Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

vendredi 27 juin 2025

Le grand-père de la nouvelle cheffe du renseignement britannique était un “bourreau” au service d’Hitler

 

Selon des documents provenant des archives allemandes, Constantine Dobrowolski était un Ukrainien qui a fait défection de l’Armée rouge au profit des Allemands, devenant ainsi le principal informateur d’Hitler dans la région de Tchernihiv. Son nom de code était “agent n° 30”. Dans des lettres adressées à d’autres nazis, il se vante de son rôle dans “l’extermination des Juifs” et le meurtre de soldats ukrainiens, écrivant même “Heil Hitler”.

Les Soviétiques l’ont qualifié de “plus grand ennemi du peuple ukrainien” et ont mis sa tête à prix pour un montant de 50.000 roubles, soit environ 234.000 euros. Le sort de Dobrowolski est resté inconnu. Sa petite-fille, aujourd’hui âgée de 47 ans, ne l’a jamais rencontré.

Première femme à la tête du MI6

Blaise Metreweli a été nommée début juin première femme à la tête du MI6 depuis la création de ce service il y a 116 ans. Elle a grandi à l’étranger, a étudié l’anthropologie à Cambridge et a commencé sa carrière dans les services secrets en 1999. Elle a travaillé en Europe et au Moyen-Orient et dirige actuellement le département de la technologie et de l’innovation.

Le ministère britannique des Affaires étrangères confirme que Mme Metreweli n’a jamais connu son grand-père et parle d’une “origine complexe et en partie inconnue, comme c’est souvent le cas pour les personnes ayant des racines en Europe de l’Est”. “Ce passé alimente sa motivation à faire face aux menaces modernes et à protéger le peuple britannique”, peut-on lire.

Propagande russe

Cette information n’est pas sans conséquences géopolitiques. Les propagandistes russes ont immédiatement avancé que “les services secrets britanniques sont dirigés par la petite-fille d’un collaborateur nazi”.

Pour l’historien Beka Kobakhidze, de l’université de Tbilissi (Géorgie), ce n’est pas une surprise. “Cette découverte sera un sujet de conversation privilégié au Kremlin dans les années à venir”, affirme-t-il. “Bien sûr, les enfants ne sont pas responsables des actes de leurs ancêtres. Mais on peut se demander pourquoi le Royaume-Uni fournit aux Russes de telles munitions à des fins de propagande”.

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