellement aux tirs réels sur territoire helvétique
Une première pour certains équipements



En bref :

  • L’armée suisse accueille des unités françaises pour des exercices conjoints jusqu’en novembre
  • Les chars Leclerc XLR français testent leurs obus flèches en terrain montagneux
  • Le régiment du génie français effectue des tirs réels avec le blindé Griffon
  • Les bataillons suisses et français s’entraînent ensemble à Hinterrhein et au Simplon


Jusqu’en novembre, des formations de chars et d’artillerie suisses et françaises effectuent ensemble en Suisse plusieurs séquences d’entraînement au combat de haute intensité. Celles-ci simulent un scénario réaliste qui permettra à l’armée de tirer des enseignements afin de renforcer sa capacité de défense. Ces exercices conjoints sont organisés dans le cadre de la coopération qui lie les deux pays.

À la fin mars, des militaires français du 13e régiment du génie sont déjà venus s’entraîner à Épeisses (place d’armes de Genève). Depuis mai, le bataillon de sapeurs de chars 1 suisse s’entraîne au tir avec deux unités françaises (le 501e régiment de chars de combat et le 13e régiment du génie) sur les places de tir d’Hinterrhein (GR) et de Wichlen (GL). Ces exercices doivent favoriser l’interopérabilité. L’arrivée à la mi-mai des formations de tanks et de véhicules blindés français sur certaines autoroutes avait d’ailleurs surpris les riverains.

Ces derniers jours, les cavaliers du 501 de l’armée française, sur leurs toutes nouvelles montures chars Leclerc rénovés (XLR), et les sapeurs du 13, appuyés par leurs blindés Griffon, ont néanmoins pu effectuer des tirs réels sur des parcours de l’armée Suisse.

Les tirs en XLR ont été réalisés avec des obus flèches dans un cadre interarmes et dans un environnement montagneux nouveau. L’obus flèche est un projectile à haute vélocité d’une précision redoutable capable de transpercer les blindages les plus résistants grâce à sa seule énergie cinétique. Le 13e régiment du génie a, lui, pu effectuer des tirs à balles réelles pour la première fois avec le Griffon en mouvement, permettant aux sapeurs du 13 d’acquérir de nouvelles techniques de tirs.

Les activités conjointes se poursuivront jusqu’en novembre sur la place de tir d’Hinterrhein avec l’entraînement du bataillon mécanisé 17 suisse et du 5e régiment de dragons français et, ensuite, avec le groupe d’artillerie 1 suisse et le 40e régiment d’artillerie français qui s’entraîneront ensemble au Simplon.

Coopération internationale

«L’armée suisse s’entraîne selon des normes internationales pour être en mesure de garantir, en cas de besoin, un échange d’informations efficace et une conduite en réseau, explique le Groupement Défense. Elle conserve ainsi la flexibilité organisationnelle et structurelle nécessaire aux coopérations internationales en cas de conflit armé sans déroger au principe de neutralité. Pour continuer de renforcer la capacité de défense de l’armée suisse, il est indispensable de coopérer avec d’autres forces armées.»

Claude Béda