L'avion de combat américain F-35 suscite une fois de plus la controverse. D’après une enquête de la SRF, les Etats-Unis exigent 1,3 à 1,5 milliard de francs supplémentaires. Le ministre de la Défense, Martin Pfister, a déjà dû s’expliquer à ce sujet au Parlement. Les élus siégeant dans les commissions de la politique de sécurité du Parlement attendent eux aussi des réponses claires, mais pour l’heure, le conseiller fédéral temporise.
Selon les informations recueillies, le prix initial de six milliards de francs pour l’acquisition des avions ne tiendrait plus. Parmi les raisons évoquées figure notamment une hausse des coûts de production. Le 16 juin, Martin Pfister a toutefois démenti toute augmentation devant le Conseil national, lorsque le socialiste Fabian Molina lui a demandé des éclaircissements. «Nous partons du principe qu’il s’agit de prix fixes», a-t-il affirmé, rejetant ainsi les doutes sur la livraison promise de 36 avions F-35 américains pour six milliards de francs.
Des explications attendues
«Si la situation devait évoluer, nous vous en informerions», a encore déclaré Martin Pfister devant les parlementaires. Mais cette évolution semble déjà en cours. A la suite de la séance de la Commission de politique de sécurité du Conseil national mardi, plusieurs signes indiquent que la situation est en train de changer.
Dans un communiqué publié mardi soir, la commission annonce que les dernières informations concernant l’achat des F-35A devraient être présentées le mercredi 25 juin par le chef du Département de la défense, lors d’une vidéoconférence. Une méthode plutôt inhabituelle dans ce contexte.
Selon plusieurs sources à Berne, le dossier du F-35 pourrait également être discuté ce mercredi au Conseil fédéral. Si des informations importantes devaient circuler, voire si une décision devait être prise, il est probable qu’une communication officielle ait lieu avant les vacances d’été.
Nastasja Hofmann