C’est une vaste opération qu’ont mené des policiers suisses des cantons de Vaud et de Neuchâtel aux côtés de policiers français et israéliens, de l’agence européenne Europol et de l’Office fédéral de la police suisse. La première semaine de mai 2025, les policiers se sont rendus en Israël pour perquisitionner les domiciles de coupables présumés d’arnaques en ligne visant des entreprises suisses et dont le préjudice s’élèverait à 17 millions d’euros pour l’ensemble de la Suisse selon une information de l’État de Vaud.
L’enquête qui a conduit à l’arrestation de sept personnes en Israël concernait des arnaques dites « au président ». Il s’agit pour l’arnaqueur de se faire passer pour un figure d’autorité réclamant le virement d’une importante somme d’argent selon un procédé présenté comme « urgent et confidentiel ».
Dans cette affaire, les arnaqueurs se seraient passés pour les avocats d’un cabinet réputé, puis pour le directeur des entreprises qu’ils contactaient, prétextant une « transaction secrète liée à la reprise d’une entreprise ». En cas de succès, l’argent était transféré vers des comptes offshore pour être blanchi.
Au total, ce sont près de 120 000 euros en liquide, or et cryptomonnaie qui ont été retrouvés par les policiers lors des perquisitions. Le matériel informatique utilisé par les escrocs présumés a également été saisi par les forces de l’ordre.
À cela s’ajoutent les 248 000 euros sur un compte bancaire et les 10 000 euros en liquide retrouvés lors de perquisitions simultanées en région parisienne.
Le journal Le Figaro révèle que les investigations en France avaient été déclenchées à la suite d’une plainte déposée par le Stade Toulousain, victime d’une escroquerie s’élevant à 208 000 euros.
Au total, ce serait pas moins de 14,4 millions d’euros que le réseau d’escroc serait parvenu à dérober à des entreprises en France, selon des sources proches du dossier citées par le journal.
On apprend également que les enquêteurs ont identifié 121 entreprises victimes de ce réseau à travers le monde. Les suspects, tous israéliens ou franco-israéliens, font toujours l’objet d’une enquête.
En avril dernier, un Franco-israélien de 37 ans comparaissait devant le tribunal pénal de Bellinzone, en Suisse, pour son implication dans un réseau cybercriminel international ayant détourné près 5,7 millions d’euros appartenant à des entreprises de la région entre 2016 et 2018.